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La candeur et ses dangers

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La semaine de rêve de Mélanie Joly s’est conclue sur un cauchemar. Par sa plus grande faute. L’«affaire» Bibiane Bovet est l’illustration des dangers de la candeur en politique.

C’est bien beau, le renouveau politique et la fraîcheur du regard. La «Jolymanie» ne durera pas longtemps si la candidate continue de faire preuve d’aussi terribles manques de jugement.

Il y a un vieil adage en politique voulant que l’on mesure l’envergure d’un chef à sa capacité de bien s’entourer. Il n’y a pas de malaise à présenter sur le Plateau une candidate transsexuelle. Le fait que Mme Bovet a vécu des fruits de la prostitution est un peu plus inquiétant. Cette industrie est souvent infiltrée par le crime organisé. La dame avait-elle un souteneur? Payait-elle ses impôts sur ses activités sexuelles rémunérées? L’appartement où elle recevait ses clients pourrait-il être considéré comme une maison de débauche?

La prostitution n’est pas illégale en soi au Canada. La sollicitation, le proxénétisme et la tenue de maisons de débauche sont illégaux. Statut ambigu, j’en conviens. La ligne de démarcation entre l’acceptable et l’inacceptable est d’autant plus fine que la Cour suprême est sur le point de rendre un arrêt à ce sujet.

Les élucubrations de la candidate Bovet sûr la création d’une nouvelle monnaie sont encore plus préoccupantes. Quand un citoyen se permet d’écrire directement au président des États-Unis pour lui proposer ses services afin de régler les problèmes économiques mondiaux… comment dire? Ce n’est jamais signe d’une grande faculté de jugement.

Comme si ce n’était pas suffisant, l’Autorité des marchés financiers (AMF) scrute une lettre de Mme Bovet dans laquelle elle sollicite des investisseurs pour la création de sa nouvelle devise monétaire, au nom d’une entreprise (DGT Mutual) qui n’a aucune existence légale au Québec.

Mélanie Joly a bien mal choisi sa candidate au poste de conseiller dans le district de DeLorimier. Le pire, c’est qu’elle s’entête à la défendre. Interrogée sur les élucubrations de Mme Bovet au sujet de la création d’une nouvelle monnaie, Mme Joly n’a formulé qu’un bref commentaire: «Elle a droit à ses propres opinions. Mme Bovet va faire toute la campagne et s’assurer de bien représenter la population.»

Mélanie Joly ne sait pas distinguer l’actif du passif dans son équipe. Les électeurs sont en droit de se demander à qui elle accorderait les postes clefs dans son administration si elle était élue le 3 novembre.

Les Montréalais oublieront vite Bibiane Bovet. Ses chances d’être élues dans DeLorimier sont si minces qu’elle retournera à l’anonymat d’ici quelques semaines. Mélanie Joly devra traîner l’affaire comme un boulet jusqu’à l’échéance électorale. L’affaire jette une lumière très dure sur son inexpérience et son manque de leadership.

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François Legault le réformateur

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Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, lors de la présentation de son Projet Saint-Laurent, en avril dernier. (crédit photo: Georges Alexandar)

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, lors de la présentation de son Projet Saint-Laurent, en avril dernier. (crédit photo: Georges Alexandar)

François Legault fait paraître ses jours-ci son livre (le 22 octobre) qu’il a passé l’été à écrire. «Cap sur un Québec gagnant» explique ses idées et sa vision économique du Québec, dont l’ossature est son Projet Saint-Laurent. C’est aussi le squelette de la prochaine plate-forme électorale de la CAQ.

Je viens de terminer la lecture des 290 pages. Avant de vous dire ce que j’ai en retenu, je précise qu’il vaut la peine de s’y attarder, pour plusieurs raisons.

D’abord pour l’aspect inusité. Publier un bouquin est un exercice rare pour un chef en fonction. Et complètement à contre-courant de la mode politique actuelle, qui carbure aux 140 caractères et à la phrase-choc de 5 secondes pour se faufiler dans les bulletins radio et télé. Mettre le temps que nécessite l’écriture, et la recherche, est en soit un petit miracle pour un chef de parti politique.

En entrevue hier en fin de journée (vendredi), François Legault avouait candidement que le projet est un peu «casse-gueule». Une grosse entreprise pour des retombées très incertaines. Combien de gens vont le lire?

«Au moins, les gens ne pourront pas dire qu’on ne propose rien, qu’on improvise pour une campagne électorale. Ça fait un an que je travaille là-dessus. Et ceux qui n’aiment pas mon plan pour relancer le Québec, je vais leur demander de me montrer le leur», dit-il.

Legault n’étant pas un orateur de grand talent — il est d’abord un homme d’affaires qui sert en politique — ce style de communication par l’écriture, plus posé, calme et explicatif, où il peut dérouler les chiffres sans perdre l’attention des gens, lui convient bien.

C’est bel et bien lui qui a écrit le livre. Aucun doute. En parcourant les pages, en lisant les phrases courtes, directes, dans un style sans fla-fla, mais parfois trop carrées, on entend François Legault parler. Il ne s’agit pas d’une thèse de doctorat, le livre n’est pas encombré de tableaux, mais si vous cherchez un livre de détente, romantique ou écrit avec finesse, il faudra regarder ailleurs.

C’est davantage un bouquin pour contribuer au débat public. Il y a des longueurs dans certains passages, alors qu’ailleurs, on voudrait en savoir davantage, notamment sur les exemples inspirants à l’étranger (Californie, Boston, Barleclone, Zurich, Tel-Aviv, Stockholm…), où il a réussi à piquer notre curiosité. Car il y a effectivement des projets emballants de développement économique, environnemental et urbanistique à travers la planète.

«Quand j’étais ministre, j’étais stupéfait de constater que les fonctionnaires ne regardaient pas ce qui se faisaient de meilleurs ailleurs. Il y a des exemples qui fonctionnent», dit-il.

Richard Bergeron devrait d’ailleurs lire ce livre, puisque Legault parle des tramways pour Montréal. En fait, tous les candidats à la mairie de Montréal devraient le lire, puisque la vision de Legault pour la métropole est assez claire et détaillée, à commencer par ce qu’il juge la priorité: réaliser la transformation urbanistique de la Cité du Havre, autour de l’autoroute Bonaventure. «On ne relancera pas le Québec sans relancer Montréal. Et il faut commencer par un grand projet qui redonne confiance», dit-il.

Outre le futur maire de Montréal, plusieurs acteurs de la société retrouveront leurs aspirations et leurs expertises dans le livre, notamment les chercheurs universitaires, les scientifiques, les professeurs du primaire et du secondaire, les architectes, les amateurs de plein air, les intervenants de l’industrie touristique et les amants des technologies vertes.

L’oeuvre cadre avec le personnage. Sans grande surprise, François Legault reprend ses thèmes de prédilection: innovation, développement économique, nationalisme, finances publiques, éducation. Et surtout: le changement.

On sent dans ces pages l’urgence d’agir qui anime François Legault depuis qu’il est entré en politique. Et même avant. Il aime brasser la cage, tenté de nouvelles avenues, sortir du moule. Il dérange et il vit bien avec ce facteur de controverse. C’est de cette manière qu’il a bâtit Air Transat en quelques années (et qu’il est devenu indépendant de fortune à l’âge de 39 ans). C’est également comme ça qu’il dirige la Coalition avenir Québec. Qu’on aime ou non ce style, parfois un peu carré et précipité, c’est lui, tout d’un bloc.

Ses passages à la tête du ministère de la Santé et de l’Éducation en témoignent également. Ses méthodes ne font pas toujours plaisirs (souvenez-vous des contrats de performance avec les universités), mais il n’est pas un politicien qui attend sa réélection.

François Legault est un réformateur.

Et les réformateurs ne tiennent pas en place quand ça ne bouge pas à leur goût. Si les prochaines élections font régresser la CAQ, et que le Projet Saint-Laurent n’attire pas les citoyens, quittera-t-il la politique pour une deuxième et dernière fois?

«Non», tranche-t-il sans hésitation, de l’autre côté de la table qui nous sépare. «Même si je perds, je reste. La CAQ et ses militants auront à décider si je demeure le chef, mais je vais rester. Je crois à ce que je dis, je crois à ce projet, c’est important pour le Québec.»

Vous aurez la patience d’attendre, de convaincre? Il éclate de rire. «C’est vrai que la patience n’est pas ma plus grande qualité, mais en politique, j’ai appris qu’il faut choisir ses batailles et c’est parfois long», dit-il.

Il prépare d’ailleurs activement son parti pour la bagarre électorale qui pourrait survenir plus tôt que tard. Malgré les sondages difficiles et l’incertitude, il se dit confiant. «On ne fera pas une campagne électorale de 33 jours seulement sur la Charte des valeurs. Les gens vont vouloir qu’on leur parle d’emplois, de qualité de vie, de recherche universitaire. Je suis confiant que notre Projet Saint-Laurent est bon. Que ça va emballer les gens. J’ai hâte de faire campagne en proposant quelque chose. Je déteste passer mon temps à critiquer», dit-il.

Cap sur un Québec gagnant COUVERTURE

Mais le changement, ce n’est pas tout. Surtout s’il est perçu comme négatif.

En entrevue, François Legault dit avoir tiré une leçon de la dernière campagne électorale.

«La dernière fois, on n’a pas réussi à rallier toute la population avec nos idées. On n’a pas été capable d’apporter un certain espoir. Le message était trop centré sur le ménage. On va pouvoir combler cette lacune avec le projet Saint-Laurent, qui touche la qualité de vie des gens et les bons emplois. Le ménage, ça visait à donner un répit fiscal aux gens, mais on a davantage entendu parler des coupes que des bienfaits qui allaient en résulter pour les Québécois», dit-il.

Il souhaite asseoir les fondements d’un projet plus porteur de rêve, plus positif, que le simple discours de changements de structure un peu technocrate. Dans son livre, il écrit d’ailleurs:

«Ce dont le Québec a peut-être le plus besoin en ce moment: croire en lui-même et se donner les moyens de réaliser ses projets, d’atteindre ses objectifs.»

Le projet Saint-Laurent, qui vise le développement économique, la recherche, l’éducation, la qualité de vie et le tourisme, essentiellement dans le grand triangle Montréal-Sherbrooke-Québec (avec des pointes au Saguenay et en Gaspésie), va-t-il rallier les citoyens?

Va-t-il réussir le défi de convaincre les gens de le suivre? On verra!

En attendant, voici six axes que j’ai retenu de son bouquin et du Projet Saint-Laurent:

1-  Éducation

«C’est avec l’éducation que commence l’égalité des chances et que tombent les barrières sociales», écrit François Legault. La qualité de l’éducation, dit-il, doit s’améliorer dans une société où l’avenir économique est intimement lié au savoir.

«Faute de ressources suffisantes, nos institutions d’enseignement supérieur peinent à suivre le rythme, à offrir une formation de calibre mondial. Un coup de barre s’impose. L’éducation doit, comme on l’avait compris à l’époque de la Révolution tranquille, redevenir notre grande priorité collective, notre première cible», écrit-il.

Il ajoute:

«Si on veut être prospères dans vingt-cinq ans et payer nos soins de santé, c’est aujourd’hui qu’il faut investir en éducation», écrit-il.

C’est avec une meilleure éducation que le Québec pourra éventuellement combler son écart de richesse avec l’Ontario (12 %), le Canada  (23 %) et les États-Unis (37 %). François Legault en a fait l’une de ses motivations politiques premières.

Un chiffre du livre frappe d’ailleurs l’imagination: si le Québec avait le même niveau de richesse que l’Ontario, les coffres du Québec recevraient 7 milliards de dollars de plus par année…

Il précise dans le bouquin:

«L’écart de richesse entre le Québec et le reste du Canada est d’abord dû à la qualité et non à la quantité de nos emplois.»

2- L’innovation.

Je le disais, François Legault est un homme pressé. Investir à long terme dans l’éducation, c’est bien, mais puisqu’il veut combler l’écart de richesse avec l’Ontario en 10 ans — «Toute une job!», reconnaît-il — il faut agir sur d’autres fronts.

Il souhaite donc créer des milieux de vie et de travail de qualité, des clusters, comme on en retrouve dans plusieurs endroits du monde: Silicon Valley, Boston, Zurich, Stockholm, Tel-Aviv, Barcelone… Des endroits attirants, beau et technologiquement avancés pour les citoyens et les travailleurs de talent.

Il écrit:

«Les clusters sont des lieux géographiques regroupant des centres de recherche et des industries, un amalgame qui permet de passer de l’idée au marché, autrement dit du concept théorique à l’application commerciale, ou si vous préférez, du laboratoire jusqu’au produit sur les tablettes et en ligne. Les organismes publics et privés, les universités et les entreprises y soutiennent ensemble la recherche et le développement. Dans notre monde transformé par l’économie du savoir et de la connaissance, la recherche assure la croissance à travers la capacité des divers partenaires, investisseurs et chercheurs à trouver des applications commerciales aux avancées scientifiques et techniques. La recherche, créatrice de valeur, est la pierre angulaire de ces grands projets, et c’est ce que nous devons encourager et développer ici.»

François Legault souhaite d’ailleurs rendre une partie des crédits d’impôt accordés aux entreprises chaque année pour la recherche et développement (800 millions $ annuellement) conditionnel à l’investissement du privé dans les centres de recherche et les universités. «On pourrait amener 600 millions de dollars par année en recherche dans les universités. Il ne faut pas mettre de côté la recherche fondamentale, c’est important. Mais il faut faire beaucoup plus de recherche appliquée que maintenant. C’est ce que les pays scandinaves ont fait, avec beaucoup de succès», dit-il en entrevue.

Dans son livre, il décrit ce qu’il souhaite comme clusters, ces zones d’innovation dans la vallée du Saint-Laurent:

«Nous encouragerons le nettoyage, la décontamination et la restauration de certains de ces espaces contaminés, pour permettre aux acteurs régionaux de valoriser des emplacements abandonnés et oubliés. Ces zones doivent devenir des modèles d’aménagement durable et moderne dans lesquels on pourra travailler et vivre. Elles devront répondre à des critères précis d’architecture, de préservation des écosystèmes environnants et de gestion écoresponsable. Les normes de construction devront respecter les références de la certification LEED et miser sur l’efficacité énergétique. Les plans d’aménagement devront prévoir des parcs, des espaces réservés aux services, des quartiers résidentiels en plus des zones commerciales afin d’offrir un cadre de qualité de vie de très haut niveau.»

3- Qualité de vie.

Ce qui nous amène tout naturellement à la qualité de vie, un volet important du livre. Et pour un comptable comme François Legault, le paragraphe de la page 97 surprend:

«Investir dans la beauté d’une ville, dans le dynamisme de sa culture et dans la qualité de ses infrastructures facilite le progrès social et économique. Cela fait partie des conditions gagnantes, puisqu’il devient plus facile d’attirer des esprits créatifs et des investisseurs. L’harmonie favorise le mieux-être, ce qui nourrit le climat de collaboration entre les divers partenaires.»

Il souhaite notamment doter le Québec d’une Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement, pour que les zones d’innovation qu’il propose ne soient pas du même acabit que les parcs industriels monstrueux qui pullulent au Québec. L’Angleterre s’est notamment doté d’une politique semblable.

Il donne plusieurs exemples de réussites, que ce soit à Toronto, Québec, Stockholm ou Barcelone. Et cette politique nationale devra tenir compte du Saint-Laurent, de l’eau, pour cesser de tourner le dos au fleuve et le rendre aux citoyens et travailleurs.

Legault affirme:

«On peut dire que la Grande Bibliothèque de Montréal doit une partie de son succès à son architecture exceptionnelle. Comme quoi l’État ne doit pas se contenter du rôle de donneur d’ouvrage: il doit aussi imposer une vue d’ensemble, des valeurs communes et des critères pour assurer la beauté des bâtiments.»

4- Décontamination.

C’est l’une des nouveautés intéressantes du livre. Cesser l’étalement urbain et construire sur des terrains disponibles en ville, près des infrastructures de transports. Et pour y arriver, il propose de décontaminer une partie des 9000 terrains contaminé — vous avez bien lu, c’est plus de 9000 terrains contaminés en friches au Québec, et c’est un inventaire partiel.

Passage du livre:

«Un grand ménage s’impose, d’abord pour nous tous, les citoyens, qui ne pouvons profiter en aucune façon de ces espaces malsains, ensuite pour les entrepreneurs en quête de lieux où s’installer et enfin pour les générations futures à qui nous nous devons de laisser une maison propre. (…) On me dira que la restauration des terrains pollués va coûter cher. Je répondrai que ce sera moins cher qu’on ne pourrait le croire. Et le faire s’avérera même très rentable. Il faut donc surtout voir dans cette initiative un investissement, c’est-à-dire de l’argent que l’on dépense maintenant, mais qui va en rapporter bien davantage plus tard.»

Il donne l’exemple suivant:

«De 1998 à 2006, le Programme Revi-Sols, à Montréal, a accordé 75 millions de dollars en subventions pour l’établissement de terrains propres. On estime aujourd’hui que ces 75 millions ont généré des investissements de plus de 2,5 milliards de dollars et la création de 16 000 emplois. L’Institut de la statistique du Québec calcule que ces investissements ont entraîné pour la Ville de Montréal une augmentation de 72 millions de dollars des revenus fonciers. Ces mêmes investissements auraient produit, pour le gouvernement fédéral, des revenus ponctuels de 89 millions et des revenus récurrents de 80 millions, et, pour le gouvernement du Québec, des revenus ponctuels de 122 millions et des revenus récurrents de 104 millions.»

La dépollution de l’eau du fleuve fait également partie des plans du chef de la CAQ. Il y a un passage fort intéressant sur un quartier de Stockholm, en Suède.

Extrait:

«Le projet Hammarby Sjöstad se voulait un modèle de projet respectant les règles du développement durable. Le design des bâtiments vise l’efficacité énergétique. L’accessibilité aux transports en commun est maximale. Les espaces verts y sont présents en grande quantité et les citoyens ont retrouvé l’accès aux rives. Aujourd’hui, plus personne ne visite Stockholm sans passer par Hammarby Sjöstad. Des milliers de politiciens et fonctionnaires municipaux des quatre coins du monde sont venus explorer ce théâtre des plus grandes avancées technologiques en matière de traitement de l’eau, de biodiversité et de développement durable.»

5-Tourisme.

C’est le 5e axe qui a attiré mon attention. Le fleuve Saint-Laurent est un joyaux, et s’il faut le redonner aux riverains et aux Québécois, il peut aussi servir de moteur touristique.

François Legault écrit:

«Le Saint-Laurent (…) est une «icône» qui offre un potentiel exceptionnel, mais largement sous-exploité, en particulier les portes d’entrée que sont les villes de Québec et de Montréal. Mais il en va de même pour bien d’autres destinations, notamment la côte de Charlevoix et le fjord du Saguenay, des lieux d’une splendeur incomparable, qui gagneraient à être mieux connus. En fait, nous devons faire découvrir aux voyageurs et aux touristes du monde entier la majesté de ce joyau qu’est le Saint-Laurent.»

Il y a un large passage sur les croisières et la volonté de s’entendre avec Ottawa pour une stratégie de revalorisation des quais le long du fleuve.

6- Le pétrole du Québec.

On connaît déjà la volonté de François Legault d’exploiter le pétrole du Québec. Il veut également que l’État prenne des participations importantes dans les entreprises qui en ferait l’extraction.

Son modèle: la Norvège. Il y consacre d’ailleurs un chapitre complet.

Extrait:

«Redonner le Saint-Laurent aux Québécois, ce serait aussi faire le choix d’exploiter de façon responsable ses richesses naturelles. Je pense à l’industrie de la pêche, bien sûr, qui mérite d’être mieux soutenue. Mais je pense surtout au formidable potentiel que le sous-sol du golfe recèle en hydrocarbures. Les Québécois ont le devoir d’explorer et d’extraire ces hydrocarbures pour réduire leur dépendance au pétrole étranger et pour assurer leur bien-être futur. Nous devons le faire de façon responsable. Cela veut dire trois choses. Il faut exploiter nos ressources en obtenant pour la collectivité québécoise sa juste part. Il faut le faire en pensant aux générations à venir qui ne pourront peut-être pas bénéficier de cette ressource non renouvelable. Et il faut surtout le faire dans le respect le plus total de l’environnement. La Norvège, pays producteur très prospère et très socialement développé, nous montre la voie. Le Québec peut devenir la Norvège d’Amérique.

Les Québécois doivent profiter de ce précieux héritage que le destin leur a légué: un fleuve géant, majestueux, qui est la porte d’entrée sur un continent et qui est la source de richesses inouïes. Cet héritage doit être préservé. Mais il importe aussi de le faire fructifier pour améliorer notre présent et assurer l’avenir.»

Je ne vais pas vous en déballer davantage. Ceux qui veulent en savoir plus pourront lire le livre, et débattre des idées avancées, bonnes ou mauvaises.

Il s’agit d’une contribution à un débat important: comment rendre le Québec plus prospère et plus vert pour assurer que nos programmes sociaux puissent tenir le coup pour des générations à venir?

Grosse commande. Alors vaut mieux y réfléchir dès maintenant. François Legault apporte sa réflexion.

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Les 5 clés pour comprendre l’entente de libre-échange Canada-UE

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Photo: Adrian Wyld/Presse canadienne

Photo: Adrian Wyld/Presse canadienne

Le Canada s’apprête à signer l’accord commercial le plus important de son histoire avec l’Union européenne après quatre ans d’intenses négociations. Que signifie cet accord? Qu’est-ce qu’il contient? Voici 5 clés pour en comprendre les tenants et aboutissants.

1) Un accord historique

L’accord commercial avec l’Union européenne est le plus important jamais signé par le Canada. À son terme, il concernera 28 pays, dont les 27 pays membres de l’UE et le Canada. Du jamais vu depuis les négociations qui ont donné naissance à l’ALENA, signé le 1er janvier 1994. De plus, l’Union européenne n’est pas qu’un autre marché : il compte près de 500 millions de consommateurs, soit une fois et demie la population des États-Unis!

2) Plus qu’un simple traité de libre-échange

Cet accord n’est pas un simple traité de libre-échange. Il va beaucoup plus loin. Il prévoit aussi une clause sur les investissements. C’est ce qu’on appelle une «entente de deuxième génération». Il vise aussi à abaisser le plus possible les barrières non tarifaires, comme les normes de qualité pour certains produits, ou la réglementation dans certains secteurs. En plus d’ouvrir de nouveaux marchés, le libre-échange avec des pays industrialisés permet aussi d’échanger de la main-d’oeuvre et des connaissances. L’accord entre le Canada et l’UE prévoit notamment une clause sur la mobilité des résidents ainsi qu’une coopération accrue en matière de R & D.

3) Un débouché pour propulser nos exportations

Selon un rapport conjoint de la Commission européenne et du gouvernement du Canada, cet accord permettra d’accroître les exportations canadiennes vers l’UE de 13,8 milliards de dollars, et celles de l’UE vers le Canada de 27,6 milliards de dollars.

La plupart des ententes commerciales que nous avons signées ces dernières années, dont celles avec le Pérou ou la Colombie, nous permettaient surtout d’exploiter des ressources et non de vendre des biens à de nouveaux consommateurs. C’est bien beau pour les sociétés minières, mais pour un fabricant de meubles de Trois-Rivières, ça ne veut pas dire grand-chose! L’Europe crée beaucoup plus d’occasions d’affaires.

4) Une diversification de nos marchés

Le Canada et le Québec, par exemple, ont beaucoup profité de l’ALENA. Selon le Conference Board du Canada, les exportations canadiennes en Amérique du Nord ont augmenté de 150 % au cours de la décennie qui a suivi la signature de ce traité, stimulant la création d’emplois dans les entreprises exportatrices. Mais, depuis, nos échanges avec les États-Unis se sont dégradés, au point où nous n’y exportons plus que 67 % de nos marchandises contre 85 % il y a dix ans. Un accord avec l’UE, un marché encore sous-exploité, nous permettra de nous diversifier davantage.

5) Un premier accord qui inclut les provinces

L’entente doit maintenant être approuvée par le Parlement européen, les 28 pays membres de l’UE, et au Canada, par les gouvernements fédéral et provinciaux, ce qui pourrait prendre environ deux ans. Lors des négociations de l’ALENA, les provinces faisaient antichambre. Maintenant, tout le monde est à table. Le gouvernement fédéral s’occupe de tout ce qui relève de sa juridiction, comme les tarifs douaniers, les mesures sanitaires ou le règlement des différends, tandis que les provinces se font entendre sur les aspects qui concernent leurs compétences, c’est-à-dire la main-d’oeuvre, les marchés publics, et tout le marché des services.

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L’indépendance énergétique et le déficit commercial du Québec

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Photo: Getty Images

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Après la prise de conscience, le diagnostic et le déploiement de 10 actions pour grignoter le déficit commercial, il est temps de prendre une grosse bouchée, celle de l’indépendance énergétique.

Indépendance énergétique et sécurité nationale

Ce concept d’indépendance énergétique fait habituellement référence à la sécurité nationale. Il s’agit pour les États d’assurer leur approvisionnement énergétique — un élément névralgique de la sécurité économique et militaire — en évitant de se retrouver dans une position de vulnérabilité.

Pour la Chine, la sécurité de ses approvisionnements énergétiques est un enjeu stratégique de première importance. Impossible en effet de poursuivre sur la voie de la croissance sans un apport toujours plus important d’énergie dans l’économie. Pour assurer sa sécurité énergétique, la Chine multiplie les ententes et les achats partout sur la planète, comme cette transaction de 15 milliards pour l’achat de Nexen, une entreprise pétrolière albertaine. L’autre volet consiste à produire le plus d’énergie possible en Chine même, à partir de toutes les sources possibles.

Pour les États-Unis, la sécurité énergétique a longtemps reposé sur l’approvisionnement de pétrole en provenance du Moyen-Orient, une région instable. Aujourd’hui, à la suite de l’explosion de la production de pétrole et de gaz de schiste, nos voisins visent rien de moins que l’indépendance énergétique et bientôt, à devenir des exportateurs net de pétrole.

L’indépendance énergétique du Québec: enjeu économique stratégique

Pour le Québec, l’indépendance énergétique représente avant tout un enjeu économique et, dans une moindre mesure, écologique. C’est à la lumière du monstre que nous pouvons le mieux mesurer l’importance de cet enjeu stratégique pour notre économie.

Comme l’a écrit Pierre Gouin dans une étude de l’IREC:

«Les mesures visant à remplacer des importations par des produits locaux ne sont généralement pas optimales, mais dans le cas des produits pétroliers, les rentes payées sont tellement élevées qu’il n’y a pas d’activité économique plus rentable que de réduire les importations de pétroles

Le tiers de nos importations liées au transport

De tous les produits importés par le Québec en 2012, quatre des cinq plus importants étaient, dans l’ordre, le pétrole brut, les voitures particulières, l’essence à moteur et les camions légers (camionnettes, fourgonnettes, VUS). Ensemble, ces importations nous ont coûté plus de 26 milliards de dollars, soit l’essentiel du déficit commercial de 30 milliards à l’international. C’est près du tiers de toutes nos importations. Elles sont toutes intimement liées au transport, l’essentiel du pétrole brut importé au Québec y étant destiné.

Il est donc évident que pour réduire la croissance de nos importations, nous devons impérativement agir là-dessus, en réduisant notre dépendance au pétrole et dans une moindre mesure, aux véhicules importés.

Le matériel de transport, deuxième produit d’exportation

Mais il n’y a pas que sur les importations que nous devons agir, il nous faut aussi augmenter nos exportations dans le domaine des transports. On entendra les «nés pour un petit pain» nous dire que c’est impossible pour le Québec de bâtir une industrie des transports électriques, comme nous les avons entendu déclarer que c’était impossible pour le Québec de devenir un des pôles mondiaux de l’industrie aérospatiale. Pourtant, jusqu’ici en 2013, le premier produit d’exportation du Québec, avant l’aluminium, ce sont les avions. En 2012, la fabrication de matériel de transport (avions, trains, bus, composantes) figurait au deuxième rang des secteurs d’exportation, tout juste derrière la première transformation de métaux.

Secteurs d'exportation

Réduire notre dépendance au pétrole

Selon une étude du ministère des Finances, une augmentation de 20% du prix du pétrole entraînerait un recul de 0,8% du PIB du Québec après un an et de 1,4% après deux ans. Il s’agit d’un impact gigantesque. Or, depuis 2005, le prix du pétrole a augmenté de 90%!

L’augmentation du prix du pétrole ralentit notre croissance économique, et donc il réduit les revenus de l’État québécois, il gonfle notre déficit commercial et il représente une forte proportion de nos émissions polluantes. C’est sans parler évidemment des accidents, comme celui, tragique, de Lac-Mégantic. Réduire nos importations de pétrole nous permettrait de faire d’une pierre trois coups:

  1. Augmenter la croissance économique et les revenus de l’État;
  2. Réduire le déficit commercial;
  3. Réduire nos émissions polluantes, y compris les gaz à effet de serre

Ça passe beaucoup par les transports

Pour réduire nos importation de pétrole, il n’y a que deux grandes voies possibles, qui ne s’excluent pas l’une l’autre:

- Réduire notre consommation de pétrole

- Produire nous-mêmes du pétrole

Cette deuxième avenue n’est pas pour demain. Si le Québec en vient un jour à produire du pétrole à grande échelle, ce ne sera pas avant plusieurs années. Les deux gisements potentiels les plus prometteurs se trouvent à Old Harry, près des Îles-de-la-Madeleine et à Anticosti. Un débat a cours sur la pertinence de produire ou non du pétrole au Québec, si on en trouve. Les arguments des pour et des contre ont leur mérite, mais au bout du compte, je ne connais aucune société avec du pétrole sur la planète qui ait refusé de l’exploiter. C’est encore plus vrai lorsque le prix du baril atteint 100 $ ou plus.

C’est tout simplement irrésistible au plan économique et puisque le Québec devra encore en consommer  pour plusieurs années à venir, il serait difficile de justifier le refus d’exploiter du pétrole québécois alors même que nous continuons d’en importer de grandes quantités. Et surtout, produire nous-mêmes du pétrole n’empêche en rien de lancer une grande offensive pour réduire immédiatement nos importations.

La voie la plus porteuse, que nous pouvons mettre en oeuvre immédiatement, c’est la réduction de notre consommation de produits pétroliers. Il y a deux façons d’y arriver:

- La réduction de notre consommation d’énergie en matière de transports;

- Le remplacement du pétrole par des sources d’énergie domestiques, produites au Québec, donc.

Réduire notre consommation de pétrole en matière de transports

Pour atteindre cet objectif, beaucoup de moyens sont déjà en oeuvre:

- Augmenter l’offre et l’utilisation des moyens de transport collectifs avec la construction d’un trolleybus, de voies réservées, d’un lien rapide sur rail sur le nouveau pont Champlain, la prolongation des lignes du Métro, l’ajout de trains de banlieue et l’achat de centaine de bus hybrides;

- Freiner l’étalement urbain. Un problème politique difficile qu’il faudra bien résoudre un jour ou l’autre. Pour le moment, ce sont surtout les villes qui oeuvrent à la densification du territoire;

- Substituer le rail et le cabotage maritime au camionnage pour le transport des marchandises. Le transport ferroviaire et maritime consomme beaucoup moins de carburant par tonne de marchandise que le camionnage. Des projets de transport intermodal sont en cours, dont celui-ci, à Valleyfield;

- Améliorer l’efficacité énergétique des véhicules. Cette avenue aura permis depuis quelques décennies d’économiser des milliards de dollars en carburant au Québec, mais aussi partout dans le monde. Le gouvernement du Québec offre de nombreux programmes pour les particuliers et les entreprises désireuses de se procurer des véhicules à faible ou à zéro consommation de produits pétroliers.

- Punir. Cette façon de faire prôné par plusieurs consiste à punir les automobilistes et en particulier les banlieusards par des hausses de taxes sur le carburant, des péages et en maintenant des goulots d’étranglement routiers. C’est absolument illusoire d’un point de vue politique, puisque ça signifie la défaite assurée pour un parti politique. En outre, les automobilistes banlieusards sont déjà «punis» fortement par les prix à la pompe, les taxes et les embouteillages.

Remplacer le pétrole par l’électricité

L’autre voie à suivre, c’est de remplacer le pétrole par l’électricité partout où c’est possible et économique.

Le gouvernement du Québec propose des programmes de conversion du mazout vers l’électricité, la géothermie, l’éolien ou le solaire. Selon l’Association des indépendants du pétrole, dans les années 60, environ 80 % des ménages québécois chauffaient leur maison au mazout, contre environ 11 % aujourd’hui. Avec le programme Rénoclimat, la politique économique rajoute un fort incitatif pour passer à l’action.

Évidemment, c’est en matière de transports qu’il y a le plus de chemin à parcourir.

D’abord et avant tout dans les transports collectifs. Comme je l’ai déjà mentionné, les projets de prolongement du métro, le train léger sur rail, le trolleybus et les bus hybride-électriques sont autant de moyens de remplacer le pétrole par l’électricité. La politique économique du gouvernement Marois contient tous ces éléments dans sa stratégie d’électrification des transports (lire les pages 105 à 134).

En 2012, nos importations de pétrole brut ont atteint 13,6 milliards de dollars. En réduisant ces importations de 5%, 680 millions de dollars serviront à autre chose qu’à l’achat de pétrole étranger et une bonne partie demeurera ici, sera investie au Québec. 10% de réduction, c’est 1,4 milliard de dollars. 30% de réduction de nos importations de pétrole brut, c’est quatre milliards de dollars et 50%, c’est près de 7 milliards de dollars, par année. Et si le prix du brut devait augmenter à 150 ou même à 200 dollars le baril, les sommes en jeu deviennent tout simplement colossales.

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Bâtir une filière industrielle des transports électriques et exporter

Déjà fort garnie, la filière industrielle québécoise des transports électriques pourraient fort bien devenir un secteur majeur d’exportations. On l’oublie souvent, mais de grandes entreprises comme Nova Bus ou Bombardier sont déjà des joueurs importants de l’industrie du transport électrique.

Le gouvernement se donne les moyens de ses ambitions pour favoriser son essor, avec une somme de 221 millions sur trois ans.

Les critiques de cette vision font valoir que  miser sur l’auto électrique est une erreur, puisque peu de ces véhicules sont vendus et qu’il n’y a donc pas d’avenir de ce côté. C’est une erreur à mon sens d’envisager les choses par une si petite lorgnette.

D’abord, la filière du transport électrique ne se réduit pas à la Volt de Chevrolet. C’est bien plus que ça: ce sont les trains, les tramways, les métros, les autobus, les autocars, les trolleybus, les bateaux et les camions.

Ce sont les batteries, la motorisation, les réseaux intelligents, d’information, le design, les matériaux, l’électronique et j’en passe.

Quant aux véhicules des particuliers, même s’ils n’accaparent encore qu’une fraction du marché, ce sont ceux mus par les technologies hybrides et électriques qui ont la croissance la plus forte.

Capture d’écran 2013-10-17 à 15.02.33

Si on adopte une vision de long terme, on voit bien que les carburants fossiles vont coûter de plus en plus cher, les énergies fossiles, non renouvelables, étant par nature limitées. Le pétrole d’aujourd’hui et de demain est de plus en plus coûteux à produire et la demande en provenance des pays émergents en forte croissance.

En conséquence, la demande pour des véhicules hybrides ou électriques sera de plus en plus forte. Il s’agit donc d’un domaine d’avenir, qui a tout le potentiel pour devenir un gros secteur d’exportation pour le Québec.

Importer moins, exporter plus 

Nous avons vu au départ que les principaux produits d’importation du Québec sont le pétrole et les véhicules de transport. En réduisant notre consommation de pétrole importé et en fabriquant des véhicules et/ou des composantes de véhicules électriques, nous pourrons réduire nos importations et augmenter nos exportations.

L’indépendance énergétique, c’est plus que du grignotage, c’est une grosse bouchée stratégique dans cette offensive visant à terrasser le monstre du déficit commercial.

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Climat place à l’action

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iceberg

Photo : Arctic Images / Alamy

Mais selon des chercheurs du Grantham Institute for Climate Change, de l’Imperial College, à Londres, l’humanité peut encore échapper aux pires des catastrophes causées par le réchauffement climatique. À condition d’y mettre le prix…

Ils ont calculé que si on consacrait chaque année 1 % du produit national brut mondial — 720 milliards de dollars — à la diminution des émissions de gaz à effet de serre, la température moyenne du globe augmenterait de moins de 2° d’ici 2050, ce qui permettrait d’éviter les impacts les plus dévastateurs et de protéger les centaines de millions de personnes qui vivent près des océans.

Pour aboutir à ce résultat, ils ont évalué la consommation d’énergie dans le monde en 2050 par région, en se basant sur les tendances actuelles. Ils ont établi une liste de technologies existantes (énergies renouvelables ou nucléaire) ou qu’on est en train de mettre au point (stockage du carbone émis par les centrales au charbon) pour diminuer les émissions, et calculé combien coûterait l’adoption de ces technologies dans chaque partie du monde.

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Minicerveau fabriqué au labo

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Photo : Laguna Design / SPL

Photo : Laguna Design / SPL

Ils espèrent s’en servir pour étudier les maladies du cerveau.

« Il y a des limites à ce que l’on peut apprendre en étudiant le cerveau de souris », explique Oliver Brüstle, de l’Université de Bonn. Ce spécialiste en régénération neuronale ne veut toutefois pas créer de faux espoirs : « On est encore très loin de construire des pièces de rechange pour réparer un cerveau défectueux. »

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Le suicide dans le sang

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Photo : Tek Image / SPL

Le Dr Alexander Niculescu, professeur de psychiatrie à l’Université de l’Indiana, est sur la piste.

Son équipe a prélevé des échantillons sanguins sur neuf cadavres d’hommes bipolaires à tendances suicidaires et sur neuf autres, également bipolaires, mais ne présentant pas ces tendances.

Elle a détecté une forte concentration de quatre protéines dans le sang des premiers.

Ces mêmes protéines ont ensuite été trouvées chez 42 hommes bipolaires hospitalisés après une tentative de suicide.

Les chercheurs ont enfin analysé le sang de neuf hommes morts par suicide, mais qui n’étaient pas atteints d’un trouble de bipolarité. Quelques-unes des protéines ont à nouveau été détectées.

Le Dr Alexander Niculescu croit que la tendance suicidaire est une maladie en soi, qui doit être diagnostiquée pour permettre la prévention.

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La Chasse petit mensonge deviendra grand

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Un petit mensonge de rien du tout, lorsqu’il tombe dans les mauvaises oreilles, peut facilement détruire une vie. Voilà le constat que pose le scénariste et réalisateur danois Thomas Vinterberg avec La Chasse (Jagten en version originale).

En collaboration avec Tobias Lingholm, qui a entre autres signé les textes de plusieurs épisodes de la série suédoise Borgen, Vintenberg réalise ici un petit bijou de film, dont on sort assez sonné merci.

Fraîchement divorcé, luttant pour obtenir la garde de son fils adolescent, Lucas travaille dans une garderie en attendant de trouver un poste d’enseignant dans une école secondaire. Les enfants l’adorent, en particulier Klara, la fille du meilleur ami de Lucas.

Un jour, contrariée par une remarque de Lucas à son endroit, Klara raconte un petit mensonge à la directrice de la garderie. Et comme chacun sait : la vérité sort de la bouche des enfants… Il ne suffit que de quelques jours pour que Lucas perde son travail et devienne persona non grata dans sa petite municipalité de la campagne danoise. Dès lors, il s’emploiera à rétablir la vérité, car non seulement sa vie professionnelle est en jeu, mais il risque aussi de perdre tous ses espoirs d’obtenir la garde de son fils.

La Chasse est d’une redoutable efficacité. On comprend bien vite que Lucas n’a pas la moindre chance de s’en sortir, une fois que tout le quartier plonge dans la spirale du mensonge. Ostracisé, détesté, agressé verbalement et physiquement, rien de ce qu’il peut dire pour sa défense ne convainc le voisinage de son innocence. Seule Nadja, sa blonde immigrante, lui accorde le bénéfice du doute. Dans un pays aux prises avec une extrême-droite xénophobe de plus en plus féroce, le clin d’œil est intéressant.

Si le scénario est solide et finement ciselé, la performance de Mads Mikkelsen, qui incarne Lucas, est sans faille. Taciturne, maladroit dans ses tentatives de défense, le personnage pourrait tout à fait être coupable.

Cet acteur remarquable, qui incarne aussi le terrible Hannibal Lecter, dans la télésérie américaine Hannibal (aux côté de la Québécoise Caroline Dhavernas) a d’ailleurs vu son interprétation récompensée à plusieurs reprises.

Vinterberg, le réalisateur, fait passer les adultes pour de véritables imbéciles et écorche sans demi-mesure les services sociaux qui sont impliqués dans le dossier de Lucas. Mauvaise foi, entrevues dirigées, réponses soufflées, les travailleurs sociaux n’apprécieront probablement pas La Chasse

Mais cette production danoise de grande qualité demeure un incontournable.

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Si Cory Monteith s’était piqué dans les locaux d’Insite…

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Cory Monteith, trouvé mort dans sa chambre du Fairmont Pacific Rim, serait probablement toujours vivant s’il s’était shooté dans les locaux d’Insite, à Vancouver. Son rapport d’autopsie l’a confirmé: c’était bien de l’héroïne, mélangée à de l’alcool. Mort tragique, mais évitable.

Au Canada, plusieurs dizaines de milliers d’héroïnomanes s’injectent ainsi quotidiennement des narcotiques, au péril de leur vie. Mais, fait remarquable, aucun d’entre eux n’est décédé dans le premier site d’injection supervisé en Amérique du Nord, qui fête son dixième anniversaire. Aucun, malgré deux millions de visites.

Le site fonctionne à plein, à raison de 700 à 800 usagers par jour. Un lieu dédié, où les toxicomanes peuvent s’injecter de l’héroïne sous supervision. On ne fournit pas de drogue, seulement un environnement acceptable et du matériel stérile. On trouve d’autres sites en Europe et ailleurs: Espagne, Allemagne, Suisse, Portugal, Pays-Bas et Australie, notamment.

On y offre aussi des services, qui pourront aider ces toxicomanes, sinon à s’en sortir, du moins à mieux vivre et surtout, à préserver leur santé. Des effets favorables multiples et mesurables qui permettent de:

  • Rejoindre les toxicomanes et leur offrir des services de santé
  • Réduire le risque de mortalité par surdoses
  • Réduire grandement les risques de santé : V.I.H., hépatite B et autres infections, par l’usage de matériel non contaminé
  • Stabiliser l’état de santé des utilisateurs de drogues intraveineuses.
  • Réduire aussi la nuisance dans les lieux publics : moins de seringues qui trainent par exemple

Tout ça, sans rien coûter: au contraire, comme l’ont montré les analyses réalisées à Vancouver et Sydney, les sites sauvent de l’argent.

Parce que les complications sociales et sanitaires de l’usage des drogues coûtent très cher en soins et services: au Canada, pour les années 2000, c’est 8.2 milliards annuellement, en coûts directs et indirects.

Toxicomanie: déviance ou maladie?

Nous sommes trop enclins à juger les toxicomanes. J’inclus médecins et autres soignants, qui éprouvent généralement moins de compassion pour un toxicomane en détresse que pour, disons, une personne âgée souffrante ou un enfant malade.

Mais ça inclut aussi les institutions, et jusqu’au gouvernement fédéral. Qui souhaitait depuis longtemps fermer Insite, une cause disputée jusqu’en Cour suprême. Le débat juridique s’est conclu en 2011, par la victoire du centre: sa fermeture aurait brimé le droit « à la vie, à la liberté et à la sécurité de leur personne », d’après la Cour.

Une belle reconnaissance de l’importance des sites d’injection dans le maintien de la santé des toxicomanes. Un baume aussi, pour les chercheurs et promoteurs du seul site autorisé, parce que nous sommes plus prompts à lutter contre la drogue et les toxicomanes qu’à les aider.

L’important est dans le regard: la toxicomanie, c’est une déviance ou bien un problème de santé? Des visions opposées, conduisant à des débats parfois virulents.

Il est trop facile de se fermer les yeux et de choisir l’approche répressive: tout étant de la faute du toxicomane, il faut le punir. Ce qui ne fonctionne pas vraiment très bien.

Une vision plus humaniste est pourtant souhaitable: la toxicomanie est surtout une maladie, qu’il faut et qu’on peut soigner. Ce n’est pas nécessairement facile ni toujours efficace, mais c’est fondamental.

Parce qu’avec des toxicomanes marginalisés, coupés d’un réseau de soins dont ils se méfient, tout est souvent à rebâtir. J’admire d’ailleurs les médecins, infirmières, travailleurs sociaux et intervenants de rue qui se dévouent pour offrir des soins avec peu de moyens, dans un contexte souvent difficile.

Au fait, chacun peut devenir toxicomane. Vous et moi inclus. Parce qu’à peu près tout le monde devient rapidement dépendant de narcotiques pris régulièrement. Durant, disons, quelques semaines.

Cinq milligrammes de morphine chaque six heures durant trois semaines et voilà, vous êtes accroché. C’est dans la nature même de la substance et de la réaction de notre cerveau s’adaptant à une présence continue de ces molécules opiacées à laquelle il s’adapte.

Les conséquences dépendront beaucoup du contexte: l’arrêt de la morphine (graduellement, pour éviter le sevrage) sera souvent assez facile dans un contexte médical, où les substances et leur usage sont sous contrôle.

Par contre, en cas de prise « récréative » (quel mot!) de morphine, d’héroïne ou de toute autre molécule apparentée, ça risque de mal se terminer. Parce que les conditions d’une dégradation rapide entrent en jeu: escalade de la consommation, coûts faramineux, activités illicites, criminalité, liens avec réseaux… et maladies. Ce qui peut devenir grave et parfois mortel.

La toxicomanie mène à d’autres graves problèmes

Les problèmes médicaux liés aux drogues injectables sont en effet multiples, complexes et synergiques. Dans l’immédiat, une surdose peut tuer, comme dans le cas de Cory Monteith. Elles tuent rapidement: l’intoxiqué s’endort, les centres respiratoires ne fonctionnent plus et la respiration peut s’interrompre. C’est rapidement fatal si personne ne peut intervenir. À l’urgence, on s’en tire, mais au fond d’un sous-sol mal éclairé ou dans une chambre d’hôtel, c’est la mort.

À long terme, on voit apparaître des infections majeures, dont le V.I.H. et l’hépatite B. Et même l’endocardite, la plus grave: une infection parfois rapidement mortelle d’une valve cardiaque. De même que toutes les conséquences sociales, passeport pour une dégradation graduelle, sévère et parfois irréversible de l’état de santé.

Il faut bien voir que si on ne soigne la toxicomanie elle-même, on devra en soigner plus tard les complications, avec des coûts très élevés. Même d’un point de vue froidement économique, c’est une nécessité. Or, les sites d’injection supervisés comme Insite réduisent grandement les risques de complications et donc les coûts associés. Et les décès.

Et pour prévenir les maladies infectieuses chroniques, le matériel stérile offert sur les sites (ou par des organisations comme Cactus), la surveillance directe et la possibilité de référer aux services sociaux permettent de diminuer le risque.

La suite des choses

Le revers juridique du gouvernement fédéral dans le dossier d’Insite ne l’a pas empêché de résister à l’ouverture de sites supplémentaires, tout nouveau centre devant recevoir l’aval gouvernement et le statut d’exception qui lui permettra de déroger à certaines lois du Code criminel.

Ottawa plaide certes pour plus de prévention, mais les scientifiques savent que pour certains usagers, cela ne sera jamais suffisant. Ce n’est donc pas bonne raison pour abandonner l’idée d’ouvrir des sites d’injection. D’autant plus qu’avant de prendre en charge les usagers de drogues, il faut d’abord les rejoindre.

Comme pour le réchauffement climatique, est-ce que l’idéologie serait à l’oeuvre plutôt que la science? Je vous laisse en juger.

Mais le constat est clair: les sites permettent d’améliorer la santé, de diminuer les coûts sociaux et même les impacts « collatéraux » associés à la toxicomanie, comme la présence de seringues abandonnées, la criminalité et la perturbation de l’espace public. Et pour le docteur Brian Conway, impliqué depuis longtemps dans ce type de soins, les craintes sociales exprimées face aux centres d’injections ne se matérialiseront pas.

Mais que se passe-t-il chez nous, au Québec? En fait, pas grand-chose: il y a des projets, notamment à l’Agence de la Santé de Montréal, mais on attend toujours.

Un solide rapport, rédigé par l’Institut national de santé publique, avait pourtant lancé le débat en 2009. Mais après une certaine ouverture du ministre Yves Bolduc, on en a bien peu parlé depuis.

C’est que le sujet suscite inévitablement débats et levées de boucliers, notamment le syndrome « pas dans ma cour ». Pas très glamour pour un politicien. Mais compréhensible et humain: peu d’entre nous souhaitent voir surgir un centre d’injection dans leur voisinage.

Vancouver est donc toujours à l’avant-garde des services offerts aux usagers de drogues intraveineuses. Je ne suis pas certain qu’une vedette comme Cory Monteith aurait visité Insite. Mais pour les autres, c’est une solution efficace.

Il serait temps que le Québec emboîte le pas. Je ne dis pas que c’est facile ou que ça passerait comme une lettre à la poste. Simplement que c’est nécessaire et que ça nous concerne tous.

*

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Journée découverte de Higashi matsuyama

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Grasse matinée, au 3ème jour vu qu’avec ce que j’ai payé au Taxi japonais, je n’ai vraiment pas pu dormir de la nuit. Donc pour rétablir l’ordre dans mon budget de voyage au Japon, j’ai décidé de passer la journée à m’adapter au décalage horaire (8 heures quand même) et découvrir la ville Higashi-Matsuyama.(...)Read the

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Bulgarie une autre frontière murée

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Incapable de faire face au flot continu de réfugiés syriens, la Bulgarie vient d’approuver la construction d’une nouvelle barrière frontalière de 30 kilomètres de long du territoire turc. Alors que son intégration à l’espace Schengen est en discussion, l’état de sa frontière avec la Turquie est un enjeu crucial. La Bulgarie reçoit 7 fois plus d’immigrants illégaux qu’il y a de cela seulement une année : la pression ressentie par ce pays qui est dans la queue de peloton des États de l’Union européenne en termes de PNB est donc grande. D’où l’érection d’une nouvelle (52e) barrière frontalière dans le monde, après celle la semaine dernière de la frontière turco-syrienne.

 

Élisabeth Vallet

Professeure associée au département de géographie de l’UQAM et directrice de recherches à la Chaire @RDandurand @UQAM

Suivez-la @geopolitics2020

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Mauvais numéro

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Illustration : Luc Melanson

Le matin encore incertain trace une mince ligne de vie, chaude et rose dans le bleu métal de la nuit. Faisant fi de la beauté du décor extérieur, les néons de la gare du Palais, à Québec, diffusent une lumière blanche, clinique, sous laquelle des voyageurs tout juste arrachés à leurs rêves s’impatientent. Ils font la queue à la caisse du dépanneur, tandis que le train pour Montréal menace de partir sans eux.

Le premier tape du pied. Le second soupire et agite nerveusement la monnaie dans ses poches. C’est long. Très long. La faute de l’amateur de loterie qui regarnit son petit carnet de billets de tirage et de gratteux. Inconscient de ce qui se passe derrière, il sourit.

C’est le personnage le plus honni des files d’attente. Maudit à l’épicerie, détesté au dépanneur, conspué à la pharmacie : l’amateur de loterie prend son temps, reçoit ses gains (généralement un billet gratuit), les réinvestit en hésitant entre un jeu et un autre. Et chaque fois, pour ceux qui poireautent derrière, il semble que ça n’en finira jamais.

Comme ce matin, tandis que, dans le dos de cet anonyme client de Loto-Québec, deux autres passagers et moi échangeons des regards entendus qui disent tout le mépris que nous partageons pour le joueur. Pas juste celui-là. Tous les joueurs.

J’ai depuis longtemps le sentiment que le monde est scindé en deux : ceux qui jouent et les autres, qui, en quelque sorte, les regardent de haut, comme on toise les naïfs et les sots. Il y a bien cette part de moi, absolument rationnelle, qui ne peut s’empêcher de rappeler à l’autre, bête et méchante, que les joueurs s’acquittent d’un impôt volontaire. Que c’est en partie la cagnotte qu’engrange Loto-Québec (281 millions de bénéfice net au premier trimestre de 2013) qui nous permet de vivre en social-démocratie. Mais je n’arrive pas à m’habituer à l’idée qu’une personne normalement constituée puisse passer sa vie à acheter ces bouts de papier et à inscrire dans sa routine la consultation des résultats du 6/49.

Dans mon esprit, ces gens-là attendent de gagner le gros lot pour vivre. Comme s’ils n’étaient pas les maîtres de leur existence et qu’ils s’en remettaient au hasard. Parce que jouer à la loterie, c’est un peu comme allumer un lampion à l’église en espérant que sa vie sera miraculeusement transformée.

Me reste à expliquer pourquoi il m’arrive aussi d’en acheter…

En me défendant, pour commencer, je suppose. En disant que cela se produit très rarement, et toujours dans des moments de grande fatigue. Comme maintenant, pendant que je tape ces lignes et que sur le bureau s’étire presque interminablement la liste des tâches à accomplir, sans parler de la rentrée de ma fille, des devoirs… Alors ça me prend d’un coup : j’ai envie d’autre chose. Pas de ces rêves débiles que nous vend la loterie. Pas d’atoll perdu au milieu du Pacifique. Pas de château en banlieue et de Bentley à la porte.

Non, pendant un moment, j’en ai assez de croire aux vertus du travail. Assez de me dire : cent fois sur le métier, remets ton ouvrage. Et j’ai juste envie de pouvoir ralentir.

Alors j’achète un billet, et quelques bières, qui sont autant de bouteilles à la mer…

La loterie relève évidemment de la pensée magique. Et la chance n’est qu’une possibilité mathématique. Mais l’achat d’un billet traduit un sentiment qui prend racine dans un malaise réel. Le même désir de temps affranchi des obligations, d’une liberté qui passe par le fric.

Et je n’ose pas imaginer combien ce désir peut être violent quand on a commencé sa vie dans l’indigence. Si, à la naissance, on tire le mauvais numéro, se peut-il qu’on passe le reste de son existence à espérer obtenir enfin le bon ? Pas seulement pour le fric, mais pour avoir une sorte de preuve que tout n’est pas noir. Que se dessine dans l’horizon des matins pâles une mince ligne de vie.

* * *

Selon Le Courrier parlementaire, les Québécois dépensent en moyenne 583 dollars par an dans les jeux de hasard et d’argent. Ailleurs au Canada, c’est 770 dollars. Les recherches de l’ONU sur le bonheur disent aussi que les Québécois sont plus heureux, en moyenne, que les autres Canadiens. Y a-t-il un rapport ?

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Visiter les Calanques de Marseille c’est comme voyager au bout du monde dans un endroit à la fois mythique et captivant. Mais comment se permettre une telle fantaisie ? Justement, une sortie dans les Calanques rentre pratiquement dans l’air du temps et peut convenir à n’importe quel voyageur. Mais pour bien marquer cette journée, autant s’assurer d’avoir fait le bon choix du circuit.

Autour des itinéraires dans les Calanques

Avant de se décider de quel circuit choisir, toujours est-il d’évoquer les itinéraires possibles pour une sortie dans les Calanques avec Bleu Evasion. Du Parc national des Calanques, on peut certainement prendre le large en direction des plus belles calanques de Marseille entre Sormiou et Cassis. Le parc national des Calanques est une destination mythique pour ceux qui rêvent d’évasion sur la grande bleue. La visite promet détente absolu et dépaysement total. Du parc national également, on passe d’une ville à une autre depuis Sugition à Morgiou en passant par Port Pin et Port Miou. Un autre itinéraire reste envisageable pour une sortie dans les Calanques. Il s’agit du circuit dans l’archipel de Frioul. Les îles de Frioul proposent de multiples activités nautiques mais aussi des randonnées terrestres à part entière. Le château d’if fait partie intégrante du voyage et convie à une découverte historique sans parler de la fameuse légende de Monte Cristo.

Le circuit dans les Calanques de Marseille

Pour mieux trancher, autant passer en revue toutes les possibilités de circuit à commencer par le circuit des Calanques. Il reste propice à une simple visite qu’à la pratique des activités nautiques. Voyager au cœur du parc national de Marseille est un honneur pour ceux qui aiment la nature et à ceux qui recherchent une échappée belle. En d’autres termes, il n’y a pas meilleur endroit pour se perdre que dans le parc national. D’ailleurs, ce ne sont pas les activités qui manquent en dehors des plaisirs nautiques. Visiter le parc national c’est comprendre l’intérêt pour la préservation de ce milieu fragile doté d’une biodiversité rare au monde. Les voyageurs peuvent passer d’une Calanque à une autre et profiter des paysages immaculés qui se succèdent au rythme du bateau. A ce propos, la location d’un bateau s’impose également lorsqu’on souhaite vivre une expérience de voyage inoubliable dans les Calanques. On peut trancher entre un bateau à moteur et un Catamaran.

Le circuit dans l’archipel de Frioul

Frioul est un vrai paradis pour les plaisanciers et les férus des sports nautiques. Il s’apparente plus à une pratique d’activités nautiques qu’à une simple découverte des îles. Faire une immersion dans l’archipel de Frioul c’est comme s’évader dans un monde sorti tout droit d’un conte de fée. Au programme : la plongée sous marin, le scooter sous marin, la baignade, la bouée tractée, le farniente et la visite des îles et en particulier du Château de l’île d’If. En bref, choisir un circuit dans les Calanques n’est pas évident, raison de plus pour personnaliser son excursion en combinant les deux circuits en un seul voyage.


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