Dans son discours d’adieux à la FTQ lundi, Michel Arsenault a blâmé les «requins de la finance» et leurs alliés des médias pour sa débâcle. À l’entendre, la droite antisyndicale a comploté pour le ruiner.

«À tort et à travers, l’intégrité de la présidence de la FTQ a été entachée dans un tumulte médiatique entretenu avec acharnement», a-t-il lancé sous les applaudissements nourris.

C’était bien le Michel Arsenault qu’on connaît : un syndicaliste revanchard incapable de voir plus loin que le bout de son nez.

Les médias croyaient défendre l’intérêt public en dénonçant l’infiltration du crime organisé au sein de la FTQ-Construction et du Fonds de solidarité, en se fiant à des sources si inquiètes de subir des représailles qu’elles exigeaient l’anonymat.

Que non ! Les journalistes, ces suppôts du grand capital, jouaient naïvement leur partition dans le grand orchestre néolibéral.

Cette semaine, j’ai eu le privilège d’entendre le véritable Michel Arsenault, celui que l’entrepreneur Tony Accurso appelait «Mike» avec miel et velours dans la voix. Le «Mike» des écoutes électroniques n’est pas comme le Michel qui haranguait ses troupes pour une dernière fois, lundi dernier, à Québec. Il ne se sent pas obligé d’en mettre plein la vue avec des déclarations à l’emporte-pièce. Il ne se sait pas sous écoute électronique. Et il se laisse aller.

«Il y a une taupe au Fonds de solidarité, se confie Michel Arsenault à son « pote » Tony Accurso. Faut pas paniquer. Faut pas que tu parles aux journalistes.»

Le conseil vaut son pesant d’or. Au moment des faits, en mars 2009, le Fonds de solidarité est en pleine tourmente en raison des tractations douteuses de Denis Vincent à la SOLIM. Cette relation des Hells Angels perçoit des ristournes au profit de Jean Lavallée (le président de la FTQ-C) auprès des promoteurs qui espèrent du financement de la SOLIM (le bras immobilier du Fonds).

Michel Arsenault fait tellement confiance à Tony Accurso qu’il lui demande ce qu’il sait à propos de Denis Vincent. Est-il lié au crime organisé ? À peine, dit Accurso. A-t-il brassé des affaires avec lui ? Mais non, dit le patron de Simard Beaudry.

En pleine crise sur la gouvernance du Fonds, le président de la FTQ a choisi de se confier… à l’un des plus gros employeurs de la construction au Québec. Un entrepreneur qui sera par la suite accusé de fraude dans trois affaires distinctes (À Mascouche, Revenu Canada et à Laval).

La lutte des classes n’est plus ce qu’elle était. Le président de la FTQ semblait veiller davantage aux intérêts de son ami Accurso qu’à ceux des travailleurs.

Michel Arsenault a toléré la présence du crime organisé dans le giron syndical. Il a pelleté le problème par en avant, en faisant le strict minimum lorsque la pression devenait trop forte. Il est le symbole même de la culture de déni et de secret qui mine la FTQ depuis trop longtemps.

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MONTRÉAL – N’ayant pas obtenu l’assurance que le débat sur le projet de charte auquel il devait participer jeudi midi pourrait se dérouler en toute sûreté, le ministre Bernard Drainville a préféré annuler sa présence.

Une manifestation avait été organisée pour accueillir le ministre responsable des Institutions démocratiques, qui devait se rendre à l’Université Concordia afin de prendre part à un débat sur le projet de loi 60 aux côtés de la députée libérale Kathleen Weil et d’André Frappier, ancien président de Québec solidaire.

À la lumière de ce qui a été écrit sur les réseaux sociaux au cours des 48 dernières heures, il y avait un «véritable risque» que l’événement ne tourne au vinaigre, a expliqué jeudi matin M. Drainville en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

Les organisateurs de la manifestation — le Groupe de recherche d’intérêt public du Québec (GRIP) à Concordia — ont en outre refusé de s’engager à ne pas perturber l’activité, a-t-il ajouté.

En fin de soirée, mercredi, l’attaché de presse du ministre, Manuel Dionne, a affirmé à La Presse Canadienne qu’il avait exigé de la part des représentants de l’établissement, des «garanties» à l’effet que la sécurité des participants et des panélistes serait assurée.

L’Université Concordia n’avait pas voulu préciser si des mesures spéciales avaient été prises sur le plan de la sécurité afin d’assurer le bon déroulement de l’activité ou d’intervenir en cas de débordement.

En entrevue avec La Presse Canadienne, mercredi, le militant Jaggi Singh a soutenu qu’il était primordial de dénoncer ce projet de charte, qu’il a qualifié de «xénophobe».

Il a refusé de préciser si l’objectif du rassemblement était de perturber la tenue de l’événement, organisé par l’Association étudiante des cycles supérieurs de Concordia (GSA).

«Pour le moment, nous appelons un rassemblement (…) sur un campus où il y a une grande opposition à la charte. Pour le moment, il n’y a aucune intention au-delà de ça», a affirmé M. Singh, qui agit à titre de coordonnateur au GRIP.

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MONTRÉAL – Dans les extraits d’écoute électronique entendus jeudi à la Commission Charbonneau, la filière Denis Vincent, Jean Lavallée, Tony Accurso et Guy Gionet, ex-président de la SOLIM, est clairement exposée et identifiée. Et en mai 2009, M. Vincent constate avec désolation que la récréation est terminée.

«D’après moi, le party est fini», s’exclame Denis Vincent, dans un de ces extraits qui date de mai 2009.

Vincent est un intermédiaire qui soumettait des projets à la SOLIM. Les policiers l’ont identifié devant la commission comme une relation de certains Hells Angels.

C’est la désolation pour eux parce que Jean Lavallée, ex-président de la FTQ-Construction qui siégeait à la SOLIM, le bras immobilier du Fonds de solidarité, a quitté et que Guy Gionet vient d’être suspendu de son poste pour une enquête interne, puis finira par quitter. La filière Vincent-Lavallée-Accurso-Gionet, donc, se désintègre.

«La marge est pognée dans la grosse fan», lance Vincent à son interlocuteur.

Puis Vincent annonce à son interlocuteur que les dirigeants du Fonds «ont mis Gionet à la porte» et il précise «mon président de SOLIM».

«C’est un gars avec toi, ça?» lui demande son interlocuteur.

«Bien oui, avec moi, pis Tony, pis Johnny», lui répond Denis Vincent.

Étonnamment, Vincent identifie l’entrepreneur en construction Tony Accurso comme un des fondateurs du Fonds de solidarité, avec Louis Laberge — longtemps président de la FTQ et véritable fondateur du Fonds — et Jean «Johnny» Lavallée.

Selon l’enquêteur de la commission Michel Comeau, qui a présenté ces extraits, MM. Accurso, Gionet, Vincent et Lavallée sont encore en relation aujourd’hui, bien que M. Gionet et Lavallée n’occupent plus de poste à la SOLIM, au Fonds, à la FTQ ou à la FTQ-Construction.

Dans ses conversations qui datent de 2009, Denis Vincent s’en prend aussi à l’actuel président-directeur général du Fonds de solidarité, Yvon Bolduc, parce qu’il veut faire le ménage à la SOLIM. Vincent le traite de «dangereux» à cause de cette volonté qu’il a de se défaire des dossiers toxiques, dont ceux qui sont associés justement à Vincent.

Vincent veut même rencontrer l’ancien président de la FTQ, Henri Massé, pour qu’il parle à Yvon Bolduc afin de calmer ses ardeurs de nettoyage. M. Massé a pourtant quitté la présidence de la FTQ en novembre 2007.

La juge France Charbonneau a demandé au procureur du Fonds de solidarité de la FTQ, Me André Ryan, de lui donner une preuve par écrit du fait que le Fonds et sa division immobilière n’ont plus aujourd’hui de dossiers auxquels est associé Denis Vincent. Me Ryan s’y est engagé.

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Il y a les hôtels pour gens d’affaires, où tout est conçu en fonction des besoins de ceux-ci.

Il y a aussi les hôtels où les voyageurs corporatifs apprécient descendre, parce que leur cadre chaleureux, feutré et stylé favorise les échanges et les rapprochements avec les clients — ou parce que le prestige qu’ils dégagent donne bonne impression dès la première poignée de main.

Voici une quarantaine d’établissements au design particulièrement réussi, tels que triés sur le volet par le magazine britannique Wallpaper, un peu plus tôt cet automne.

Hôtel d’Angleterre, Copenhague, Danemark – Crédit: www.wallpaper.com

Park Royal on Pickering, Singapour – Crédit: www.wallpaper.com

The James Royal Palm, Miami Beach, États-Unis – Crédit: www.wallpaper.com

Metropol Palace, Belgrade, Serbie – Crédit: www.wallpaper.com

Four Seasons Buenos Aires, Argentine – Crédit: www.wallpaper.com

Hôtel Sir Albert, Amsterdam, Pays-Bas – Crédit: www.wallpaper.com

Par ailleurs, et dans un proche registre, les lauréats des 16e European Design Awards viennent tout juste d’être dévoilés à Londres, il y a quelques jours. On peut consulter la liste de ces hôtels primés — et parfois un peu trop ludiques pour servir de cadre à des rendez-vous d’affaires — en cliquant ici.

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Vieux-Montréal – Il a seulement un peu plus de cinq ans et il est déjà devenu, à sa façon, un classique. Pour l’ambiance bistro branché. Pour le décor où se mélangent vieilles pierres et matériaux contemporains. Pour la salle au plafond démesurément haut et pour la verrière, qui lui donnent son côté «pas vu ailleurs». Classique aussi parce que Le Local a l’air d’être là, dans le Vieux-Montréal non touristique, depuis et pour longtemps.

Le menu du mid — trois entrées, quatre plats, un dessert — pourrait sembler court. Mais il va amplement satisfaire nos désirs et appétits.

Ma complice de table commence par un potage de légumes racines rehaussé à la crème fraîche, tout bonnement savoureux. Je me laisse tenter, et je ne le regretterai pas, par la poêlée de champignons et ses mini mac ‘n’ cheese, qui viennent avec une salade de roquette.

Suit, pour ma complice, un sandwich de magret de canard avec mousseline de foie gras, chutney de figue et fromage bleu, justement accompagné d’une salade de roquette. Et pour moi, un pavé de morue impeccablement cuit (je me répète, la morue est un grand poisson), déposé sur une purée de chou-fleur, des rapinis, de fines carottes fanes et des radis à l’étuvée, un régal.

Le dessert du jour — ganache au chocolat noir, crémeux au mascarpone, pistache pralinée et sorbet à l’orange sanguine — complétera avec bonheur ce repas.

Ma complice, dont le métier est de faire parfois des reproches aux tables qu’elle fréquente, jugera celle-ci «irréprochable». Pour elle, Le Local, c’est «de la précision, des portions généreuses, des plats sophistiqués, du choix, des ingrédients épatants et surtout, un rapport qualité/prix exceptionnel.»

Fort juste, chère complice de table. Vous m’enlevez les mots de la plume.

23 $ pour l’entrée et le plat ; 4 $ pour le dessert du jour ; supplément de 4 $ pour la poêlée de champignons et ses mini mac ‘n’ cheese.

Le Local, 740 rue William, Montréal — 514 397-7737

Photo: Yanick Villedieu

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HALIFAX – Les employés du chantier naval Irving à Halifax, en Nouvelle-Écosse, ont débrayé jeudi pour protester contre de la prétendue intimidation de la direction qui aurait entraîné le suicide d’un travailleur.

Ce dernier se serait enlevé la vie mercredi après reçu une suspension de 30 jours.

Les travailleurs ont quitté le travail aux alentours de 7h30 jeudi.

Ils sont mécontents de l’augmentation des mesures disciplinaires prises par la direction.

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MONTRÉAL – L’ancien-maire de Saint-Constant en Montérégie, Gilles Pepin, a été arrêté jeudi matin par l’Unité permanente anticorruption (UPAC).

Trois autres personnes ont aussi été arrêtées. Il s’agit de Danny Pepin, Peter Veres et Benjamin Sternthal.

Ces arrestations sont en lien avec des accusations de fraude dans les affaires municipales, de complot et d’abus de confiance.

Un mandat d’arrestation a également été émis à l’endroit d’André Roy qui est présentement recherché.

Les quatre personnes arrêtées ont été amenées au quartier général de la Sûreté du Québec, à Montréal, pour interrogatoire. Elles devraient être libérées sous promesse de comparaître le 29 janvier à Longueuil.

Au total, les accusés dans ce dossier font face à 18 chefs d’accusation.

Selon l’UPAC, ces chefs sont reliés à trois volets d’une enquête qui a débuté en 2010, soit la vente de terrains, la construction d’une bibliothèque et le financement d’un parti politique.

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GATINEAU, Qc – Un réseau de trafiquants de drogue qui sévissait dans la région de Gatineau a été démantelé.

Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) a précisé que 12 perquisitions avaient été menées à Gatineau et quatre à Ottawa dans la nuit de mercredi à jeudi.

Les policiers ont procédé à l’arrestation de 20 personnes impliquées activement dans le trafic de cocaïne, méthamphétamine et de la marijuana.

Ce réseau de trafiquants était lié aux motards criminels.

Cette opération d’envergure a nécessité la participation d’une centaine de policiers.

Le SPVG a reçu l’appui de la Sûreté du Québec (SQ), du Service de police d’Ottawa (SPO), de même que du Service de la sécurité publique de la MRC des Collines-de-l’Outaouais.

L’opération est intervenue à l’issue d’une enquête qui a duré près d’un an.

Les personnes arrêtées devraient comparaître aux palais de justice de Gatineau et d’Ottawa.

Elles répondront à des accusations de trafic de stupéfiants, de possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic ainsi qu’à des accusations relatives à la possession d’armes à feu.

D’autres arrestations et accusations pourraient s’ajouter.

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MONTRÉAL – L’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, présidera ce jeudi soir une messe spéciale en soutien au peuple des Philippines, qui a été éprouvé par le typhon Haiyan.

La célébration aura lieu à 19 heures 30, à l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal. Des membres de la communauté catholique philippino-canadienne y participeront.

Une collecte y sera organisée et l’argent recueilli sera intégralement versé à l’organisme Développement et Paix.

Le typhon a fait plus de 5500 morts aux Philippines, alors que de nombreuses personnes sont toujours portées disparues.

L’ONU estime qu’au moins 14 millions de personnes ont été affectées par le typhon.

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MONTRÉAL – Deux accidents de la circulation possiblement imputables à la chaussé glissante ont coûté la vie à une personne et ont infligé de graves blessures à une autre, mercredi soir.

D’abord, vers 18h00, un homme d’une trentaine d’années a perdu le contrôle de son véhicule et s’est embourbé sur la route 158 à Saint-Lin, dans Lanaudière, mais il n’a pas été blessé à ce moment. Cependant, il est resté dans son véhicule pendant qu’une remorqueuse tentait de le tirer.

Un autre véhicule a percuté le sien, lui causant de graves blessures. Le conducteur de la deuxième automobile n’a pas été blessé.

Et peu avant minuit, une automobile conduite par une femme a glissé sur la chaussée de la route 157, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel, en Mauricie, et s’est retrouvée dans la voie de sens contraire. Elle a alors été heurtée par un autre véhicule.

La jeune femme de 22 ans a succombé à ses blessures en début de journée, jeudi, à l’hôpital. Quant au conducteur de l’autre véhicule, il a été blessé, mais sans gravité. (Collaboration Cogeco Nouvelles)

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FREDERICTON – Le gouvernement du Nouveau -Brunswick est soumis à des pressions pour qu’il procède à une révision de la réglementation concernant les animaux exotiques.

Ces pressions sont exercées près de quatre mois après que deux jeunes frères eurent été tués par un python pendant qu’ils dormaient dans la maison d’un ami à Campbellton.

Noah Barthe, âgé de quatre ans, et son frère Connor, âgé de six ans, ont été asphyxiés par un python dans un appartement au-dessus du magasin d’animaux Reptile Ocean. Or, les pythons de Séba ne sont pas autorisés dans la province.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête toujours sur l’incident et le premier ministre, David Alward, a déclaré que l’examen de la réglementation ne serait pas lancé avant que l’enquête soit terminée.

Mais le directeur exécutif des Aquariums et Zoos accrédités du Canada (AZAC), Massimo Bergamini, soutient qu’il n’est pas nécessaire de retarder un tel examen.

Le ministre des Ressources naturelles, Paul Robichaud, s’attend à ce que des modifications soient apportées. Il ajoute cependant que le gouvernement devra d’abord entendre les recommandations émanant des enquêtes de la police et de son ministère.

Un appel de l’opposition en faveur d’un examen doit être débattu ce jeudi à l’Assemblée législative.

Le mois dernier, le Congrès des maires de l’Atlantique a appelé les gouvernements des quatre provinces concernées à développer une approche régionale concernant une éventuelle réglementation.

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