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Paul Desmarais en cinq temps

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Paul Desmarais se prononce devant la commission Kent à Ottawa, en 1981. (Photo: Chuck Mitchell/Presse canadienne)

Paul Desmarais se présente devant la commission Kent à Ottawa, en 1981. (Photo: Chuck Mitchell/Presse canadienne)

Une légende vient de s’éteindre. Paul Desmarais aura été le plus formidable et le plus puissant homme d’affaires francophone de l’histoire de ce pays, peut-être le plus grand de tous. Son aura, son empreinte et ses actions auront dominé le milieu des affaires pendant six décennies et laissé des traces profondes sur Montréal et le Québec.

1. Paul Guy Desmarais, le Québécois

C’est l’histoire d’un Franco-Ontarien qui choisit de s’établir au Québec pour y fonder son empire. Il aurait pu s’établir à Toronto dans les années 1960 ou à Paris où il brasse de grosses affaires depuis les années 1980. Il aurait pu aussi faire ses bagages après l’élection du PQ en 1976, une onde de choc qui avait ébranlé le milieu des affaires et accéléré une migration de certains sièges sociaux vers Toronto.

Non, Paul Desmarais est resté au Québec d’où il a dirigé pendant toutes ces années sa multinationale. Après l’élection de 1976, il a même enjoint les dirigeants d’entreprises à rester à Montréal et il a déclaré pendant la campagne référendaire de 1980 qu’il resterait au Québec quoi qu’il advienne.

Quand René Lévesque veut organiser le premier sommet économique, les gens d’affaires se font tirer l’oreille. C’est Paul Desmarais qui demande aux grands dirigeants d’entreprises du Québec de répondre présents et de participer aux discussions.

Il aura été le plus grand ambassadeur de la région de Charlevoix et c’est à Sagard qu’il a établi son domaine princier dans les dernières années de sa vie. C’est là qu’il est mort.

Si les Weston et les Thompson, les immenses fortunes canadiennes-anglaises, ont de profondes racines britanniques, Paul Desmarais a noué dans la capitale française des relations d’affaires, politiques et culturelles d’une ampleur et d’une profondeur inégalées pour un Québécois.

2. Paul Desmarais, le titan des titans

C’est ainsi que Peter C. Newman, grand journaliste canadien-anglais et auteur des biographies des chefs d’affaires les plus réputés du pays, avait qualifié Paul Desmarais. Ce n’était pas le plus riche, loin de là, ce n’était surtout pas le plus bruyant, mais l’ampleur de sa réussite et l’étendue de son réseau le mettait dans une classe à part.

Contrairement aux Weston et aux Thomson, Paul Desmarais n’est pas né millionnaire. Il commence son ascension avec un autobus à Sudbury, puis une compagnie d’autobus. Les plus âgés se souviennent de Transport Provincial, une entreprise qui est devenue aujourd’hui, après de multiples mutations, Orléans Express.

La rencontre avec Jean-Louis Lévesque, le grand financier canadien-français des années 1950 et 1960, sera déterminante. Lévesque lui procurera les matériaux (un emprunt), les outils (il lui vendra sa holding financière) et les contacts pour bâtir la fondation de ce qui deviendra un empire financier.

Une chose que l’on peut dire de Paul Desmarais, c’est qu’il ne tombait pas en amour avec ses actifs et qu’il n’hésitait pas à s’en départir quand il anticipait un changement de conjoncture ou voyait une meilleure façon d’investir son argent. Il a liquidé ses participations dans les autobus, dans Canada Steamship Lines (bateaux), dans Consolidated-Bathurst (papier) ou L’Impériale Assurance-vie.

En retour, il a consolidé ses positions dans le Groupe Investors, acheté la Great-West et la London Life, mis la main sur les compagnies de fonds d’investissements Mackenzie au Canada et Putman aux États-Unis.

Power Corporation gérait à la fin de 2012 un actif de 527 milliards de dollars et sa fortune personnelle était évaluée à 4,5 milliards de dollars par le magazine Forbes. 30 000 personnes sont à l’emploi de Power Corporation ou de l’une de ses filiales en Amérique du Nord.

C’est ce qu’on appelle faire du millage avec un autobus!

3. Paul Desmarais, l’internationaliste

Paul Desmarais avait une vision mondiale de l’économie.

Il noue des liens avec la Chine communiste en 1978, comme si on lui avait soufflé à l’oreille qu’une véritable révolution économique y était en  gestation. Il y a 35 ans, l’évolution actuelle de ce pays était impensable.

Être le premier à y croire, donne des privilèges. Depuis des décennies, les Desmarais ont des relations privilégiées avec les dirigeants chinois. Power Corporation détient une participation de 4,3% dans Citic Pacific, une holding qui a des intérêts dans les secteurs minier, manufacturier et immobilier en Chine continentale, à Hong Kong et en Australie..

Mais c’est en Europe que l’influence de Power Corporation est la plus forte. Avec son associé et ami Albert Frère, Paul Desmarais a bâti un portefeuille de participations dans certaines des plus belles entreprises européennes. Mentionnons le cimentier Lafarge, actif dans la construction partout dans le monde, GDF Suez, la plus grande société de services au public au monde, Pernod Ricard (au 2e rang mondial pour les vins et spiritueux), ou encore la pétrolière Total, sixième dans son secteur au monde et plus grande entreprise française.

4. Paul Desmarais, l’ultime homme des réseaux

Pour ses adversaires, il était le joueur de l’ombre, prêt à comploter et à tirer les ficelles pour influer le cours des choses.

Paul Desmarais était bien branché, cela est un euphémisme. Il a quasiment inventé les réseaux d’affaires et politiques! Mais pour quoi faire au juste, sinon pour mieux investir et avoir sa disposition toute l’information qu’il pouvait emmagasiner.

Jeune journaliste, j’avais été stupéfait de constater que cette entreprise de Montréal avait mis sur pied un conseil consultatif international, en plus de son conseil d’administration, pour l’informer des grandes question de l’heure. Deux noms m’avaient particulièrement frappé dans cette liste prestigieuse. On y trouvait le cheik Yamani, le ministre saoudien du Pétrole de 1962 à 1986 qui a joué un rôle pivot dans la crise pétrolière de 1973 et Paul Volker, directeur de la Réserve fédérale des États-Unis (la fameuse Fed) de 1978 à 1987, un acteur au centre de la terrible récession du début des années 1980.

Des années après Paul Desmarais, Barack Obama a demandé à Paul Volker de présider son Conseil pour la reconstruction économique après la crise de 2008.

Paul Desmarais était d’une curiosité insatiable et il a cultivé des contacts d’affaires et politiques partout au monde. Il voulait pressentir les enjeux pour  anticiper les occasions d’affaires et mesurer ses risques d’investissement. On a vu à Sagard des anciens présidents français et américains, un ex-chancelier allemand et une liste impressionnante d’anciens premiers ministres du Québec et du Canada, de toutes allégeances confondues. C’est à Sagard qu’on peut voir sur les mêmes images Lucien Bouchard et Brian Mulroney, pourtant irréconciliables depuis Meech.

Paul Desmarais père se déclarait conservateur, mais son fils André est marié à la fille de Jean Chrétien. Paul Desmarais avait une affection particulière pour Lucien Bouchard, malgré ses liens avec Jean Charest et Brian Mulroney. Robert Parizeau, le frère de Jacques Parizeau, a siégé jusqu’en 2012 au conseil de Power Corporation.

5. Paul Desmarais, le philanthrope

Il n’y a pas une campagne de financement importante au Québec et particulièrement à Montréal qui peut atteindre ses objectifs sans l’apport substantiel de Power Corporation ou de la famille Desmarais. Il y a des pavillons Desmarais au Musée des Beaux-Arts de Montréal et à l’université de Montréal et un centre de recherche en finance Desmarais à l’Université McGill. La famille Desmarais est aussi fortement impliquée à l’Institut de cardiologie de Montréal, à la Fondation du CHUM ou à HEC Montréal, pour n’en nommer que quelques institutions.

Jacqueline Desmarais, qui vient de perdre son mari, est une passionnée de musique qui contribue activement à L’Orchestre métropolitain, à l’Orchestre symphonique de Montréal, à L’Opéra de Montréal et à celui de Québec ainsi qu’au Metropolitan Opera à New York. Elle a pris sous son aile de nombreux musiciens ou artistes lyriques du Québec, leur permettant de bâtir une carrière internationale.

Paul Guy Desmarais vouait une admiration sans bornes à sa femme. Je me souviens de l’un de ses derniers discours dans lequel il en faisait la grande complice de son succès. je l’écris de mémoire, mais il disait en somme qu’il aurait pu arriver à la maison un soir en confiant à sa femme qu’il venait d »acheter une compagnie de transport pour la lune et que loin d’en être étonnée ou offusquée elle lui aurait demandé combien il comptait vendre les billets!

Une page d’histoire se tourne. La succession est engagée depuis longtemps et ce sera au tour des prochaines générations de faire fructifier cet héritage.

 

 

 

 

 

 

 

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Les espions ça coûte cher

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Photo: Getty Images

Photo: Getty Images

Les révélations d’Edward Snowden, ancien de la CIA et de la NSA, ont un retentissement international. Elles rebondissent maintenant jusqu’ici, alors que l’agence canadienne d’écoute électronique, le Centre de sécurité des télécommunications (CST), aurait été prise en flagrant délit d’espionnage du ministère brésilien des Mines et de l’Énergie.

Le journal britannique The Guardian a eu accès aux documents de Snowden et le degré de pénétration de l’agence canadienne est stupéfiant. Message électronique, téléphones mobiles ou fixes, ordinateurs, tout était espionné. Les renseignements recueillis auraient même été partagés avec des entreprises canadiennes. La présidente du Brésil s’est fâchée en apprenant ça.

Que le Canada espionne le gouvernement du Brésil, un pays avec lequel il entretient en principe de bonnes relations, est troublant. Mais pour ceux qui suivent ces affaires de loin en loin, ce n’est pas si étonnant.

Il y a quelques mois, on apprenait que la NSA américaine interceptait les communications de pays membre de l’Union européenne comme la France, pourtant un allié militaire des États-Unis au sein de l’OTAN. Disons que ça a jeté un froid diplomatique entre les pays de l’Union européenne et les États-Unis.

On apprenait également que les communications des citoyens américains étaient interceptées par leur propre agence d’espionnage, ce qui a provoqué un tollé là-bas.

Qu’en est-il des Canadiens? Sont-ils sous écoute permanente par les Grandes oreilles du CST? C’est comme l’existence de Dieu : rien ne prouve qu’il existe, mais rien ne prouve non plus qu’il n’existe pas.

Pour ma part, je m’inspire de Pascal, qui devant l’inconnu, a choisi de parier sur l’existence de Dieu. C’est ce qu’on appelle maintenant le pari de Pascal.

Moi, je parie sur le fait que le CST nous surveille. 

Si dans ce billet, par exemple, j’écris «attentat terroriste contre centrale nucléaire Ontario bombe», je parie que les superordinateurs du CST vont le retracer à partir d’une liste de mots-clés (Salut, les boys!).

Est-ce que nous sommes prêts, comme société, à ce que les services secrets puissent fouiner dans notre vie privée au nom de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme? Je n’ai pas la réponse et de toute façon, j’ai bien peur que nous n’ayons pas notre mot à dire.

Ce qui est certain, par contre, c’est que l’appareil sécuritaire fédéral nous coûte de plus en plus cher.

Les projecteurs tournés vers le CST ont permis d’apprendre que cet organisme fédéral était en train de se bâtir un immeuble tout neuf au coût de 1,2 milliard de dollars. Rien de moins.

De son côté, le Service canadien de renseignement de sécurité, le SCRS, est en train d’agrandir ses installations d’Ottawa au coût de 70 millions, quelques année seulement après l’inauguration d’un immeuble tout neuf.

Depuis 15 ans, les services secrets, la GRC et l’armée nous coûtent de plus en plus cher. De 1997 à 2012, le budget du SCRS a augmenté de 222%! Pendant la même période, le budget de l’éducation et de la culture au Québec augmentait de 76%. Le budget des services secrets qui augmente trois fois plus vite que celui de l’éducation, est-ce bien là le juste reflet de nos priorités comme société?

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Desmarais et les ficelles du pouvoir

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Desmarais déclassé

Photo : G. Hughes / PC

Même s’il a fondé l’une des plus grandes et des plus puissantes entreprises du Québec, Paul Desmarais père ne donnait pour ainsi jamais d’entrevue. Ses fils, André et Paul, se montrent tout aussi discrets. Au printemps 2012, nous avons tenté pendant des semaines d’obtenir une entrevue avec eux. Nous voulions les faire réagir aux nombreuses critiques formulées à leur égard — notamment sur leur prétendue influence dans les corridors du pouvoir. Devant leurs refus, nous nous sommes présentés, en mai, à l’assemblée générale de Power Corporation, à l’hôtel Intercontinental, au centre-ville de Montréal.

Le Québec était alors plongé en pleine crise étudiante et des centaines de manifestants étaient rassemblés devant l’immeuble, dénonçant le «pouvoir» des Desmarais et de Power Corporation. Nous avons dû franchir un cordon de sécurité de la police pour nous faufiler dans la salle de conférence de l’hôtel, où régnait un calme étonnant. Dans le point de presse improvisé après l’assemblée, les journalistes questionnaient les Desmarais sur les défis de leur entreprise. Mais aucun d’eux ne parlaient de l’éléphant dans la pièce: la manifestation contre Power Corp qui se déroulait à l’extérieur. Alec Castonguay a brisé la glace…

Alec Castonguay: Il y a eu des controverses récemment sur le fait que le premier ministre [Jean Charest] et [le PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec] Michael Sabia ont séjourné à votre domaine de Sagard. Qu’est-ce que ça vous fait d’avoir ce type de couverture médiatique? Pourquoi invitez-vous ces personnes à votre domaine?
Paul Desmarais:
M. Sabia est un très bon ami depuis 12 ans. Je l’ai invité chez nous comme j’invite d’autres amis. C’est un plaisir de recevoir nos amis, comme vous le faites aussi, j’imagine.

AC : Il n’y a pas d’objectif d’affaires derrière ces invitations?
PD:
On ne parle pas nécessairement d’affaires quand les gens viennent chez nous. On peut s’amuser, avoir un peu de plaisir dans la vie! Moi, quand je vais à la campagne, j’aime passer du temps à faire ce que j’aime, pas nécessairement à parler d’affaires ― ce qu’on fait d’habitude au bureau.

(À André Desmarais) Jonathan Trudel: Pourquoi les gens ont-ils l’impression que vous tirez les ficelles du pouvoir?
AD: 
C’est d’un ridicule, là!

JT: Mais pourquoi ne sortez-vous pas plus souvent sur la place publique?
AD:
Parce qu’on gère nos affaires. On est occupés à essayer de construire une entreprise à travers le monde. Vous avez vu l’envergure de nos affaires? Vous voyez les difficultés qu’il y a partout dans le monde?

JT: Vous êtes un des fleurons du Québec et on vous entend très peu…
AD:
Parce qu’on travaille très fort! On ne trouve pas que c’est notre rôle de dire aux gens quoi faire et comment le faire. Moi, je suis comme vous, je vote tous les quatre ou cinq ans. On élit des gens et c’est à eux de gouverner le Canada et le Québec. Ce n’est pas à nous de faire des commentaires. Les seuls moments où on en fait, c’est quand on participe à des comités du ministère des Finances. C’est là qu’on a une expertise. Franchement, je ne suis pas un élu. Pourquoi irais-je me mêler des affaires des gens qui sont élus pour résoudre ces problèmes? Nous, notre travail, c’est de bien gérer notre entreprise ainsi que de prendre soin de nos employés, de nos clients et de nos actionnaires.

Un journaliste anglophone: Les manifestants à l’extérieur disent que les Desmarais sont associés à la cupidité. Que leur répondez-vous?
AD:
Je pense que c’est très, très malheureux. On se préoccupe énormément de notre société. On travaille fort pour aider les gens de cette ville. On y consacre beaucoup de temps et d’argent à titre personnel. Notre famille et notre entreprise sont très soucieuses des gens et de la société qui nous entoure. Nous l’avons toujours démontré. Si certaines personnes sont en colère et confondent les choses, ça ne nous regarde pas personnellement. Tout ce qu’on peut faire, c’est continuer à se comporter comme on l’a toujours fait, comme mon père se comportait, comme mon frère et moi nous comportons. Nous sommes très fiers de ça.

À cet instant, l’équipe de relations publiques de Power Corporation est intervenue pour mettre fin au point de presse…

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Malala le Prix Nobel qu’on voudrait exclure

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C’est ce vendredi que sera attribué le prix Nobel de la Paix 2013.

Il y a plusieurs prétendants potentiels, tous méritoires, mais le nom qui revient le plus souvent est celui de Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise qui milite pour le droit à l’éducation des femmes, et qui a survécu à un attentat des talibans il y a exactement un an aujourd’hui.

Le 12 juillet dernier, le jour de son 16e anniversaire, Malala a prononcé un puissant discours aux Nations Unies.

C’est à écouter d’un bout à l’autre.

Il faut voir son père, fier et souriant, et sa mère, voilée, qui essuie une larme.

Il faut entendre Malala commencer son discours en remerciant Dieu «pour qui tout le monde est égal».

Il faut l’entendre dire que la Journée de Malala n’est pas sa journée à elle, mais celle de toutes les femmes, de tous les garçons et de toutes les filles qui ont revendiqué leurs droits pour faire avancer la paix, l’éducation et l’égalité.

Il faut l’entendre dire qu’elle parle au nom de ceux qui sont sans voix et qui se battent pour vivre en paix, pour être traités avec dignité, et pour leur droit à «l’égalité des opportunités».

Il faut l’entendre dire qu’elle ne cherche pas la vengeance contre les talibans qui ont tenté de la tuer, et invoquer la compassion qu’elle a apprise, entre autres, du prophète Mohammed et de Jésus Christ.

Il faut l’entendre accuser les terroristes de détourner l’Islam pour leur avantage personnel, et affirmer que sa religion en est une de paix, d’humanité et de fraternité.

Il faut l’entendre appeler toutes les communautés du monde à la tolérance, et au rejet des préjugés fondés sur la couleur, la religion et le sexe, et insister sur la liberté et l’égalité des femmes.

Et il faut l’entendre appeler à une lutte globale contre l’illetrisme, la pauvreté et le terrorisme.

Malala a 16 ans. Elle veut étudier. Elle se bat pour la dignité des femmes et l’égalité des opportunités.

Mais au Québec, certains voudraient lui interdire de travailler pour l’État d’ici quelques années – même dans un hôpital, même dans une garderie. Parce qu’elle est musulmane, parce qu’elle porte un voile, et parce qu’elle croit que les femmes devraient avoir le droit de choisir de porter ce qu’elles veulent.

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Le secret de Paul Desmarais

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Photo: Pierre Roussel/Getty Images

Photo: Pierre Roussel/Getty Images

Paul Desmarais père, l’homme le plus riche du Québec et l’un des plus grands hommes d’affaires canadiens, est mort la nuit dernière, à l’âge de 86 ans. Le président de Power Corporation « s’est éteint paisiblement, entouré de ses proches, au Domaine Laforest, dans la région de Charlevoix », explique un communiqué émis par la famille Desmarais.

En 1999, le journaliste Michel Vastel, décédé en août 2008, s’était rendu à Sagard, le siège de la famille dans la région de Charlevoix. Son portrait du patriarche, publié dans le numéro du 15 mars 1999 de L’actualité, est ci-dessous.

*****

La radio du petit aéroport de Saint-Irénée est «calée» à la fréquence 123,0. «Ici Papa, Delta, Gamma. Challenger 601 en approche finale pour un arrêt complet» Au sol, les limousines attendent depuis une demi-heure. La Cadillac en tête, suivie des Buick pour les invités moins prestigieux. Derrière, une camionnette transporte les bagages. La grande visite arrive dans Charlevoix.

Le multimillionnaire Paul Desmarais – «Monsieur Paul», comme on l’appelle dans la région – s’installe en vue d’un long été de réceptions, de parties de pêche à la truite ou au saumon, de chasse au faisan ou à l’orignal. Tous les week-ends, le tarmac de l’aéroport se remplira de jets privés immatriculés aux États-Unis, au Venezuela, en Belgique, au Japon, en Australie

«Ça arrive de partout; en avion, en hélicoptère, en limousine», disent les habitants de la route qui relie l’aéroport au chemin des Falaises, à Pointe-au-Pic, et ceux de la petite route 170 qui, de Saint-Siméon, remonte vers le hameau de Sagard. Dans un rayon de 50 km autour de La Malbaie, le Who’s Who de la finance et de la politique admire cette côte que le seigneur des lieux, Paul Desmarais, compare à la Riviera française, «en 10 fois plus beau».

L’un de ses intimes, qui le visite plusieurs fois par année, est Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l’Académie française et auteur des Rois maudits. Ce dernier a même écrit un poème inédit sur ce coin du Québec qu’il compare à «ce qui reste de l’Atlantide quand elle était le paradis».

Le livre des invités ressemble à la liste des membres du Conseil consultatif international de Power Corporation, le conglomérat financier de Paul Desmarais, dont l’actif est évalué à 100 milliards de dollars et qui lui garantit des revenus personnels de 33 millions par année, selon l’auteur Peter C. Newman. «Les Lord Thomson of Fleet, les Mannix de Calgary, ces gens-là ne connaissaient pas le Québec, me confie Paul Desmarais. Ils aiment ça Et ils veulent tous revenir!»

Les patrons des plus grandes sociétés du monde pêchent à la mouche et épaulent le fusil avec des membres des familles royales d’Angleterre ou d’Espagne, le cheik Yamani d’Arabie saoudite, d’anciens politiciens comme George Bush, Helmut Schmidt, Pierre Trudeau et Brian Mulroney. Jean Chrétien, dont la fille, France, est mariée à l’un des deux fils de Paul, André Desmarais, est bien sûr un familier de l’endroit.

Mais lorsque je m’étonne que Lucien Bouchard et son épouse aient été vus à deux reprises chez lui l’année dernière, surtout après tout ce que les deux hommes se sont dit pendant la campagne référendaire d’octobre 1995, Paul Desmarais éclate de rire: «Pourquoi vous étonner? Parce qu’il est séparatiste et que je suis fédéraliste? C’est le pays le plus civilisé, ici!»

Paul Desmarais ne va pas dans Charlevoix que pour brasser de grosses affaires ou convertir les politiciens à sa vision du monde: «Nous venons nous reposer et recharger nos batteries», me dit-il. C’est donc une ambiance de détente dans laquelle l’humour du maître des lieux – un autre secret bien gardé! – s’épanouit librement. Un jour que Pierre Trudeau exprimait le désir de conduire la Rolls-Royce de Paul Desmarais sur la route de Pointe-au-Pic, ce dernier lui offrit de prendre le volant. Assis à l’arrière, le milliardaire pouffait de rire: «C’est la première fois que je me fais conduire par un premier ministre!»

Trois villas à Pointe-au-Pic et le Domaine Laforest à Sagard constituent la PME des Desmarais. Une trentaine de personnes y travaillent à temps plein, sans compter la soixantaine d’employés occasionnels pendant l’été. «Une usine sans cheminée», disent les gens de la région, qui côtoient des personnes dont ils devinent qu’elles sont importantes sans même connaître leur nom ou leur titre.

Il y aura bientôt un demi-siècle que Paul Desmarais et son épouse, Jacqueline Maranger, ont découvert Charlevoix. C’était l’époque des «bateaux blancs» qui amenaient les millionnaires de New York, de Montréal et de Toronto au Manoir de Murray Bay, aujourd’hui le Manoir Richelieu. Le vacancier le plus prestigieux du début du siècle, William Taft, président des États-Unis, disait de l’air de Charlevoix qu’il «enivre comme du champagne mais sans la gueule de bois du lendemain matin!»

Le couple louait chaque année une villa de la famille Sévigny. Un jour que Paul Desmarais et son épouse se promenaient sur le chemin des Falaises, ils apprirent que la villa des Capucines, au numéro 48, était à vendre. «Je l’ai aussitôt achetée, raconte Paul Desmarais. C’était en 1954; notre quatrième enfant, Sophie, avait à peine trois ans.» La villa appartenait à Léo Timmins, alors propriétaire des Mines Hollinger, dont la famille a donné son nom à la petite ville du nord de l’Ontario. Le prix, 60 000 dollars, était assez élevé pour l’époque. La propriété est aujourd’hui évaluée à près d’un demi-million de dollars.

Quand il parle de Charlevoix, l’homme d’affaires trahit l’attachement sentimental qu’il témoigne à cette région où ses quatre enfants ont grandi. Deux d’entre eux, André et Louise, se sont d’ailleurs fait construire une maison près de la sienne. C’est là aussi, au golf de Murray Bay, que Jacqueline a appris à jouer: «Un handicap de sept!» dit le patron de Power Corporation avec une fierté évidente. Chaque année, «Jackie» y organise un tournoi où le Tout-Montréal veut d’autant plus être vu qu’il est ensuite reçu à la villa du chemin des Falaises. Les 25 000 dollars de profits que le tournoi rapporte vont au Musée de Charlevoix. Mécènes connus au Québec (ils ont donné 10 millions de dollars au Musée des beaux-arts de Montréal, trois millions à l’Université de Montréal, un million à l’hôpital Sainte-Justine, etc.), les Desmarais n’ont pas oublié leur région: ils ont versé un demi-million de dollars à l’hôpital de La Malbaie et ont financé la construction d’une salle de concert au Domaine Forget, à Saint-Irénée.

De vacancier, Paul Desmarais deviendra châtelain au hasard d’une transaction financière. Il est en effet propriétaire de la Canada Steamship Line, qui possède le Manoir Richelieu, une plage privée à Saint-Siméon et un camp de pêche près de la rivière Petit Saguenay. Quand, à la fin des années 70, il vend la société au futur ministre des Finances du Canada, Paul Martin, Paul Desmarais exclut de la vente toutes les propriétés.

«J’avais donné la plage au maire de Saint-Siméon, explique-t-il, et je croyais que le domaine de Sagard était une concession. Je me suis rendu compte que j’en étais propriétaire en recevant un relevé de taxes municipales de 59 dollars!»

Le domaine fait près de 22 000 acres, l’équivalent d’une centaine de fermes québécoises de taille moyenne, et ses limites s’étendent sur 80 km. On y a recensé jusqu’à 36 orignaux en 1996, et ses 32 lacs recèlent les plus belles réserves de truites de la région. Mais il y a 20 ans, les cabanes de rondins de la Canada Steamship Line étaient en piteux état et envahies par une colonie de chauves-souris. Jacqueline Desmarais refusera donc de s’y installer à moins que son mari ne lui construise une maison convenable.

La famille a déjà une luxueuse résidence à Montréal, chemin Ramezay, un château de marbre à West Palm Beach, en Floride, un chalet à Morin-Heights, dans les Laurentides, des pied-à-terre au Claridge de Londres et au Ritz de Paris. Mais c’est à Sagard, un hameau de 61 modestes maisons où vivent 276 personnes, avec un seul magasin général, que Paul Desmarais aime se retirer. «Les gens de l’endroit se moquaient de moi quand j’ai appelé cela le «Domaine Laforest». Ils ne savaient pas que c’était en souvenir de ma mère, Lebea Laforest», dit-il en me montrant, sur un petit guéridon d’époque, dans son immense bureau de président de Power Corporation, la photo jaunie d’une jolie femme de 30 ans en longue robe blanche.

Au fil des ans, Paul Desmarais a investi une petite fortune à Sagard, «trop d’argent», soupire-t-il en me confiant qu’il a renoncé à y construire le château pour lequel il a fait aplanir une montagne et dont la maquette s’empoussière dans un des nombreux entrepôts de la propriété. Il vient quand même de faire ériger, sur le plus haut sommet de son domaine, une statue – baptisée Notre-Dame de Laforest par le curé de la paroisse Saint-Isidore de Sagard – et prévoit faire construire une petite chapelle.

«Terrain privé. Défense de circuler», indique une pancarte grossièrement peinte à la main. Sur l’étroite route qui serpente dans une coulée de bouleaux et d’épinettes, des panneaux limitent la vitesse à 50 km/h. Au détour du chemin, une immense porte d’acier arrête le promeneur indiscret Mais étant donné que la visite de l’équipe de L’actualité est annoncée par le propriétaire lui-même, elle s’ouvre soudain, comme par magie.

À l’embranchement, deux chemins mènent au bâtiment principal, le «pavillon de chasse»: l’un conduit aux entrées de service réservées aux livreurs et aux camionnettes qui transportent les bagages. L’autre, destiné aux limousines des invités, contourne un vaste champ où paradent des faisans, puis s’élève vers une colline pour mieux faire découvrir la majestueuse silhouette de cet immense pavillon carré doté d’une cour intérieure, et dont les murs de pin et les toits de bardeaux de cèdre rappellent l’architecture des établissements de villégiature de Charlevoix. À chaque extrémité, deux grands drapeaux du Canada et du Québec claquent au vent.

Dans une aile de deux niveaux se trouvent une dizaine de chambres à coucher, deux salles à manger et deux salons, une bibliothèque. Au sous-sol, on trouve l’armurerie, les penderies où on garde les costumes de chasse au faisan, les buanderies et les dépendances où s’agitent femmes de chambre et marmitons. En hiver, les invités accèdent à la longue piscine chauffée et aux salles d’exercice par un couloir vitré d’où on aperçoit une serre remplie d’azalées en fleurs et de fines herbes pour les cuisines. C’est là que Paul Desmarais se remet d’un pontage coronarien en faisant une heure de tapis roulant par jour.

Deux autres ailes abritant des entrepôts, des garages et les quartiers de la demi-douzaine d’employés qui y résident en permanence complètent le bâtiment, percé d’arches assez grandes pour laisser passer la Cadillac 1906 que préfère George Bush, la Rolls-Royce que Trudeau aimait tant conduire et le véhicule d’incendie que Paul Desmarais a dû acheter pour protéger sa propriété!

Plus loin dans la montagne, le couple Desmarais s’est fait construire Le Petit Bonheur, un manoir où seuls quelques rares privilégiés sont invités. Puis il y a La Gaminerie, une cabane de rondins sans électricité où les enfants passent parfois la nuit en compagnie d’un guide. C’est là, au bord du lac Chicot, que Paul Desmarais aime se retirer avec ses petits-enfants, leur montrant à pêcher la truite. Mme Desmarais s’installe pendant de longues heures dans le belvédère, face au plus grand lac de la propriété, le McLagan, occupée à lire ou à fredonner les mélodies des chansons qu’elle interprète le soir pour ses invités, en duo avec Robert Charlebois. (L’auteur Peter C. Newman – The Canadian Establishment – raconte qu’elle a enregistré plusieurs disques avec un orchestre de 12 musiciens, et que sa voix rappelle un peu celles d’Ella Fitzgerald et d’Édith Piaf.)

Paul Desmarais est un adepte de la pêche au saumon. Il connaît toutes les belles rivières de la Côte-Nord et de la vallée de la Matapédia. La rivière Petit Saguenay serpente justement dans sa propriété sur une dizaine de kilomètres. Il y a fait installer des bassins d’incubation qu’il ensemence avec des oeufs achetés à la pisciculture gouvernementale de Tadoussac. «Je vois sauter les jeunes quand ils descendent vers la mer: ils sont gros comme ça!» dit-il avec envie en faisant un geste de la main. Malheureusement, les adultes ne reviennent jamais frayer dans le Domaine Laforest; ils sont incapables de franchir la haute chute Saint-Antoine, à quelques kilomètres de là. Alors, l’Association des pêcheurs de la rivière Petit Saguenay, à laquelle Paul Desmarais fournit près du tiers du budget, lui «remonte» une soixantaine de saumons adultes. «Mais ils ne mordent pas…» dit-il d’un air désolé. Les saumons déjà «piqués» ne se laissent pas tenter par les mouches de l’un des hommes les plus riches du Québec!

Pour occuper ses visiteurs, qui ne sa-vent pas tous lancer la mouche ou abattre l’orignal, Paul Desmarais organise sept ou huit parties de chasse au faisan à l’automne. Il achète les «oiseaux», comme on dit là-bas, lorsqu’ils viennent de «casser l’oeuf». Ils sont élevés par son maître de chasse – un Britannique qui vit à Sagard quelques mois par année.

Tous les week-ends, une cinquantaine de rabatteurs – à 50 dollars par jour, plus une douzaine de faisans à la fin de la saison – arpentent la forêt en battant les arbres avec des bâtons pour faire lever les faisans. Chaque invité est accompagné d’un guide qui recharge un fusil pendant qu’il tire avec le deuxième. La chasse commence le samedi matin à 9 h. Les hôtes, en costume traditionnel et chapeau à plumes, s’assemblent dans la cour intérieure du pavillon pendant que la meute de chiens s’agite en aboyant. La battue durera jusqu’au crépuscule, interrompue seulement par le goûter de 11 h («l’eleven»), un pique-nique et le thé traditionnel de l’après-midi.

Il s’abat de 600 à 800 faisans par battue, mais il s’en échappe presque autant. Les habitants de Sagard et des environs les chassent jusque dans leur cour!

«Desmarais, c’est un protecteur de la faune en maudit!» dit le guide d’une pourvoirie voisine. Et un homme respectueux des règlements. Tous les invités ont leur permis, et les chasseurs de faisans surpris à tirer trop bas se font vertement semoncer. Le domaine est d’ailleurs tellement surveillé qu’il est en voie de devenir une réserve naturelle pour les orignaux, dont le nombre ne cesse d’augmenter!

Les invités mangent rarement le faisan qu’ils ont chassé. «C’est plein de plombs», dit un guide. Le gibier est plumé, découpé en quatre, faisandé, congelé et leur sera livré plus tard par l’un des chauffeurs, ou expédié par avion à l’autre bout du monde. Les cuisiniers préparent plutôt des faisans ou des canards abattus la semaine précédente. Mais Jacqueline Desmarais aime aussi faire goûter à ses invités étrangers un bon ragoût de boulettes et de pattes de cochon, et une tarte aux bleuets de la région.

Sur le rôle de la Municipalité régionale de comté de Charlevoix, le Domaine Laforest était évalué à 7 746 100 dollars en 1998. C’était avant la construction d’un golf de neuf trous conçu par Thomas McBroom, le même qui a réalisé Le Géant de Mont-Tremblant. Les golfeurs de la région ont évalué cette petite merveille à une dizaine de millions de dollars. «Un peu moins de deux millions», corrige Paul Desmarais en oubliant peut-être de compter les quatre employés qu’il a fallu engager pour entretenir ce golf, le pavillon des invités, l’équipement, une clôture de deux mètres de hauteur et l’aménagement paysager qui le protège du regard des indiscrets!

Paul Desmarais est un de ces amoureux des belles choses qui ne peut s’empêcher de faire partager la beauté à ses visiteurs. Dans un immense hall du siège social de Power Corporation, à Montréal, il a fait accrocher la plus belle collection privée de tableaux de Riopelle réunie au Canada. «Cela me fait penser à la neige de Sagard», dit-il en s’approchant d’une grande toile sur laquelle glisse un éclairage caché dans le plafond.

Mais la folie secrète de Paul Desmarais, ce sont les fresques époustouflantes qu’il a fait réaliser par le peintre Claude Le Sauteur, des Éboulements, dans l’immense rotonde surmontée d’une coupole au huitième étage du siège social de Power Corporation. Le Cycle céleste ruisselle de la lumière qui jaillit des quatre points cardinaux. Mais les quatre peintures murales sont tellement grandes qu’il a fallu louer une école désaffectée pour les peindre et qu’on a dû les monter de l’extérieur, à l’aide d’une grue, et les faire passer par une fenêtre

Les gens de Charlevoix n’aiment pas parler du faste de la vie des Desmarais avec des étrangers. Ils protègent «Monsieur Paul», un peu comme s’il leur appartenait: «Il en a fait beaucoup pour la place, alors on ne veut pas l’achaler», dit Jean-Louis Tremblay, surnommé le «maire de Sagard». Car là-bas, ce n’est pas tellement l’argent des Desmarais qui compte, mais ce qu’il fait pour les gens.

«C’est mon monde; je vis avec eux», me raconte celui qu’on surnomme parfois «le seigneur de Charlevoix». «Il y a des gens de talent ici, mais ils sont pris par leur travail et n’ont pas les moyens de faire leur promotion.» Alors il leur amène des princes et des banquiers.

Exception faite des fromages que le cuisinier fait venir du marché Jean-Talon, à Montréal, ou des arrangements floraux qui arrivent par avion de la métropole, les Desmarais s’approvisionnent au Provigo de La Malbaie ou au petit dépanneur de Sagard. Les gros travaux sur les propriétés sont exécutés par des entrepreneurs de la région; les meubles sont réalisés par des artistes de l’endroit. Et «Monsieur Paul» tient à ce que ces gens aillent jusqu’au bout de leur talent.

Les bâtiments, par exemple, ont été construits par l’entreprise des frères Morneau, de Saint-Fidèle. Le plus jeune des frères faisait les travaux pendant que l’aîné se contentait de négocier les contrats et de superviser. «C’est toi qui fais tout ici, dit un jour Paul Desmarais au jeune Gilbert. Pourquoi ne lances-tu pas ta propre entreprise?» «Je n’y connais rien», de répondre l’ouvrier. «Je vais te montrer!» Et c’est ainsi que le président de Power Corporation a parrainé la naissance d’une PME du bâtiment dans Charlevoix, apprenant au jeune Morneau à calculer coûts de production, prix de revient, marges bénéficiaires. L’homme est mort prospère

Léonce Émond, de Pointe-au-Pic, fils d’un ébéniste, sculptait des canards. Il arrivait à Paul Desmarais, en revenant de l’aéroport, de faire garer sa Cadillac dans l’entrée du garage qui servait d’atelier à Émond et d’en remplir lui-même le coffre de sculptures et de petits meubles. Pendant six ans, l’artisan a travaillé pour les Desmarais, qui lui commandaient des portes, des boiseries, des reproductions de meubles en pin.

«Le père Desmarais a tout un oeil; il connaît ça», dit l’ébéniste. Et les commandes devenaient de plus en plus difficiles à réaliser. Le multimillionnaire arrivait avec des photos de meubles rares, retouchait à l’occasion les esquisses de Léonce Émond, surveillait chaque détail de la finition. Il aurait pu s’adresser directement à des grands maîtres européens, mais il décida que l’artisan de Pointe-au-Pic serait lui aussi un maître de l’ébénisterie.

Il prit rendez-vous pour lui en France et en Italie avec les plus grands maîtres afin que l’artisan apprenne les meilleures techniques. Et il demanda à son chauffeur de l’accompagner partout avec la Rolls-Royce qui dormait dans un garage privé du Ritz!

Certains samedis d’été, deux ou trois limousines s’arrêtent devant la forge de Louis Riverin, rue Saint-Étienne, à La Malbaie. Un président des États-Unis, un prince d’Arabie, un académicien ont ainsi passé de longs moments avec ce septuagénaire fier de montrer le vieux soufflet de cuir et l’enclume sur laquelle son grand-père a commencé à battre le fer il y a un siècle et demi.

C’est Louis Riverin qui a forgé la clôture de la piscine de la résidence de Paul Desmarais, à Pointe-au-Pic. Puis ce dernier lui a apporté des catalogues des meilleurs fabricants de meubles en fer forgé et lui a demandé de les copier «Il me répondait toujours d’un air bourru: «Faut que j’y pense!»» dit Paul Desmarais. «Il avait ses idées et j’avais les miennes», confirme Riverin, aussi têtu que son client. Ça discutait donc un peu, mais les tables et les chaises de salon, les meubles de jardin ont toujours fini par sortir de la vieille forge de la rue Saint-Étienne.

Un jour, l’un des visiteurs fut Jean Chrétien, qui passait alors quelques jours chez sa fille. Louis Riverin travaillait sur un de ses «oiseaux», des girouettes que tous les riches propriétaires veulent installer sur le toit de leur villa. L’artiste a créé un modèle de perdrix dont le corps est recouvert de plus de 300 «plumes» de fer forgé grosses comme l’ongle d’un doigt. Une petite splendeur qu’il vend quelques centaines de dollars. À l’instar de tous les visiteurs, le premier ministre ne put s’empêcher de caresser de la main l’oiseau de fer. «C’est comme ça que je vois s’il est réussi, explique Riverin. Quand les gens veulent le toucher.»

Quelques jours plus tard, Louis Rive-rin reçoit une commande officielle du gouvernement du Canada. Rien n’étonne le vieil homme, qui fabrique la girouette et la fait livrer à Ottawa. Le mois suivant, le directeur de cabinet du premier ministre l’appelle de Lyon: «Regardez les nouvelles à la télévision ce soir: le premier ministre a donné une de vos affaires au Saint-Père», dit Jean Pelletier. «Et le pape a touché mon oiseau!» se rappelle, encore ému, Louis Riverin.

Tous les clients ne sont pas comme le gouvernement du Canada. Il arrive à quelque milliardaire de commander un meuble ou une pièce de fer forgé en laissant une adresse en Australie ou au Japon. Ce n’est pas toujours simple pour les artisans de Charlevoix de faire livrer leurs oeuvres à l’autre bout du monde, et parfois de se faire payer! La commande se perd parfois dans quelque entrepôt du milliardaire, qui n’a pas prévenu son personnel, et le chèque n’arrive pas.

L’artisan le signale alors discrètement à «Monsieur Paul», qui prend immédiatement le téléphone et se fait, pour un instant et très diplomatiquement, agent de recouvrement!

Dans cette région où le tourisme assure la grande majorité des emplois, ceux qui oeuvrent à Pointe-au-Pic ou au Domaine Laforest sont trop heureux d’avoir un revenu stable. Seulement à Sagard, 36 chefs de famille ont un emploi à temps plein ou «font leurs timbres» – comme on dit de ceux qui travaillent assez longtemps pour être admissibles au programme de l’assurance-emploi – grâce à Paul Desmarais.

Les gens tirent une fierté et un certain prestige à travailler pour «Monsieur Paul». «Quand tu travailles pour lui, le quincaillier vient ouvrir la porte de ta voiture!» Même la station-service n’hésite pas à ouvrir ses portes en pleine nuit pour laver une limousine. Et le gérant d’un magasin peut vider son tiroir-caisse pour dépanner un majordome qui a soudain besoin de quelques milliers de dollars en espèces.

«C’est un client fidèle, mais qui peut tout exiger», admet l’un des fournisseurs de Paul Desmarais. Toutefois, on le lui pardonne volontiers: «Avant, c’étaient les Américains qui vidaient nos ateliers. Maintenant, nos richesses restent ici, et on vient du monde entier pour nous voir.»

Exigeant, connu pour ses opinions tranchées, le président de Power Corporation a même dit aux gens de Charlevoix pour quelle option voter au référendum de 1995. Rebelles, ils ont partagé leurs votes entre le Oui et le Non. Alors «Monsieur Paul» a boudé.

La rumeur a couru qu’il s’était «exilé» à Londres, et il n’y eut pas de chasse au faisan cette année-là. Sagard connut un moment de panique. Mais Paul Desma-rais est incapable de se passer longtemps de la seule propriété qui soit enre-gistrée à son nom: «C’est chez nous, ici. J’ai mes projets.»

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Laïcité Québec solidaire dépose le «projet de loi Parizeau

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La co-porte-parole de Québec Solidaire, Françoise David.

La co-porte-parole de Québec Solidaire, Françoise David.

C’est Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry qui vont être contents. Québec solidaire vient de présenter, ce matin, un projet de loi pour établir une «Charte de la laïcité» qui convient en tout point à leur position dans ce débat. Et à celle de Françoise David, évidemment, que la co-chef de QS défend depuis un bon moment déjà.

C’est le premier texte législatif déposé à l’Assemblée nationale depuis que le débat fait rage. Il vaut donc la peine de le souligner et de l’examiner.

 

À sa lecture, on constate que QS a cherché le consensus. Ce qui rassemble plutôt que ce qui divise. Ce qui ne signifie pas l’unanimité, impossible à atteindre dans un domaine aussi émotif.

Le projet de loi cherche aussi la cohérence. Et donc, ça vient avec une certaine dose de controverse.

Par exemple, dans son projet de loi, QS souhaite interdire les prières avant les réunions des conseils municipaux. C’est Jean Tremblay qui ne serait pas heureux

Le parti veut également retirer le crucifix du salon bleu de l’Assemblée nationale et le déplacer ailleurs dans le Parlement.

Certains ne vont pas apprécier, surtout ceux qui pensent encore que ce crucifix est un objet patrimonial. Ce qui est faux, peu importe ce qu’en disent les ministres péquistes. Il a été placé à cet endroit par Maurice Duplessis en 1936 pour célébrer l’alliance entre l’Église et l’État. C’est un symbole lourd, dans l’enceinte qui vote les lois de la nation. Rien de patrimonial. Dans les religions, tous les symboles comptent, le catholicisme ne fait pas exception.

Si un gouvernement veut limiter la liberté de conscience et de religion à certains citoyens — garantie par les chartes des droits et libertés du Québec et du Canada — avec la conséquence de perdre leur emploi dans la fonction publique ou parapublique, la moindre des choses est de cesser d’étaler la religion catholique dans des lieux aussi importants que les conseils de ville ou le salon de l’Assemblée nationale. «Charité bien ordonnée commence par soi-même», dit-on… Imposer des sacrifices à certaines minorités religieuses sans s’imposer cette cohérence est irresponsable.

Québec Solidaire est d’ailleurs le seul parti à l’Assemblée nationale qui défend cette position depuis longtemps.

Il pourrait toutefois y avoir du mouvement sur ce front du côté du gouvernement, soutient La Presse dans un texte ce matin. Le crucifix pourrait être retiré. À suivre.

Par contre, cet article fait également état d’un durcissement de la charte en général, ce qui prend le chemin opposé au compromis, et opposé aux souhaits des trois derniers premiers ministres du Parti québécois. Visiblement, le gouvernement Marois veut en faire un thème électoral, et misera sur son aspect hautement divisif (interdiction à tous et total de signes religieux dans la fonction publique et parapublique), plutôt que sur les nombreux volets rassembleurs.

(Bernard Drainville a répété ce matin qu’il ne reculerait pas sur les principes. Ce n’est pourtant pas là que ça cloche, mais dans l’application et l’étendue de la charte…).

Revenons au projet de loi de QS.

Le document propose également que la présidence et les vice-présidences de l’Assemblée nationale s’abstiennent de porter des signes religieux, eux qui dirigent les débats et représentent l’image de l’assemblée.

Le projet de loi propose d’interdire le port de signes religieux ostentatoires uniquement pour les fonctionnaires qui représentent l’aspect coercitif de l’État (juges, policiers, procureurs, gardiens de prison).

(Dans un précédent billet, j’expliquais ce qui constitue, à mon sens, un glissement dans le débat entre ceux qui «représentent» l’État et ceux qui sont «au service» de l’État.)

Contrairement à la Coalition avenir Québec, QS n’inclut pas les professeurs du primaire et du secondaire dans l’interdiction.

En sommes, Québec solidaire reprend la position du rapport Bouchard-Taylor. Une proposition qui pourrait passer le test des tribunaux, selon certaines juristes, puisqu’il serait possible de plaider que cette contrainte n’est pas excessive et touche un nombre limité d’employés de l’État.

QS prend la peine de souligner qu’exclure des membres des minorités visibles de la fonction publique n’aide en rien leur inclusion dans la société. Il y a un volet «protection des minorités» dans le projet de loi. Un credo cher à Françoise David depuis longtemps (et qui divise le mouvement féministe depuis le début de ce débat). QS parle d’un «équilibre entre le droit d’une nation à se développer autour de valeurs commune et le respect des valeurs individuelles».

Puisqu’il n’y pas d’interdiction de signes religieux pour tous les employés de la fonction publique et parapublique (468 000 employés), une clause de retrait pour les hôpitaux, cégeps, universités ou villes devient inutile. Le projet de loi n’en contient donc pas.

Voilà pour les différences.

Le projet de loi reprend ensuite les propositions du gouvernement qui font consensus, autant dans la société qu’à l’Assemblée nationale:

- inscription de la neutralité religieuse de l’État dans la charte des droits et libertés du Québec

- interdiction de faire du prosélytisme sur le lieu de travail

- encadrement et balises des accommodements religieux pour faciliter la tâche des administrateurs publics

- affirmation de l’égalité homme-femme

- obligation de donner et recevoir les services de l’État à visage découvert, y compris dans les écoles et les établissements de santé (QS inscrit une exception pour les services de santé urgents, lorsque la vie est en danger)

Il serait très étonnant que le gouvernement Marois reprenne le projet de loi de QS à son compte et l’amène au vote rapidement. Il y a une joute partisane en cours.

Mais dans ce débat enflammé, un projet de loi est enfin déposé. Et il a le mérite de proposer une voie de compromis, (quitte à être amendé) afin de clore le débat et de faire progresser le Québec. Il mérite qu’on s’y attarde.

Québec Solidaire propose d'enlever le crucifix en haut du trône du président de l'Assemblée nationale

Québec Solidaire propose d’enlever le crucifix en haut du trône du président de l’Assemblée nationale

 

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Vacances de la Toussaint à New-York – Dernière Minute

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Votre semaine de vacances à New-York au meilleur prix ! En ce moment chez notre partenaire Sensations du Monde, réservez vos vacances de la Toussaint à New York en dernière minute ou préparez un séjour à l’occasion de Noël et du Nouvel An, pour des fêtes de fin d’année inoubliables ! Superbe occasion pour un voyage à la […]

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TOP 10 des pays les plus heureux au monde

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copenhague

L’Organisation des Nations Unies a remis son rapport annuel sur un sujet ô combien sérieux : l’état du bonheur dans le monde. Découvrez ci-dessous les pays où l’on se déclare le plus heureux, selon «The World Hapiness Report 2013».

Beaucoup de critères sont pris en compte dans cette étude : la liberté politique, la qualité des liens sociaux, le niveau de corruption, etc. La richesse économique – la richesse matérielle et les revenus salariaux – ne sont que des déterminants parmi d’autres du bonheur, affirment les chercheurs qui ont réalisé cette étude pour le compte de l’ONU :

« Des salaires à la hausse peuvent augmenter le bonheur, surtout dans les sociétés pauvres, mais favoriser la coopération et l’esprit de communauté peut faire encore plus, spécialement dans les sociétés riches ».

Bien entendu, la définition du bonheur varie d’un point à l’autre du globe et le thermomètre utilisé par l’ONU pour mesurer le bonheur n’est sans doute pas parfait, mais voyons voir tout de même ce qu’il en ressort.

Capture d'écran du rapport de l'ONU

Sans entrer trop dans les détails des couleurs du graphique [consultez le rapport complet en anglais], il ressort clairement que l’Europe est particulièrement bien représentée dans le Top 10. Comme l’an dernier, c’est dans les pays du nord de l’Europe, que l’on se dit le plus satisfait de sa vie.

Le Danemark, le pays du bonheur : Hej !

Cela fait des décennies que les 5 millions d’habitants de ce petit pays scandinave se disent les plus heureux au monde. Le Danemark est donc une destination qui peut redonner le sourire à ceux qui se laisseraient gagner par la grisaille et la déprime hivernale. Et c’est largement plus abordable qu’un séjour au soleil dans l’hémisphère Sud.

D’autres bonne raisons d’aller à Copenhague :

  • Découvrir la capitale à vélo, car les cyclistes sont les maîtres de la ville ;
  • Chiner dans les échoppes hipster et vintage et chez les brocanteurs du quartier Ravnsborggade ;
  • Prendre le bateau pour aller se promener sur les îles de Hven, Bornholm et Christiansø.

Pour en savoir plus, lisez « Découvrir Copenhague comme un local ».

Ailleurs au Danemark :

  • Emmener les enfants à Legoland, à Billund, dans la région du Jutland (Ouest) ;
  • Se balader dans la campagne danoise à vélo (12 000 km de pistes cyclables !) ;
  • Découvrir l’immensité sauvage du Groenland. C’est un peu plus loin certes.


Hej Hej !

Photos : mads boedker, tramod, Lars plougmann / Flickr cc.
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LA CAVERNE DALI BABA

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Bazar Dar Essalam à Marrakech: au rez de chaussée les souvenirs habituels prisés par les touristes; monter dans les étages découvrir une véritable caverne d'Ali Baba, mille gros objets divers et placés dans un joyeux désordre.


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Google Street View il tombe sur une photo de sa grand-mère morte il y a 1 an

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google street view

En allant sur Google Street View, Dustin Moore est tombé sur sa grand-mère. Une histoire banale jusqu’à présent. Sauf que sa grand-mère est morte l’année dernière.

« Je pense que c’est une image géniale et réjouissante parce qu’elle montre à quel point elle était décontractée et géniale. Cela ne veut peut-être pas dire grand chose pour les autres, mais je me suis dit que j’allais la partager », explique-t-il au site Reddit.

[photo]

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LES INTERVIEWS DE LA TEAM EVANEOSCOM – Samy Directeur de Production

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  Quelle est votre devise du voyage ? (la vôtre, ou la devise d’un grand sage) Faire confiance aux rencontres mais aussi à la carte de ce restaurant improbable ! Quelle est l’expérience de voyage qui vous a bluffé (paysage, rencontre, évènements, insolite ) L’immensité de la nature néo-zélandaise :  volcans, glaciers, forêt aux arbres millénaires… J’ai le

LES INTERVIEWS DE LA TEAM EVANEOS.COM – Samy, Directeur de Production

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BOUGAINVILLIERS BLANCS MARRAKECH

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UNE ENQUÊTE ANGOISSANTE DU COMMISSAIRE NOUABOIRE

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L'homme entra dans le bureau après avoir poliment toctoqué la porte. - M'sieur l'commissaire j'viens porter plainte, ma Violette a été violée cré vingt diou. - C'est votre femme ? - Oh non, la vache ! - Elle est si désagréable que çà ? - Mais non, c'est ma vache. Violette c'est ma vache violée bon...


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Du Laki à Vik

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Tu vois, ce matin, la brume est encore accrochée aux montagnes de la côte, comme ... une moule à son rocher. Pas facile de s'en débarasser ! Mais pas de pluie : on est vachement optimistes pour cette journée où nous attend pas mal de piste. Car on tourne vite sur la fameuse F206, la célèbre boucle...


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On approche de léglise

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Voyage à l’étranger 3 applications qui pourront vous être utiles

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application

On a déjà tous vécu la scène où une personne nous dit un mot dans une autre langue et on ne comprend pas du tout ce qu’elle veut dire. La plupart du temps, on finit par se comprendre, mais ça peut parfois être long. Découvrez les applications très utiles pour parler facilement avec des locaux dans les pays étrangers.

ITranslate

itranslate

Vous dites votre phrase en français. L’application vous écoute, puis traduit votre phrase dans la langue que vous souhaitez. Grâce à sa reconnaissance vocale, on peut avoir une conversation « normale » avec une personne étrangère qui ne parle pas français. ITranslate nous permet également d’avoir des définitions complètes et des suggestions comme des synonymes ou des antonymes d’expressions précises. Pour 2,69 €, votre phrase pourra être traduite dans 50 langues. Le point fort de ITranslate est de réussir à jumeler deux appareils ensemble. Le point faible est que la reconnaissance vocale a, de temps en temps, des problèmes à nous comprendre. Et faites attention, ce traducteur nécessite une connexion internet. Si vous n’utilisez pas la wi-fi, la note peut vite devenir salé.

ITranslate sur l’App StoreITranslate sur Google Play

Guide de conversation

learn

Ce perroquet multilingue peut vous aider à apprendre plus de 700 phrases et mots de vocabulaire souvent utilisés. Vous pourrez la trouver pratique lors de vos rencontres avec des amis étrangers ou tout simplement pour demander votre chemin. Cette application vous propose des phrases en anglais, italien, espagnol, allemand, japonais, coréen ou encore chinois. Le point fort de l’application est que vous pouvez utiliser en mode hors connexion. En point faible, on a retenu le côté payant. A force de payer chaque langue, cela peut vite revenir cher.

Guide de conversation sur l’App StoreGuide de conversation sur Google Play

Word Lens

word lens

Cette application s’avère très utile pour les touristes qui ne savent pas lire les panneaux à l’étranger. En effet, Word Lens vous traduira les panneaux et dans plusieurs langues. Le point fort de l’application est qu’aucune connexion réseau nécessaire. En point faible, on notera l’absence de traduction espagnol-français ou italien-français. Tout passe par l’anglais.

Word Lenssur l’App StoreWord Lens sur Google Play

[Photo 1, photo 2, photo 3, photo 4]

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Fêtez Halloween à Derry en Irlande du Nord

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copyright NITB

En Irlande du Nord, Derry est « the place to be » pour Halloween. C’est la fête la plus colorée, la plus déjantée de toute l’île. Feu d’artifice géant, bals costumés, gigs et autres performances, parade dans les rues de la ville…
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Une campagne sous influence à Laval

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L’enveloppe brune est à Gilles Vaillancourt ce que l’alcool est à Rob Ford. Il ne peut pas s’en passer.

L’ex maire de Laval n’a pas saisi la pleine mesure de son nouveau statut de présumé gangster. C’est un paria auquel aucun politicien sensé ne voudra s’associer. L’ancienne conseillère du PRO, Claire Le Bel, en a fait la démonstration éloquente cette semaine. Non seulement a-t-elle enregistré son entretien inusité avec M. Vaillancourt. Elle a transmis le fichier audio à la police, à la commission Charbonneau et à Radio-Canada.

Gilles Vaillancourt offre de l’aider «très discrètement» durant la campagne électorale. Il lui propose de faire «trois ou quatre appels pour que les gars t’aident un peu».

Pour dissiper tout doute sur ses intentions, il enchaîne: «Si vous avez besoin de moi, je serai capable de vous aider très discrètement, sans surtout le faire savoir à personne».

Malgré les accusations de fraude, complot, corruption dans les affaires municipales, abus de confiance et gangstérisme portées contre lui, M. Vaillancourt se comporte encore comme si Laval lui appartient.

Son approche avec Mme Le Bel n’est pas différente de celle qu’il a tentée il y a quelques années avec Serge Ménard, alors candidat du Parti québécois dans Laval-des-Rapides. Rien de tel qu’un petit coup de main en liquide pour payer les faux bénévoles dans une campagne. M. Ménard avait refusé l’enveloppe tendue par Gilles Vaillancourt. Le seul reproche qu’on peut lui faire est d’avoir gardé le silence trop longtemps sur cette tentative de corruption.

Avec tout ce que l’on sait maintenant sur les mœurs légères du politicien Vaillancourt, Claire Le Bel n’a pas mis de temps à comprendre. Son ex patron «attache les futurs élus» avec ses offres.

«Dégueulasse», a-t-elle lancé. «Dégoûtant», a renchéri le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault.

Sans surprise, les candidats à la mairie sont consternés. L’agression subie par l’attaché politique de Mme Le Bel, Reny Gagnon, ajoute au climat de peur et d’incertitude. M. Gagnon était présent lors de la rencontre entre Gilles Vaillancourt et Claire Le Bel. Aurait-il été puni par des hommes de l’ombre? Pour le moment, il n’y a aucune preuve permettant de relier les deux incidents… ce qui n’empêche pas Mme Le Bel de craindre pour sa sécurité. Elle bénéficie maintenant de la protection de la police.

La campagne se déroule sous l’influence de forces occultes à Laval, c’est une certitude. Quand le chef présumé d’un gang, Gilles Vaillancourt, se permet de se moquer des nouvelles lois en vigueur pour assainir la politique municipale, il y a lieu de s’inquiéter sérieusement. «La réalité, c’est qu’il y a déjà un autre système», dit le sans gêne à Claire Le Bel.

C’est une piste que les policiers doivent poursuivre. Malgré tout leur succès à Laval, l’UPAC et la commission Charbonneau ont peut-être loupé des gros poissons de la corruption.

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Blog de phobac - Chavin de Huantar

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Blog de phobac - Chavin de Huantar
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F comme farniente

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Le temps s'écoule doucement au son des vagues de la mer de Chine. Farniente sous le soleil. Farniente sur le sable. Farniente dans l'eau. Tout est spectacle. Papillons, varans, singes, faunes et flores sous marine, f
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Merci à tous

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Merci à vous tous qui intervenez sur ce blog. Merci aussi à tous ceux qui nous envoient des mails.  Ca nous fait vraiment plaisir de savoir que vous êtes avec nous et que nos b
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Récits - Info vacances / voyage

Visiter les Calanques de Marseille c’est comme voyager au bout du monde dans un endroit à la fois mythique et captivant. Mais comment se permettre une telle fantaisie ? Justement, une sortie dans les Calanques rentre pratiquement dans l’air du temps et peut convenir à n’importe quel voyageur. Mais pour bien marquer cette journée, autant s’assurer d’avoir fait le bon choix du circuit.

Autour des itinéraires dans les Calanques

Avant de se décider de quel circuit choisir, toujours est-il d’évoquer les itinéraires possibles pour une sortie dans les Calanques avec Bleu Evasion. Du Parc national des Calanques, on peut certainement prendre le large en direction des plus belles calanques de Marseille entre Sormiou et Cassis. Le parc national des Calanques est une destination mythique pour ceux qui rêvent d’évasion sur la grande bleue. La visite promet détente absolu et dépaysement total. Du parc national également, on passe d’une ville à une autre depuis Sugition à Morgiou en passant par Port Pin et Port Miou. Un autre itinéraire reste envisageable pour une sortie dans les Calanques. Il s’agit du circuit dans l’archipel de Frioul. Les îles de Frioul proposent de multiples activités nautiques mais aussi des randonnées terrestres à part entière. Le château d’if fait partie intégrante du voyage et convie à une découverte historique sans parler de la fameuse légende de Monte Cristo.

Le circuit dans les Calanques de Marseille

Pour mieux trancher, autant passer en revue toutes les possibilités de circuit à commencer par le circuit des Calanques. Il reste propice à une simple visite qu’à la pratique des activités nautiques. Voyager au cœur du parc national de Marseille est un honneur pour ceux qui aiment la nature et à ceux qui recherchent une échappée belle. En d’autres termes, il n’y a pas meilleur endroit pour se perdre que dans le parc national. D’ailleurs, ce ne sont pas les activités qui manquent en dehors des plaisirs nautiques. Visiter le parc national c’est comprendre l’intérêt pour la préservation de ce milieu fragile doté d’une biodiversité rare au monde. Les voyageurs peuvent passer d’une Calanque à une autre et profiter des paysages immaculés qui se succèdent au rythme du bateau. A ce propos, la location d’un bateau s’impose également lorsqu’on souhaite vivre une expérience de voyage inoubliable dans les Calanques. On peut trancher entre un bateau à moteur et un Catamaran.

Le circuit dans l’archipel de Frioul

Frioul est un vrai paradis pour les plaisanciers et les férus des sports nautiques. Il s’apparente plus à une pratique d’activités nautiques qu’à une simple découverte des îles. Faire une immersion dans l’archipel de Frioul c’est comme s’évader dans un monde sorti tout droit d’un conte de fée. Au programme : la plongée sous marin, le scooter sous marin, la baignade, la bouée tractée, le farniente et la visite des îles et en particulier du Château de l’île d’If. En bref, choisir un circuit dans les Calanques n’est pas évident, raison de plus pour personnaliser son excursion en combinant les deux circuits en un seul voyage.


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