A partir d'aujourd'hui retrouvez chaque jour notre récit de voyage de Lyon à Copenhague en passant par Berlin.
J’opte une fois n’est pas coutume pour le train.
Destination Berlin.
Un choix qui me paraît judicieux pour redécouvrir les paysages de notre merveilleux pays. Et voir d’un œil totalement neuf ceux de notre voisin germanique.
Hélas, un mal de crâne tenace me prive de ce plaisir. Il m’astreint à fermer les yeux les trois quarts du temps, au moins jusqu’à la frontière franco-allemande ! Quelle ironie du sort !
Cependant, avant de sombrer dans un sommeil que j’espère réparateur, à la sortie de Lyon, j’ai le temps d’apercevoir la vallée du Rhône. Avant de bifurquer en direction de l’est, le Doubs, l’Alsace et la Lorraine.
Paysages plats, ou le champs sont rois.
Considérations sur le temps qui passe en train ;-)
Je me rends compte qu’en train, le temps défile au rythme des paysages. Qu’ils soient monotones, propices à la somnolence et vous voilà glisser vers la léthargie. Qu’ils soient variés, vous retrouver l’énergie qui vous faisait défaut les minutes auparavant.
Donc de l’intérêt des paysages dépend notre curiosité, piquée à vif ou pas.
Pour éviter cette déshérence de l’esprit, à nous de rester sur le qui vive, en scrutant avidement le paysage dans l’espoir de percer son âme (même fugitivement), se surprendre par la quête d’éléments inattendus, relever des originalités même si la vitesse du train nous oblige à agir dans la fugacité.
Franchissons la frontière vers 14h00. Nous apercevons brièvement Strasbourg.
En Allemagne, même les paysages ne sont pas laissés au hasard. Arbres ordonnés, forêt rangées, villages structurés, qui ne débordent pas de leur périmètre attribué, routes tracées au cordeau.
Passage par Frankfort. Aperçu de la ville dominée en son centre par de hautes tours à l’architecture moderne.
A partir de la ville de Fulda, vallons avec beaucoup de forêts. Le paysage s’anime uniquement au moment de traverser les villes. Plutôt répétitif dans l’ensemble. Il faut faire un véritable effort pour maintenir son attention éveillée.
Les seuls écrins de luminosité dans cet océan de vert (un festival car le vert, tel un paon faisant la roue, se pare de toutes ces nuances vert foncé, cru, tendre pomme, épinard) qui déroule son tapis à l’infini : les champs de colza d’un vif jaune éclatant.
Après la ville de Gottingen, décors version ‘’ Lego’’ avec ses villages et voitures posés avec soin.
L’entrée dans Berlin, par la route, en l’occurrence, se fait en douceur. Pas de rupture brutale avec la campagne traversée depuis des heures. Pas de forêts d’immeubles, souvent laids, qui se dressent soudainement et vous barrent méchamment l’horizon.
Pas d’aggression de cet ordre en s’approchant de la capitale de l’Allemagne réunifiée. Car des espaces arborés vous accueillent en nombre.
Avant la fatale entrée en scène du verre, du béton. Mais elle se fait vraiment au dernier moment quand nous sommes déjà au cœur même de la capitale.
Berlin, le vert me va si bien...
Une entrée à moitié surprenante quand on connaît la réputation de ville verte attachée à Berlin. Une réputation absolument pas volée.
Terminus de ce périple ferroviaire au ''monstre de verre'', la gare principale Berlin Hauptbahnhof, la plus importante d'Europe par sa taille, elle en impose ! Très bien conçue, claire, propre. Une vraie ville avec ses restaurants et ses commerces.
J’aurai l’occasion tout au long de mes visites et de mes parcours à pieds de jauger cette réalité tangible. Les parcs sont pléthores (on en dénombre 54 et 5 forêts !), les espaces aménagés en conséquence également nombreux. Tout est fait pour rendre la vie agréable au quotidien.
A Berlin, l’accès des véhicules dans l’hyper centre est réglementé. Seules les voitures répondant à des normes d’émissions de CO2 strictes peuvent circuler.
Côté pistes cyclables, c’est un vrai bonheur : la ville a tout fait pour rendre la vie des cyclistes facile et confortable. J’y reviendrai plus tard avec plein d’informations pratiques… mais laissez moi le temps d’arriver ;-) après cette journée de train de 10h.
Je prends possession de mon petit studio proche du centre vers 21h. Accueil chaleureux par son propriétaire. Studio très fonctionnel, petite cuisine, tv, propre, et donnant sur une cour intérieure donc au calme. A 10 mn à pied de l'île au musée.
Location faite via le site www.wimdu.fr . Un article sera consacré au fonctionnement de ce site ainsi qu'à mon évaluation.
Avant une bonne nuit indispensable pour terrasser ce mal de tête lancinant et disposer de toute son énergie pour une première journée de découverte de Berlin.
Informations pratiques sur le voyage en train :
J’ai pris le train au départ de Lyon, 10h04 jusqu'à Mannheim en Allemagne. Attente de 15 minutes pour reprendre le train allemand ICE direct jusqu’à Berlin.
Coût du billet : Lyon – Berlin, 120 euros.