C’est ce vendredi que sera attribué le prix Nobel de la Paix 2013.
Il y a plusieurs prétendants potentiels, tous méritoires, mais le nom qui revient le plus souvent est celui de Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise qui milite pour le droit à l’éducation des femmes, et qui a survécu à un attentat des talibans il y a exactement un an aujourd’hui.
Le 12 juillet dernier, le jour de son 16e anniversaire, Malala a prononcé un puissant discours aux Nations Unies.
C’est à écouter d’un bout à l’autre.
Il faut voir son père, fier et souriant, et sa mère, voilée, qui essuie une larme.
Il faut entendre Malala commencer son discours en remerciant Dieu «pour qui tout le monde est égal».
Il faut l’entendre dire que la Journée de Malala n’est pas sa journée à elle, mais celle de toutes les femmes, de tous les garçons et de toutes les filles qui ont revendiqué leurs droits pour faire avancer la paix, l’éducation et l’égalité.
Il faut l’entendre dire qu’elle parle au nom de ceux qui sont sans voix et qui se battent pour vivre en paix, pour être traités avec dignité, et pour leur droit à «l’égalité des opportunités».
Il faut l’entendre dire qu’elle ne cherche pas la vengeance contre les talibans qui ont tenté de la tuer, et invoquer la compassion qu’elle a apprise, entre autres, du prophète Mohammed et de Jésus Christ.
Il faut l’entendre accuser les terroristes de détourner l’Islam pour leur avantage personnel, et affirmer que sa religion en est une de paix, d’humanité et de fraternité.
Il faut l’entendre appeler toutes les communautés du monde à la tolérance, et au rejet des préjugés fondés sur la couleur, la religion et le sexe, et insister sur la liberté et l’égalité des femmes.
Et il faut l’entendre appeler à une lutte globale contre l’illetrisme, la pauvreté et le terrorisme.
Malala a 16 ans. Elle veut étudier. Elle se bat pour la dignité des femmes et l’égalité des opportunités.
Mais au Québec, certains voudraient lui interdire de travailler pour l’État d’ici quelques années – même dans un hôpital, même dans une garderie. Parce qu’elle est musulmane, parce qu’elle porte un voile, et parce qu’elle croit que les femmes devraient avoir le droit de choisir de porter ce qu’elles veulent.
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