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Insolite Il perd sa caméra au fond de la mer et on lui ramène

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mer

L’histoire est racontée par sudouest. En vacances sur l’île de Malte, le Français Sébastien Malot saute dans l’eau depuis un rocher. Mais le hic, c’est que l’engin tombe au fond de l’eau. Quelques jours plus tard, un professionnel de la plongée récupère l’objet à 27 m de profondeur. Afin de contacter le propriétaire, il décide de mettre en ligne la vidéo qu’il trouve dans la mémoire. Grâce à plusieurs médias qui relayent l’histoire et la vidéo, l’homme en maillot de bain qui a perdu l’appareil contacte le plongeur. Sébastien parle de « belle histoire avec des gens biens comme il en existe de moins en moins », rapporte Sud-Ouest.

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Blog de cessetmedaille - les préparatifs

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Qui veut skier avec Kim Jong-un

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C’est l’histoire d’un roitelet qui voulait s’offrir un centre de ski « de classe mondiale » dans sa cour, après avoir goûté aux joies des sports d’hiver lors de ses études, en Suisse.

Le roitelet a donc mandé son armée pour qu’elle aménage une colline de 768 mètres située non loin de sa capitale, après avoir instruit ses sujets de sa volonté d’y voir, à terme, pas moins de 110 kilomètres de pistes, ainsi qu’un hôtel et un héliport. Facture du centre de ski de Masik, qui est en cours d’aménagement: des dizaines et des dizaines de millions.

Sauf que le roitelet n’a toujours pas trouvé de joujoux permettant aux skieurs de gravir sans efforts les pentes: les fabricants de remontées mécaniques Doppelmayr (Autriche) et Pomagalski (France) ont décliné ses propositions de contrats, plutôt juteux, pour des raisons politiques: la Corée du Nord, pays où il ne fait pas spécialement bon vivre, est la cible d’un embargo visant les produits de luxe – et dans les circonstances, tout ce qui entoure le ski alpin entre vraisemblablement dans cette catégorie.

Ceci n’a pourtant pas empêché l’entreprise suisse BMF d’acquiescer aux demandes du roitelet et d’accepter de lui vendre télésièges et télécabines, avant que les autorités gouvernementales suisses n’interviennent, à juste titre, pour bloquer cette transaction contraire aux sanctions de l’ONU.

Car pendant que le roitelet pense au ski, plusieurs de ses sujets croupissent, comme viennent de le rappeler les Nations-Unies en soulignant qu’il manque près de 100 millions de dollars pour subvenir aux besoins en aide humanitaire, au pays de Kim Jong-un…

Pour sillonner mon compte Twitter ou remonter jusqu’à mon compte Facebook, cliquez ici ou ici.

 

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Blog de Gil - tictac tictac tictac

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Nos idées sorties du week-end du 23 24 25 août

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rock en seine

Comme chaque jeudi, on vous propose une liste de manifestations à découvrir. Découvrez nos idées sorties pour ce week-end.

Rock en seine, Saint-Cloud

Avec Nine Inch Nails et System of a Down en exclusivité et la présence Phoenix et de Franz Ferdinand, le succès est déjà annoncé pour le festival Rock en Seine qui clôt la saison des festivals de l’été. Vendredi, c’est le DJ Paul Kalkbrenner qui ouvrira les festivités sur la grande scène.

Où dormir ?

Hôtel Hameau de Passy
Notre hôtel de charme est situé au cœur du quartier très animé de la rue de Passy, l’un des quartiers les plus chics de la capitale, le XVIe arrondissement de Paris.

Vacances camping La Yole
L’Hôtel Poussin vous réserve un accueil personnalisé, émanant la tendresse et le charme d’un salon art-déco au sol de marbre et d’une terrasse avec vue sur les toits de Paris …

Festival Couvre Feu, Corsept

Electro, hip hop, rock ou encore reggae, le Festival Couvre feu accueille cette année plus d’une trentaine d’artistes dans la Prairie de l’Arche à Corsept (44), du 23 au 25 août prochain. A noter que le département de Loire-Atlantique met en place une navette Lila spéciale à l’occasion du festival de musique Couvre Feu.

Où dormir ?

Hôtel le Bretagne
Avec ses 32 chambres rénovées, l ’Hôtel le Bretagne** vous accueille tout au long de l ’année pour vos déplacements professionnels et vos séjours touristiques.

Vacances camping La Boutinardière
Entre Nantes et St Nazaire, idéalement situé, il saura vous accueillir dans un cadre idylique et vous proposera toutes sortes d’activités sportives et ludiques.

Woodstower, Lyon

Animations, arts de rues, concerts, spectacles … Les 24 et 25 août, le festival de Woodstower prend place au Grand Parc Miribel Jonage. Parmi les évènements prévus : 2 manydjs, Eels, Nofx, un blind test ainsi qu’un espace entièrement réservé aux enfants.

Où dormir ?

Hôtel Iris
Hôtel au charme atypique en plein coeur de Lyon, tout proche de la place des Terreaux.

Hôtel du Parc
L’hôtel du Parc saura vous recevoir dans des conditions idéales afin de passer un séjour lyonnais des plus agréables.

Le Cabaret Vert, Charleville-Mézières

The Offspring, Keziah Jones, Crystal Castles, Wu-Tang Clang et Two Door Cinema Club … Le festival « Le Cabaret Vert » commence ce jeudi et se termine dimanche. Il mêle musique et arts de la rue.

Où dormir ?

Auberge des Chenets
Se loger dans notre gîte « AUBERGE DES CHENETS », situé à Tournavaux (08), c’est bénéficier de conseils efficaces vous aidant à découvrir la richesse de notre région, rencontrer ses habitants sympathiques …

Hôtel Restaurant le Lion d’Or
Loin de tout , près de rien, au milieu de nulle part ….et pourtant si proche de vous.

Musique au cloître, Nîmes

Ce festival de musique classique permet à un musicien de renommée internationale de parrainer de jeunes concertistes. Cette année, c’est la pianiste Marie-Josèphe Jude qui joue ce rôle. Les 23 et 24 août, ils interprèteront Schubert, Wagner, Chopin, Beethoven

Où dormir ?

Kyriad Nîmes Ouest
Idéalement situé à 5min du Parc des Expositions, 10 min du centre ville, 5 min de la sortie d’autoroute A9, (sortie 25) notre hôtel entièrement rénové et climatisé vous propose, dans une atmosphère chaleureuse et accueillante.

Hôtel Empire
L’Hôtel Empire 3 étoiles est situé au coeur de la ville de Nîmes, la plus romaine du Languedoc…

[Photo]

Dernières recherches des voyageurs pour cet article :

  • week end 24 et 25 aout bretagne

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L’île de Ré vue du ciel

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Lorsqu’on est passionné, on cherche sans cesse la nouveauté. Qu’il s’agisse de sport, de technologie, d’arts en tous genres. Le genre de recherches qui peut parfois s’avérer sans fin. Et c’est souvent tant mieux.

Pour ma part, la quête d’images toujours plus surprenantes reste sans surprise l’un des moteurs de ce blog. Pour l’heure, je n’ai plus tellement l’occasion de voyager ni de réaliser de nouvelles vidéos et pourtant, une veille continue me permet d’entretenir mon compte Vimeo.

J’avais été bluffé par quelques captures prises par Gonzague il y a quelques temps, je me suis laissé captiver par les images tournées par de véritables experts, j’ai à mon tour craqué pour un quadricopter.

Ces deux dernières semaines, j’ai eu l’occasion de tester cet appareil en survolant l’un des endroits qui m’est très cher. Que diriez-vous de vous envoler quelques instants au dessus de l’île de Ré ?

Un vol pas cher (ou du moins toujours moins cher qu’un survol en hélicoptère !) aujourd’hui à la portée de quasi n’importe quel vidéaste amateur. Des portes laissées grande ouvertes par quelques fou-furieux de l’innovation, au grand plaisir d’un nombre croissant d’apprentis pilotes.

Un stabilisateur connecté pour palier aux fortes vibrations, une GoPro 3 branché pour capturer l’instant, et il ne vous reste plus qu’à faire preuve d’audace (et oui, parfois - et sans contrôle vidéo en temps réel - le pilotage peut s’avérer très technique et périlleux) et de créativité pour réaliser vos propres vidéos.

Côté portefeuille, un investissement conséquent qui sera, j’en suis certain, vite amorti au vu des capacités de l’engin.

Bien sûr, il est encore possible de rendre le vol plus expérimental et confortable en y ajoutant quelques accessoires. Reste maintenant à savoir si vous avez assez confiance en le matériel (et en vos talents de pilote) pour risquer de tout perdre en cas de crash.

À noter également que l’utilisation de drones est réglementée. Nul doute que l’engouement provoqué par ces petites bestioles volantes parviennent à terme à nous exposer à quelques sanctions.

Je tiens à ce titre à préciser que la quasi totalité de ces images ont été tournées dans des conditions de sécurité optimales, c’est à dire soit très tôt le matin soit tard le soir. Dans les deux cas, 90% du temps sans présence humaine aux alentours ou en dessous.

On s’envoit en l’air ?

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Chypre carte d’identité

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Le monastère de Kykko

Quelles est la capitale de Chypre ? Où l'île est-elle située ? Quelles langues y sont parlées ? Révisez votre géographie avec notre petite carte d’identité de Chypre.
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Chypre fiche pratique et carte

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chypre-amelie

Quand partir ? Toute l'année ! Janvier et février sont toutefois pluvieux. L'été est idéal pour les bains de mer et les sports nautiques, tandis que le printemps ou l'automne, avec des chaleurs encore agréables sont des saisons recommandées pour partir à la découverte de sites et pratiquer la randonnée.
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Etes-vous un citoyen du monde

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En janvier dernier, lors de mon voyage au Chili, j’ai rencontré Nicolas sur les îles Chiloé. Ce Français originaire d’Angleterre vit en France. Au détour d’une conversation, il m’a déclaré qu’il était citoyen du monde. Intrigué, j’ai fait quelques recherches sur ce mouvement que je ne connaissais pas.

Pourtant, en pensée, je suis déjà proche de cet état d’esprit.

 

Qu’est ce qu’être citoyen du monde ?

D’après Wikipédia : « Se nomment citoyens du monde certaines personnes estimant que les habitants de la Terre forment un peuple commun avec des droits et devoirs communs, en dehors des clivages nationaux, et placent l’intérêt de cet ensemble humain au-dessus des intérêts nationaux. »

 

 citoyen du monde Etes vous un citoyen du monde ?

 

La chose est claire je pense.

Les citoyens du monde se refusent à soutenir toute religion ou idéologie. Ils refusent toute discrimination basée sur la religion, la nationalité, la race et autres.

Il n’y a pas de programme politique. Cependant, certaines idées reviennent souvent :

  • Une monnaie unique
  • Une langue unique, l’espéranto ?
  • Des institutions mondiales

 

Mon sentiment à ce sujet

Cela fait pas mal d’années que je voyage autour du monde et j’ai vécu plusieurs expatriations. Le voyage permet, entre autres, de se rendre compte que nous aspirons tous au fond à la même chose dans la vie. Voyager permet de prendre conscience de ses propres yeux de la beauté de cette planète et de sa fragilité.

 

De plus, comme vous le savez, je travaille sur le net, je suis donc géographiquement indépendant. Voyager, c’est ma passion et mon activité. Bref, c’est un peu (au risque de paraître pompeux) comme si le monde était mon bureau en quelque sorte.

Tout cela fait que oui, depuis longtemps, mon regard et ma vision des choses ne se limitent pas seulement à la France. Je me sens un peu, et même de plus en plus, citoyen du monde.

Comme je le disais dans cet article, j’ai du mal à comprendre les débats purement franco-français de mes amis ou autres.

Pour moi, ce n’est pas forcément toujours intéressant, et surtout, c’est se limiter.

 

Prenons l’exemple d’un thème polémique en ce moment : l’exil fiscal. Pour que cela soit clair, il n’y a rien ici d’illégal, s’exiler, c’est juste domicilier ses revenus ailleurs en l’ayant déclaré. C’est en général le cas des expatriés.

Quand je lis certains commentaires sur des articles à ce sujet, je trouve les points de vue assez limités ; en général, les commentaires, c’est du style « pourquoi ils ne restent pas en France ! », « encore pour ne pas payer trop de taxes » etc. Certaines personnes ne peuvent pas comprendre que l’on puisse aller à l’étranger pour des raisons qui ne sont pas que financières. Découvrir, vivre dans une autre culture, la curiosité, voilà des notions qui leur semblent étrangères.

Et quand bien même, la motivation première est fiscale, pourquoi pas si tout cela est légal. Pourquoi se limiter au pays dans lequel on est né ? Pourquoi un entrepreneur ne profiterait-il pas d’une législation plus avantageuse ailleurs ? Par souci de loyauté envers son pays ?

Non, c’est juste que certaines personnes ont une vision plus globale des possibilités dans ce monde. Ces mêmes personnes qui critiquent se moqueraient peut-être de quelqu’un qui n’a jamais quitté son village. Eh bien, c’est la même logique.

 

“With all my heart, I believe that the world’s present system of sovereign nations can only lead to barbarism, war and inhumanity, and that only world law can assure progress towards a civilized peaceful community.”

Albert Einstein

 

Mondialisme ne veut pas forcément dire que le monde deviendrait unique et homogène. Ce sont deux choses différentes. Il est tout à fait possible de conserver (et on doit le faire !) les particularismes et les cultures locales ! Je suis très attaché à ma région d’origine, (comme tous les Français), mais je suis Français avant tout.

Il existe plusieurs sites autour de cette idée de citoyen du monde.

Le site officiel est celui-ci :

http://www.worldservice.org/index.html?s=1

 

 

Garry Davis, un exemple

Albert Einstein était l’un des plus célèbres représentants de ce courant de pensé. De nos jours, cette notion est encore très minoritaire, voire inconnue. Pourtant, l’ONU est au final assez proche de cette idée.

Il y a quelques semaines, Garry Davis est mort à l’âge de 91 ans. Il fut un des premiers citoyens du monde. Durant la Seconde Guerre mondiale, Garry Davis participa au bombardement de Royan, un désastre pour la ville, une hécatombe parmi les habitants.

 

NewFaceTemp 5001 Etes vous un citoyen du monde ?

 

Il en ressortit horrifié par la guerre et convaincu qu’une troisième guerre mondiale était possible. En 1948, il décide de renoncer à sa nationalité et se déclare « citoyen du monde ». Il se crée un Passeport Mondial ! Je ne vous dis pas les tracasseries administratives auxquelles il se heurta toute sa vie.

En 1948, avec Albert Camus, il interrompt  une séance de l’ONU afin de demander la création d’un gouvernement mondial.

Un sacré personnage et un sacré courage pour avoir mis ses convictions en pratique tout ce temps-là. Cela mérite un sacré respect je trouve.

Voici une petite vidéo (en anglais) présentant son parcours en 5 min. Vous trouverez des interviews de lui sur Youtube.

 

 

Une idée d’avenir

De nos jours, cette idée de citoyen du monde est sans doute utopique pour beaucoup de monde. Face aux réalités de notre monde, elle l’est sans doute. Cependant, le mouvement de fond actuel est au rapprochement des peuples du monde. Il y a parfois des replis, ce n’est pas un mouvement linéaire. Mais si on regarde l’histoire, la tendance est là. En ce moment, si l’ONU est encore ce « machin » comme disait De Gaulle, des groupements au niveau régional se produisent.

Peut-être, sans doute, un jour, l’unité mondiale se produira. Un contact avec une autre intelligence (et une guerre?), permettrait d’unifier sans doute le monde. Cela aurait au moins un aspect positif, enfin si on survit à ce contact ! En tout cas, Garry Davis est certainement un visionnaire en avance sur son temps.

 

Quand à moi, il est certain que je me sens de plus en plus proche de cette idée. Il n’y a que récemment que j’ai vraiment formulé cela en des mots concrets. Citoyen du monde, oui l’idée me plait. J’ai fait mon coming out vous croyez ?

 

Que pensez-vous de ce courant de pensée et de l’idée ? Je suis curieux d’avoir vos réactions !

 

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Blog de danielgrun - Vila do Geres

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Blog de danielgrun - Vila do Geres
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Dictionnaire amoureux du Tour du Monde fin

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Les derniers pas d'un bilan un peu long peut-être ? Et pourtant, en cheminant de A à Z, on a sûrement oublié des trucs essentiels...
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10 raisons pour lesquelles la CSeries représente l’avenir du Québec

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Pour la première fois à ma connaissance, Air Canada montre son intérêt pour les nouveaux avions de Bombardier, la fameuse CSeries. On parle d’une commande potentielle d’une centaine d’appareils. Rien n’est conclu et Air Canada dit examiner d’autres options, mais une telle commande représenterait une énorme victoire pour ce qui est peut-être le plus important projet manufacturier de l’histoire du Québec.

Cela fait presque 10 ans que Bombardier nous parle de cette nouvelle gamme d’appareils, et j’ai l’impression que nous banalisons son importance. Voici pourquoi son succès est impérieux.

1. Il n’y a pas beaucoup de Bombardier au Québec, c’est-à-dire une entreprise manufacturière internationale exploitant 80 usines de production et sites d’ingénierie dans 26 pays. Juste au Canada, Bombardier donne de l’emploi à 25 000 personnes, dont plus de 18 000 au Québec. Le succès de la C-Série attestera de son avenir dans le secteur aéronautique, qui représentait un peu plus de 50 % de ses ventes de 16,8 milliards de dollars en 2012.

2. En aéronautique, Bombardier est au coeur de la plus formidable grappe industrielle québécoise, avec plus de 35 000 emplois bien payés dans la région de Montréal. À côté de Bombardier se sont établis (ou ont prospéré) des dizaines de fournisseurs à la fine pointe de la technologie mondiale.

3. Le nouvel appareil de Bombardier sera le premier appareil à couloir unique à être lancé au monde en 26 ans. Il offrira la meilleure aérodynamique de sa catégorie, les ailes seront en fibre de carbone et son fuselage, en aluminium. Son moteur, mis au point par Pratt & Whitney, permettra des économies de 20 % sur la consommation de carburant. L’avion sera plus léger, moins bruyant, moins cher à exploiter, moins polluant et il ira plus loin que tous les autres appareils de sa catégorie en production aujourd’hui. Construire un tel avion n’est pas facile. On teste, reteste et rereteste pour s’assurer que tout soit conforme. Des indicateurs de tension posés sur les prototypes enregistrent et mesurent 800 paramètres différents. Cet avion sera un puissant symbole du génie québécois.

4. Il nous rappelle que pour survivre et croître, une entreprise doit constamment investir et innover. On parle ici d’un projet de 3,5 milliards de dollars. C’est plus d’argent qu’une grande aluminerie. Tout cela dans un contexte où les investissements en immobilisations, matériel et outillage des manufacturiers canadiens et québécois tendent à diminuer.

5. Pour assembler les nouveaux appareils, Bombardier construit une nouvelle usine de 667 000 pieds carrés qui sera terminée dans un peu moins d’un an. Le complexe industriel de Mirabel sera alors de 1,5 million de pieds carrés, soit l’équivalent de 26 terrains de football américain. De 2 000 à 3 000 personnes travailleront sur ces avions au Québec.

6. Cet avion est aussi l’incarnation de ce que l’Organisation mondiale du Commerce appelle les produits «Fabriqués au monde». Le fuselage sera fait en Chine et les ailes à Belfast, mais le fuselage arrière, la cabine de pilotage et l’assemblage seront fabriqués à Saint-Laurent et à Mirabel. En agissant ainsi, Bombardier réalise des gains d’efficience qui permettent d’améliorer la productivité et de réduire les prix. Il y a un grand paradoxe dans le commerce international: c’est en important qu’on peut exporter davantage. Par ailleurs, l’ingénierie, le marketing, la finance, la gestion de la production et les activités du siège social profitent à l’économie québécoise.

7. En 2012, le Québec a exporté pour 7,4 milliards de dollars d’aéronefs (72,3 % du total canadien), de moteurs d’aéronefs, de pièces pour aéronefs et d’autre matériel spatial, soit l’équivalent de 11,5 % de ses exportations. C’est une bonne chose que nous ayons des vedettes à l’exportation, surtout quand on affiche un déficit commercial de plus de 21 milliards de dollars en 2012. Le succès de la C-Série pourrait diminuer cet écart.

8. L’échec de la CSeries mettrait fin à 11 ans d’efforts soutenus et représenterait une grande perte financière et d’énergie. Il marquerait aussi un important recul pour Bombardier, qui pourrait décider d’abandonner l’aviation civile et se contenter des avions d’affaires. Ce serait enfin l’échec d’un grand projet piloté par une grande entreprise québécoise.

9. En s’attaquant au créneau des avions de 100 à 160 places, l’avionneur montréalais se met directement dans la trajectoire des grands joueurs de l’aviation civile. Pour protéger leur marché, Airbus a changé la motorisation de son A-320 et Boeing a fait la même chose avec son 737. Embraer, qui a pris la première place pour les jets régionaux, a décidé de remotoriser, d’allonger et de reconfigurer son appareil vedette pour qu’il puisse transporter plus de passagers. La réussite de la CSeries serait une preuve fantastique sur notre capacité à commercialiser et à vendre un nouveau produit sur la scène internationale.

10. Certains reprochent à Bombardier d’avoir sollicité et obtenu la moitié de ce financement de 3,5 milliards des gouvernements québécois, canadien et britannique. Sans leur apport, le projet n’aurait pas eu lieu. Il aura fallu 11 ans entre l’annonce du projet en 2004 et la livraison probable du premier appareil en 2015 pour concevoir, mettre au point et fabriquer le premier avion. Cela ne se finance pas auprès des banques privées.

Par ailleurs, les concurrents de Bombardier profitent de plusieurs avantages (et de tout ce qu’ils apprennent) et empochent en raflant des contrats militaires auprès de leurs gouvernements. Il y a probablement un étage complet des bureaux de l’Organisation mondiale du commerce qui croule sous les documents provenant des grands avionneurs qui se plaignent mutuellement des subventions, ou alors d’autres formes d’aide illicites dont aurait bénéficié leur concurrent. On ne joue pas dans cette ligue avec des tire-pois, malgré mes réserves sur la quantité des aides versées aux entreprises québécoises.

Cet échec se traduirait donc par une perte pour les contribuables.

Personnellement, j’aime mieux suivre l’évolution de ce grand projet structurant que de m’engloutir dans une polémique sur la comptabilité des hijabs et des kippas dans la société québécoise.

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« I have a dream … 50 ans plus tard

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Du haut des marches du Lincoln Memorial à Washington, c’est un président noir qui prendra la parole ce 28 août prochain… Cent cinquante ans après la proclamation d’émancipation mettant fin à l’esclavage… Cinquante ans jour pour jour après que Martin Luther King ait mené une marche et prononcé son célèbre discours devant 250000 activistes rassemblés sur le Mall… Six mois (oui, SIX !) après que le Mississippi ait enfin ratifié l’abolition de l’esclavage… Dix-huit mois après la mort de Trayvon Martin et 40 jours après l’acquittement de son assassin.

Lorsqu’il prononce son discours à Washington, en août 1963, le docteur King donne une impulsion sans précédent à la lutte pour les droits civiques au point même où un mémo du FBI en date du 30 août, indique qu’il s’agit là « du plus dangereux des nègres » (sic) pour la sécurité nationale.

Il faut dire que les Etats-Unis sont, dans les années 60, marqués par de profondes lignes de fractures et que le Sud-Est peine à s’ajuster à une réalité qu’il refuse. Au Mississippi, alors, il se pratique encore une forme de servage où, malgré l’abolition de l’esclavage un siècle plus tôt, un certain nombre de familles afro-américaines, sont maintenues dans l’ignorance et continuent à être asservies, battues, terrorisées. Medgar Evers est d’ailleurs assassiné seulement deux mois avant que King ne mène la marche vers Washington. Or la lutte pour les droits civiques s’intensifie au cours de l’année 1963 (elle culminera et trouvera une résonance nationale avec le Freedom Summer au cours de l’année suivante). Elle mènera à l’adoption l’année suivante du Civil Rights Act puis l’année d’après à l’adoption du Voting Rights Act. Mais aussi à la mort de MLK, tombé sous les balles d’un suprématiste blanc, au Lorraine Hotel à Memphis, au Tennessee, cinq ans plus tard.

Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported

Néanmoins, aujourd’hui encore, rien n’est joué tel qu’en témoigne l’invalidation d’une partie du Voting Rights Act par la Cour suprême en juin dernier. En effet, les acquis en termes d’égalité demeurent fragiles et même parfois illusoires. En 2008, la symbolique de l’élection d’un président afro-américain était forte (mais à l’inverse, la prégnance de la mouvance du Tea Party l’est tout autant) et c’est sans doute dans cet esprit que le président Obama a inauguré, il y a deux ans, un mémorial à Washington, en l’honneur du Pasteur King. Car la progression de l’extrême droite aux Etats-Unis est réelle.

Source : Southern Poverty Law Center 2012

Source : Southern Poverty Law Center 2012

Quelques données sur les inégalités et le racisme aux États-Unis

Alors que la communauté afro-américaine représente à peine 13% de la population totale aux États-Unis :

  • 25,8% des Américains vivant sous le seuil de la pauvreté sont afro-américains alors que le taux de pauvreté national (toutes origines confondues) se situe à 14,3% ;
  • Le salaire moyen des familles afro-américaines est de 38 400$ alors que la moyenne nationale (toutes origines confondues) est de 60 000$ ;
  • Près de 20% des Afro-américains ont étudié au niveau post-secondaire alors que la moyenne nationale (toutes origines confondues) frôle les 30% ;
  • Sur les quelques 770 000 citoyens incarcérés, plus de 300 000 sont afro-américains .

Source : U.S. Census Bureau

Élisabeth Vallet

Professeure associée au département de géographie de l’UQAM et directrice de recherches à la Chaire @RDandurand @UQAM

Suivez-la @geopolitics2020

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Blog de nico et nolwenn - CUZCO - MACHU PICHU

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La maison du diable

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Charte des valeurs québécoises ballon politique ou bouée électorale I

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Ce mercredi, le chef caquiste François Legault dévoilait même son autocar de tournée pour mieux vendre son Projet Saint-Laurent. La Coalition avenir Québec est troisième dans les sondages, mais le premier parti à monter à bord de l’autobus pré-électoral…

Comme indice d’une élection possiblement printanière, rien ne rivalise par contre avec la petite bombe politique plantée savamment à la une du Journal de Montréal de mardi:

«Le gouvernement Marois veut non seulement bannir le foulard islamique et les autres signes religieux apparents de la fonction publique et des tribunaux, mais également des CPE, des écoles et des hôpitaux».

Et l’article de poursuivre :

«la Charte des valeurs que présentera le ministre Bernard Drainville sous peu va beaucoup plus loin que ce que préconisait le rapport Bouchard-Taylor, selon des sources sûres. L’État doit être neutre, estime le gouvernement péquiste, qui entend bien reprendre le flambeau de la question identitaire.

Croix ostensible, voile intégral comme le niquab ou la burqa, le hidjab (voile couvrant les cheveux), le turban sikh et la kippa juive seront tous interdits dans les ministères, organismes, sociétés d’État, tribunaux et corps policiers.»

Le pavé avait beau peser lourd, le même ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville, est resté muet toute la journée.

Comme je l’expliquais ce même mardi à l’émission Pas de midi sans info, en refusant de confirmer ou d’infirmer l’article du Journal, le ministre semblait confirmer par défaut que le tout risque fort d’être un gros ballon politique. Et que sa source viendrait probablement de ses propres rangs.

Si tel était le cas, le service de monitorage des médias du Bureau de la première ministre a dû faire du temps supplémentaire cette semaine. Question de suivre tout ce qui se disait et s’écrivait sur le sujet. Sans compter les sondages internes qui se feront au Parti québécois. Question de vérifier si le «ballon» fait bouger ou non vers le haut le thermomètre des intentions de vote pour le PQ.

***

Un pavé annoncé d’avance

Dès la fin mai, Bernard Drainville indiquait pourtant déjà que le gouvernement abandonnait son engagement électoral de présenter une vraie Charte de la laïcité pour la remplacer par une Charte des valeurs québécoises appelée, par définition, à ratisser nettement plus large.

En entrevue avec Le Devoir, tout en remettant le «débat» à l’automne, le ministre jurait même que cette Charte pourrait devenir la Loi 101 des valeurs. Vaste programme, en effet.

(La deuxième partie de ce billet abordera le fond de la question du port des signes religieux. Cette première partie s’attardera aux tactiques et stratégies derrière ce choix possible du gouvernement.)

***

Avec la forte possibilité d’une élection printanière et malmené dans les sondages, comme le ferait n’importe quel gouvernement dans la même situation, celui de Pauline Marois – minoritaire de surcroît -, se cherche une «bouée électorale» potentielle depuis plusieurs mois.

Même si ce mercredi, un sondage CROP-La Presse indique une légère embellie estivale et post-Mégantic pour la première ministre Marois et le PQ, à 29% dans les intentions de votes, ses appuis demeurent fragiles et insuffisants. Quant au Parti libéral du Québec (PLQ), il reste en tête et fait même quelques gains avec ses 40%. Ce qui laisse la CAQ avec à peine 20%. Chez les francophones, le PQ mène avec 35%, mais le PLQ y augmente aussi ses appuis avec 28%.

Traduction : pour les troupes de Mme Marois, à moins que les sondages de l’automne ne leur soient plus généreux, l’inquiétude est toujours de mise.

Bref, pour le gouvernement Marois, cette possibilité d’une Charte des valeurs québécoises plus musclée a de bonnes chances d’être à ses yeux à la fois ballon et bouée. Un ballon politique pour sonder ses appuis dans ce dossier controversé couplé d’une bouée électorale qu’il souhaite apte à faire remonter ses intentions de vote d’ici les prochains mois.

***

Le jour de la marmotte

Or, en fait, on se croirait en plein jour de la marmotte.

À preuve, reprenons le début de l’article du Journal de Montréal de ce mardi:

«Le gouvernement Marois veut non seulement bannir le foulard islamique et les autres signes religieux apparents de la fonction publique et des tribunaux, mais également des CPE, des écoles et des hôpitaux».

Puis, comparons-le avec le début de cet article paru dans Le Devoir:

«Le Parti québécois veut que la fonction publique et parapublique ait une tenue vestimentaire exempte de tout symbole religieux, obligeant les employés de l’État à laisser leur turban, kippa ou hidjab sur le pas de la porte des écoles, hôpitaux, centres de la petite enfance et autres ministères.»

La ressemblance entre les deux extraits est impressionnante.

Or, cela n’est pas du «plagiat», loin s’en faut, mais simplement l’histoire qui se répète…

L’article du Devoir remonte en fait au 18 octobre 2007. Soit, il y a de cela presque cinq ans déjà.

Comme par hasard, les recettes proposées se ressemblent et les circonstances politiques pour le PQ, sans être parfaitement identiques, se ressemblent aussi.

Rappelons qu’en 2007, la situation pour le Parti québécois était bien pire encore. Il croupissait à l’Assemblée nationale au rang de 3e parti depuis l’élection du 27 mars sous la direction d’André Boisclair. Le PQ n’avait récolté que 28% des voix alors que l’ADQ de Mario Dumont lui ravissait le statut d’opposition officielle.

Après la démission attendue de M. Boisclair, Mme Marois lui succédait en juin et opérait un double choix stratégique important:

1) La mise de côté de tout échéancier ou engagement référendaire dans l’éventualité d’un retour au pouvoir.

2) En lieu et place, le PQ adoptait un positionnement moins pro-actif sur la souveraineté, mais plus nationaliste.

Sa recette : se présenter à l’électorat francophone comme l’ultime défenseur de l’identité québécoise. Au PQ, c’était l’heure du grand retour du vocable «Nous» comme leitmotiv – un Nous avec un N majuscule…

Dès l’automne 2007, Mme Marois concrétisait ce virage en présentant le projet de loi 195 dont le titre était «Loi sur l’identité québécoise». Rien de moins.  Ce projet de loi promis de toute manière à ne jamais être adopté voyait grand, très grand. Il proposait, entre autres choses, une constitution québécoise, une citoyenneté québécoise, un contrat d’intégration de trois ans pour les immigrants, et tutti quanti. Bref, le Québec serait une province, mais se prendrait pour un pays.

La raison de ce choix tactique sautait aux yeux de tous les analystes. Relégué au rang humiliant de 3e parti,  la stratégie du «Nous» visait surtout à tenter de reprendre à l’ADQ le terrain «identitaire» qu’elle avait monopolisé sous Mario Dumont sur la fameuse question des accommodements raisonnables. Lesquels touchaient surtout dans les faits des histoires d’accommodements dits religieux.

Également devenu le substitut à une souveraineté mise en veilleuse, au PQ, cette politique du «Nous» visait aussi à rassurer la partie plus nationaliste et conservatrice de sa propre base découragée par l’ère Boisclair.

Le projet de loi 195 avait fortement divisé l’opinion publique, mais réussissait néanmoins à remettre le PQ sur la «carte» nationaliste. Si plusieurs autres facteurs ont certes contribué à son retour à l’opposition officielle en décembre 2008, son grand «Nous», malgré les controverses et l’amateurisme qu’il laissait parfois transpiré, y aura tout au moins contribué un tantinet.

***

Courtiser les orphelins politiques

Aujourd’hui, le PQ tente à nouveau le coup. Au pouvoir, mais fragilisé par sa minorité, sa gouvernance décevante et l’arrivée d’un nouveau chef au PLQ dont les appuis montent lentement chez les francophones, Mme Marois persiste et signe.

En jouant aussi fortement la carte identitaire/nationaliste, c’est non seulement à une partie de sa propre base déçue que le PQ s’adresse, mais aux francophones tentés par le PQ et la CAQ – deux partis peinant à répondre à leurs sentiments nationalistes.

Qui plus est, le gouvernement Charest n’ayant rien fait de concret dans le dossier pour ses propres raisons électoralistes, certains sondages plus récents montrent toujours une opposition marquée d’une majorité des répondants à toute forme d’accommodements de type religieux. Cette opposition étant encore plus forte chez les francophones – l’électorat même que se disputent le PQ, le PLQ, la CAQ et Québec solidaire.

***

Du «wedge politics»?

Le renforcement promis et nécessaire de la Loi 101 n’étant plus que l’ombre de lui-même, à l’instar de Jean Charest face à la grève étudiante, le Parti québécois aurait-il trouvé avec son projet de Charte des «valeurs» québécoises sa propre «politique de division» électoraliste – son «wedge politics issue», comme disent les Anglais?

Rappelons que le «wedge politics» – ou stratégie de division – est un grand classique bien connu des analystes et des stratèges politiques. Comme je l’expliquais ici :

«La «politique de la division», c’est tenir une position inflexible sur un sujet fort et contentieux qui divise et polarise l’opinion publique; qui oppose le parti la défendant à celle des partis adversaires; et, enfin, qui l’aide à consolider sa propre base. (…) cette stratégie, lorsque utilisée, l’est souvent par un parti quand une élection se pointe à l’horizon et qu’elle se promet d’être une lutte serrée.»

Qui plus est, même si la position contentieuse en question vient à être adoucie avec le temps, son effet sur l’opinion publique peut également se faire sentir. Du moins, théoriquement. Et comme la politique n’est pas une science exacte…

De toute manière, les prochaines semaines sauront confirmer ou infirmer deux choses. À savoir si: 1) le ballon politique coulé dans les médias ressemblera vraiment ou non à la proposition présentée en septembre par le ministre Drainville; 2) si le gouvernement choisira ou non de jouer son projet – son vrai projet -, comme d’une véritable stratégie de division.

Une chose, par contre, est certaine. Si le volet «signes religieux» du projet d’une Charte des valeurs québécoises ressemblait à ce que le Journal de Montréal en rapporte – le «si» étant important -, le débat promettrait en effet d’être non seulement difficile, mais acrimonieux.

***

À venir : dans la deuxième partie de ce billet, nous aborderons le fond de la question d’une Charte des valeurs québécoises et d’une interdiction possiblement élargie des signes religieux.

 

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Situation en Egypte

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Rentrée parlementaire Pas d’abolition du Sénat sans la signature du Québec au bas de la Constitution prévient Couillard

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Photo : Francis Vachon

Photo : Francis Vachon

Philippe Couillard ne peut s’empêcher de sourire lorsqu’on lui fait remarquer qu’il a été plutôt absent des débats depuis qu’il est devenu chef du Parti libéral du Québec, en mars dernier. Ses adversaires accusent celui qu’on surnomme « l’ours » d’avoir « hiberné » au printemps. « Mes adversaires s’amusent avec ça, dit-il. J’ai un plan de match et je le suis. »

Il avait promis de rebâtir le PLQ dans les régions francophones, où le nombre de membres et la mobilisation ont chuté à un degré inquiétant. Un tel travail ne peut se faire sans parcourir la province, ajoute-t-il.

L’autre objectif vise à dénicher de nouvelles idées pour moderniser le parti. Des comités, formés de militants et de députés, ont travaillé tout l’été pour élaborer l’ébauche d’une plate-forme électorale. Dès le 23 août, le Forum des idées pour le Québec rassemblera des conférenciers en vue d’amener de l’oxygène au parti. « C’est une sorte d’université d’été, avec des gens de l’extérieur du parti qui traiteront de différents sujets. Je veux refaire cet exercice de brainstorming chaque année à la fin août. Il faut sortir de nos zones de confort. On se parle beaucoup entre nous, on s’encourage en se disant que nos idées sont bonnes, mais c’est bien de faire venir des gens d’ailleurs qui nous parlent des tendances et des meilleures pratiques », dit-il.

Ce Forum des idées aura un accent économique cette année. Philippe Couillard souhaite faire monter la pression sur le gouvernement Marois. « Je suis inquiet pour l’avenir économique du Québec. Si une question majeure en matière d’économie se présente dans les prochains mois, le gouvernement devra tester la confiance de l’Assemblée. Si on a une succession de mauvaises nouvelles, et qu’on peut faire la distinction entre le contexte mondial défavorable, car il faut être juste, et les politiques gouvernementales, il faudra bien y penser », prévient-il.

L’actualité a rencontré le chef libéral au quartier général du parti à Québec, au début d’août, pour faire le point sur la reconstruction du PLQ et ses priorités de l’automne. Philippe Couillard en a profité pour mettre le gouvernement Harper en garde : s’il veut abolir le Sénat, il devra d’abord lancer des négociations pour que le Québec signe la Constitution.

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* * *

À quel point la tragédie de Lac-Mégantic peut-elle influencer la dynamique politique à la rentrée ?

Les gens du gouvernement ont bien fait leur travail. Est-ce qu’il peut y avoir un effet sur la popularité du gouvernement, c’est possible. Les gens ont été touchés. La coordination des services d’urgence a été impressionnante.

Est-ce qu’il y a des leçons à tirer sur le plan des politiques publiques ?

On a connu une grande phase de déréglementation et d’autodiscipline de l’industrie privée dans plusieurs secteurs. Ça nous montre les limites de ce mouvement. Il ne faut pas surréglementer la société, mais il ne faut pas non plus la sous-réglementer. Il y a une limite à la capacité d’autodiscipline des entreprises.

Avez-vous décidé de la circonscription où vous allez vous présenter aux élections ?

Je vais annoncer ça d’ici la fête du Travail…

Si je misais deux dollars sur la circonscription de Roberval, est-ce que j’aurais des chances de devenir riche ?

Ça pourrait être un investissement intéressant ! [Rires.] Ce n’est pas un mystère que je sois très tenté de me présenter à l’endroit où je réside. Au fédéral, c’est le conservateur Denis Lebel qui est député. Les gens votent beaucoup pour la personne. Je me suis énormément déplacé dans ma vie, j’ai vécu dans plusieurs villes et plusieurs pays. J’ai été un peu nomade. Là, je suis installé et je me sens bien. J’ai le goût de m’enraciner. Je sens que je fais partie de la collectivité, même si ça fait seulement cinq ans que je suis là. Quand tu représentes les gens à l’Assemblée, que tu parles pour eux, il faut être familier avec ce qu’ils vivent.

Certains pensent que je veux me faire élire dans une circonscription facile. Il y a deux messages que je n’aime pas là-dedans. D’abord, ça voudrait dire que les libéraux n’ont pas assez confiance en leurs idées pour aller les défendre dans une circonscription francophone de l’est du Québec. Ensuite, ça enverrait le message à l’électorat de Montréal, où je me présenterais que je les utilise comme voie de passage, alors que je ne vis pas là. C’est mauvais pour la qualité de la représentation.

Vos adversaires vous ont accusé d’avoir hiberné ce printemps, de ne pas avoir été très présent dans le débat public. Où étiez-vous ?

Mes adversaires s’amusent avec ça, mais les gens que je rencontrais sur le plancher des usines et dans les régions, ils me voyaient pour vrai. Les autres chefs aimeraient que j’arrête la tournée, que je sois moins sur le terrain, parce que je parle aux médias locaux, que je rencontre des gens. Ma tournée n’est d’ailleurs pas terminée. L’objectif est de bâtir une connaissance personnelle des régions, mais aussi des sous-régions du Québec. Par exemple, la Gaspésie, c’est trois sous-régions en réalité, avec des différences sociales et économiques. Il y a la Baie-des-Chaleurs, la Péninsule et la Haute-Gaspésie. Je peux me faire envoyer un rapport sur la Gaspésie, mais ce n’est pas comme de l’avoir vue, d’avoir parlé aux gens et visité des entreprises, ce n’est pas aussi efficace.

J’ai un plan de match qui n’a pas changé depuis le début, avec une séquence à respecter. D’abord cette tournée, puis, fin août, le Forum des idées pour le Québec. C’est une sorte d’université d’été, avec des conférenciers de l’extérieur du parti qui traiteront différents sujets. On se parle beaucoup entre nous, on s’encourage en se disant que nos idées sont bonnes, mais c’est bien de faire venir des gens d’ailleurs qui nous parlent des tendances et des meilleures pratiques dans certains domaines.

Ensuite, il y a la rentrée parlementaire le 16 septembre. Puis, une série de colloques régionaux. Dans ma réforme du programme, chacune des régions doit faire état de ses priorités, alors je ferai une autre tournée régionale cet automne. Finalement, il y aura un conseil général en décembre et un grand congrès des membres en février, où on va finaliser tout ça et adopter les changements à la constitution du parti, notamment la méthode d’élection du chef. Fonctionner avec des slates [listes de délégués], à l’ancienne, c’est dépassé.

Qu’avez-vous en tête comme modifications à la méthode d’élection du futur chef ?

L’idée d’avoir des délégués, sur place, à un congrès, est bonne. Et je tiens à ce que chaque circonscription ait un poids équivalent afin que toutes les régions soient bien représentées. Il y a d’autres sujets qui seront sur la table, dont celui des sympathisants, comme ils l’ont fait au Parti libéral du Canada. Mais je regarde les libéraux fédéraux et ils n’ont pas tous l’air heureux de cette expérience. Il faudra rester prudent et être critique. On en débattra.

Avez-vous procédé à des changements internes au parti depuis votre arrivée ?

On a fait plusieurs nominations à des postes importants. On va notamment renforcer notre présence dans les médias sociaux. Bien sûr, les moyens financiers ne sont plus ce qu’ils étaient, alors on a moins d’employés permanents.

Êtes-vous inquiets du fait qu’il y a moins d’argent qui entre dans les coffres ? On sait que la première moitié de 2013 a été plus difficile sur le plan du financement au PLQ…

Disons que certains médias sont allés vite sur les titres incendiaires ! Je ne suis pas inquiet. Il ne faut pas oublier que les candidats dans la course au leadership ont drainé beaucoup de ressources des militants dans les premiers mois de 2013. Ça représente une bonne somme. Si on l’ajoute à notre financement, on est passablement conforme aux attentes.

Mais il faut que votre parti apprenne à faire du financement plus populaire, puisque le don maximal est maintenant de 100 dollars par personne et non plus de 1 000 dollars…

On apprend tous ensemble à faire ce type de financement et je suis très content de cette réforme. Il s’agit de faire de moins grosses activités et de garder un contact plus constant avec notre base, sur des sujets qui touche nos membres. Il y a des circonscriptions, comme celle de Robert Dutil, en Beauce, qui ont toujours fonctionné comme ça, avec des lettres et des appels téléphoniques.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris depuis que vous êtes chef ?

Peu de choses. J’ai une meilleure connaissance des finances du parti. Mais je savais déjà, avec la course au leadership, que nous avions beaucoup de travail de reconstruction à faire dans certaines régions où le membership est faible. C’est un travail considérable, mais je le vois comme un beau défi.

Depuis votre arrivée, le PLQ est premier dans les intentions de vote. Est-ce solide ou artificiel ?

Ce n’est pas artificiel, mais je me mets en garde moi-même contre la surinterprétation des sondages. On a vu récemment, dans plusieurs élections, y compris celle du Québec, qu’on peut avoir des surprises. L’électorat est de plus en plus « volatil », la loyauté d’un bloc d’électeurs envers un parti existe encore, mais elle est moins figée qu’avant. J’arrive avec le renouveau, il y a un impact, mais je n’ai pas d’excès de confiance.

Quelles sont vos priorités de la rentrée d’automne ?

On va parler d’économie. Les chiffres de juillet indiquent une perte de 30 000 emplois au Québec. Ce n’est pas très vigoureux. Il faut être juste, il y a le contexte mondial qui est difficile, mais la situation est aggravée par l’indécision, les reculs et les louvoiements du gouvernement depuis un an. Il y a moins de revenus pour l’État, alors le PQ hausse les taxes scolaires, les tarifs d’Hydro-Québec et ainsi de suite. C’est le grand paradoxe du Parti québécois, qui se présente comme progressiste dans l’opposition, et qui arrive au gouvernement et fait des coupes importantes dans les services publics. Il n’a pas développé une culture de la croissance économique. Il y a même une méfiance envers l’entreprise privée.

François Legault veut s’imposer sur le terrain économique cher au PLQ. Il estime que vous n’avez pas de connaissances suffisantes en économie. Qu’en pensez-vous ?

Bravo pour lui ! J’ai plus de connaissances qu’il ne le pense, et je suis entouré d’une équipe forte.

La charte des valeurs québécoises que veut faire adopter le gouvernement sera l’un des sujets importants cet automne. Vous dites que vous pourriez rejeter ce projet. N’est-ce pas une discussion que le Québec devrait avoir ?

Oui, mais ce que j’ai voulu faire, c’est d’indiquer le périmètre dans lequel je vais évaluer ce projet. Je ne suis pas contre — je vais lire la proposition —, mais il y a deux écueils qu’il faut éviter. Le premier, c’est de présenter comme des valeurs québécoises des valeurs universelles qui sont protégées par nos chartes et auxquelles le Québec adhère de toute façon, comme l’égalité des hommes et des femmes. On entend les gens parler de ça comme s’il fallait l’inventer, alors que c’est déjà là. Même chose pour l’accès à la justice, les droits d’expression et d’association, la liberté de presse et ainsi de suite. Ce qui est essentiellement québécois, c’est la primauté du français dans l’espace public et le Code civil comme mode d’administration judiciaire.

Le deuxième écueil, c’est de confondre une valeur, un principe, avec un débat politique. La récupération politique de cet enjeu m’inquiète. La technique du PQ est d’attiser l’insécurité linguistique et l’angoisse identitaire. C’est un discours d’assiégé, négatif, qui m’horripile. Comme si les Québécois étaient sous la menace des autres, à l’extérieur et à l’intérieur. Je n’aime pas ce genre de message.

On l’a vu avec la controverse du turban au soccer, il y a un fondement à ce débat. Quelque chose n’est pas réglé…

Il y a aussi beaucoup d’événements montés en épingle et le traitement médiatique en fait des controverses. Mais c’est vrai, il y a des choses utiles à faire. La commission Bouchard-Taylor suggérait de mettre en place un guide pour les administrateurs publics. C’est une bonne idée. Il faut avoir cette discussion et on va l’avoir à l’interne, au PLQ. On a formé un groupe de travail sur l’identité qui arrivera avec des idées sur cette question.

Au Québec, on a une société diversifiée. Je veux que toutes les communautés puissent s’exprimer sur cette question. Je lis Mathieu Bock-Côté et d’autres, et ils semblent s’indigner que la majorité ne puisse pas unilatéralement dicter ses valeurs à l’ensemble de la société. Ça me semble pourtant fondamental. Par exemple, le million de Québécois anglophones font partie du Québec, mais s’ils sont considérés comme hors du périmètre de l’identité québécoise, qu’est-ce qu’on a créé ? Certainement pas un sentiment d’appartenance.

Il y a une citation de Thomas Jefferson [NDLR : président des États-Unis de 1801 à 1809] que j’aime beaucoup. Il a dit : « On s’attend à ce que la majorité l’emporte dans une société. Cependant, pour que cette victoire soit légitime, il faut que la minorité soit protégée par des droits équitables et un encadrement juste, dont la violation signifie l’oppression. » Il faut donc être vigilant. Une société se définit beaucoup par la façon dont elle gère le rapport entre la majorité et les minorités. Ce n’est pas parce que nous, les francophones, avons été traités injustement à une certaine époque que ça nous donne l’autorisation d’utiliser la même approche par rapport à nos minorités.

On a entendu des critiques dirent que Philippe Couillard, c’est « le Canada d’abord », c’est le multiculturalisme, ce qui explique votre réticence à l’égard de la charte des valeurs québécoises…

Je suis québécois et j’en suis très fier. Mon ancêtre est arrivé en 1613. Mais ma citoyenneté à moi n’a pas une plus grande valeur que celle du nouvel arrivant. Pour l’avenir du Québec, son appartenance à la fédération canadienne, il faut envoyer un message positif de coexistence sur un grand territoire. Le multiculturalisme est inscrit dans la Constitution canadienne, mais au Québec, on a davantage tendance à adopter l’interculturalisme. Je suis d’accord, mais il faut le définir. Pour moi, ça veut dire que toutes les communautés vivent de manière harmonieuse, mais autour de valeurs partagées, et c’est là que l’exercice peut être très positif ou très négatif. Tout le monde est sur le même pied, mais on explique clairement quelles sont nos valeurs. La plupart sont universelles. La différence, c’est le français comme langue commune, et toutes les cultures doivent s’y rallier. Je suis partisan de la laïcité ouverte, pas fermée, qui ressemble à une autre forme de fondamentalisme.

L’autre volet identitaire qui reviendra sur le tapis ce printemps, c’est le projet de loi 14 sur le renforcement de la loi 101, qui sera étudié article par article en commission parlementaire. Vous avez voté contre. Pourquoi ne pas avoir au moins écouté le débat et tenté d’améliorer le projet par des amendements ?

Parce qu’on n’est pas d’accord avec sa fondation. C’est encore le discours d’assiégés, selon lequel le français est menacé, alors qu’on voit objectivement qu’il fait des progrès auprès des allophones et dans les petites entreprises. La langue que les immigrants parlent à la maison ne nous regarde pas, mais dans l’espace public, le français est de plus en plus utilisé. La loi 101, qui exprime une volonté collective de protéger le français en limitant certaines libertés individuelles, est acceptée. On est maintenant dans un état d’équilibre. Devenir plus coercitif, c’est contre-productif. On envoie le message d’une société craintive, qui préfère la façon musclée, plutôt que de mieux enseigner le français aux nouveaux arrivants et de mieux le parler. Pour les petites entreprises, il y a d’autres façons de procéder, plus efficaces que d’imposer des rapports de 10 pages. Par exemple, en ayant des agents de francisation dans les chambres de commerce. Ce que je regarde avec intérêt, c’est que la CAQ semble dire qu’elle veut faire passer ce projet de loi, mais elle fait une liste de choses qu’elle n’aime pas qui représente presque tout le projet de loi ! La CAQ a de la difficulté à dire qu’elle s’y oppose.

L’énergie et son transport seront des débats importants au cours des prochains mois. Il y a deux projets de pipelines pour acheminer du pétrole de l’Ouest canadien vers le Québec. Qu’en pensez-vous ?

J’ai un préjugé favorable pour les deux projets. Mais il faut faire attention. Les gens ont tendance à mettre les deux dans le même sac, alors qu’il y a des différences. Celui d’Enbridge permet de diversifier nos sources d’approvisionnement en pétrole en acheminant celui de l’Ouest canadien, qui est une source moins coûteuse et plus stable politiquement que le pétrole du Moyen-Orient livré par pétroliers. Enbridge permettrait de stabiliser notre industrie pétrochimique de l’est de Montréal, qui est une industrie d’innovation. Il ne faut pas penser uniquement aux raffineries, parce qu’il ne nous en reste pas beaucoup. Le vêtement, les plastiques, le caoutchouc, tout ça, ce sont des dérivés du pétrole. Quand je vois quelqu’un avec un cellulaire dans sa poche parler de la fin des hydrocarbures, alors que son téléphone est presque entièrement fait de dérivés du pétrole, je me dis qu’il y a un problème d’information.

L’autre projet, celui de TransCanada, est différent. Il est davantage question de faire passer un pipeline au Québec et dans les Maritimes pour exporter ensuite le pétrole vers les marchés internationaux. Il faut que le Québec exige des retombées économiques, comme l’utilisation plus grande de ses installations portuaires, à Québec ou à Cacouna. Si j’étais premier ministre, j’insisterais pour que nos installations en retirent quelque chose, que ça ne se rende pas seulement au Nouveau-Brunswick. Il y a des négociations à y avoir.

La commission Charbonneau pourrait entamer le volet provincial de ses audiences cet automne. Quelles seront les répercussions pour le PLQ ?

Le problème des prête-noms a cessé en 2011 grâce à une loi libérale et à la création de l’UPAC. Depuis, on le voit, les prix ont baissé dans les appels d’offres. Le jour où il sera question du PLQ ou d’autres partis, l’important sera de s’assurer que ces pratiques ont cessé et ne seront plus tolérées. Et que les fautifs sont sanctionnés.

Seriez-vous tenté de déclencher des élections avant que ce volet de la commission Charbonneau soit entendu ?

C’est peut-être Mme Marois qui voudra y aller cet automne ! Jean Charest avait eu le même timing à l’automne 2008. Je ne maîtrise pas tous les leviers. Il faudra que le parti de M. Legault et le mien soient sur la même longueur d’onde en même temps, ce qui ne m’apparaît pas comme garanti. Mais je serai prêt à aller en élections à partir du milieu de l’automne, s’il le faut. Sinon, ça ira au printemps avec le dépôt du budget. C’est peu probable que ça dépasse le printemps. Ça va être intéressant de voir le climat politique à l’automne, on verra le niveau de fébrilité électoral monter.

Je reviens sur un petit événement qui a fait réagir bien des gens ce printemps, lorsque vous avez laissé la porte ouverte à un retour de Nathalie Normandeau comme députée. Y a-t-il une leçon à tirer de cet épisode ? Visiblement, certains ont encore du mal à pardonner à votre parti.

Je sais, mais je ne regrette pas. Quand je regarde le cas de Nathalie Normandeau, outre ce qui a été mentionné, je ne vois pas d’éléments majeurs. Il y a des choses embarrassantes pour elle, et elle s’est expliquée. Quand j’ai fait une tournée de la Gaspésie, j’ai été frappé par la reconnaissance des gens à son endroit. J’ai conscience qu’elle n’a pas l’intention de revenir à court terme en politique.

Comment souhaitez-vous ramener au Parti libéral les Québécois qui ont perdu confiance en celui-ci pour des raisons d’intégrité ?

On doit rappeler les origines du parti et ses valeurs fondamentales. Pour moi, le PLQ, c’est le grand parti progressiste de l’histoire du Québec. Celui qui a donné les moyens collectifs au Québec d’être progressiste, avec un équilibre entre la croissance économique, la prospérité et la justice sociale. Dans les dernières années, le PLQ a été dépeint comme un parti néolibéral, favorisant les grands intérêts commerciaux, alors qu’objectivement, on a investi massivement dans les services publics, comme la santé et l’éducation. Les gens qui nous taxent de néolibéraux ne connaissent pas la différence entre le libéralisme et le néolibéralisme. Le salaire minimum a augmenté, le salaire des familles à faible revenu a augmenté entre 2003 et 2012. Il n’y a rien de néolibéral là-dedans.

Il faut aussi prouver aux Québécois qu’on a changé. Que les pratiques qui étaient en vigueur n’ont plus cours, qu’on a appris nos leçons et qu’on a tourné la page.

On ne vous pas entendu dire récemment que l’adhésion du Québec à la Constitution canadienne était une priorité. Est-ce encore sur la table ?

Oui, c’est une préoccupation, et je n’ai pas l’intention d’abandonner le sujet. Mais ce n’est pas une priorité. Il faut que ce soit clair, la priorité, c’est l’économie et l’emploi. Il n’en reste pas moins que les événements de 1982 n’ont pas été résolus, à cause de l’échec de l’accord du lac Meech, un événement malheureux dans l’histoire du Canada. Il faudra y revenir un jour, et il y a d’ailleurs un élément qui pourrait remettre cette question à l’avant-plan : la réforme du Sénat.

D’abord, la question du Sénat est plus importante pour les Québécois qu’ils ne le pensent, parce qu’à la création de la fédération canadienne, en 1867, la deuxième chambre a vu le jour pour créer un équilibre démographique entre les régions. À l’époque, les francophones étaient très nombreux en pourcentage, mais leur poids démographique dans la fédération diminue maintenant. Il faut garder cet équilibre entre les régions et ça devient capital pour le Québec.

Ensuite, il faut que ce soit clair : si le reste du Canada veut engager une conversation constitutionnelle sur le Sénat, il ne sera pas question qu’un gouvernement libéral y participe sans que la question de l’adhésion pleine et entière du Québec y soit discutée, avec les conditions que ça peut inclure. C’est dans l’intérêt du Québec et du Canada, pour que la fédération fonctionne mieux. Beaucoup de gens voudraient ne plus entendre parler de ce sujet, mais on ne pourra pas en faire l’économie.

Selon le gouvernement fédéral, il serait possible d’abolir le Sénat avec l’accord de sept provinces représentant 50 % de la population. Sans l’unanimité, ça peut vouloir dire sans le Québec, qui comprend 24 % de la population. Il pourrait y avoir abolition du Sénat sans y avoir de négociations constitutionnelles…

On va attendre de voir la décision de la Cour suprême. Plusieurs constitutionnalistes doutent que le plus haut tribunal donne son plein aval à une telle manœuvre. Par ailleurs, il y a la considération judiciaire, mais il y a aussi la considération politique. Le gouvernement fédéral devrait y penser à deux fois avant d’embarquer dans cette avenue-là. La légalité n’est pas la légitimité.

 

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Rentrée parlementaire Legault veut remplacer le PLQ comme parti de l’économie

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Photo : Guillaume Simoneau

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Le chef de la Coalition avenir Québec a passé l’été le nez dans les livres, y compris le sien ! Assis à sa table de pique-nique, dans son jardin d’Outremont, François Legault a rédigé un bouquin de plus de 200 pages, à mi-chemin entre la biographie et la plate-forme électorale de son parti.

« C’est mon premier livre, ce n’est pas simple, mais j’en suis très fier ! Je parle de ma vision du Québec, de mon évolution sur la question nationale et du projet Saint-Laurent, qu’on propose aux Québécois », dit-il, ajoutant que la recherche a duré plusieurs mois. « On a fait une analyse de ce qui a bien fonctionné ailleurs, dans une douzaine d’endroits, et qu’on pourrait importer ici. On ne fait pas assez ça au Québec. On a étudié Silicon Valley, la route 128 à Boston, Tel-Aviv, Stockholm, Zurich, Cambridge… »

Ce livre sera au cœur d’un automne occupé pour la CAQ. Il sortira quelques semaines avant le grand congrès du parti, à Québec, à la mi-novembre, où François Legault subira son premier vote de confiance des militants. La Coalition enclenchera également ses activités de financement afin d’être prête à des élections le printemps prochain.

Car François Legault n’entend pas reculer, malgré les sondages qui le placent troisième, derrière le PQ et le PLQ. « Si le Parti québécois ne change pas de cap sur le plan économique cet automne, on votera contre le budget en mars prochain. L’heure de vérité a sonné », lance-t-il, sans hésitation.

L’actualité a rencontré le chef de la CAQ chez lui, au début d’août, afin de faire le point sur ses priorités de l’automne et la nouvelle dynamique à l’Assemblée nationale depuis que le Parti libéral du Québec s’est choisi un chef.

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Pourquoi avez-vous décidé d’écrire un livre, c’est plutôt rare pour un chef en fonction ?

Je veux expliquer pourquoi je propose des changements aux Québécois. Je fais de la politique pour éliminer l’écart de richesse avec le reste du Canada et l’Amérique du Nord. Je voulais le documenter.

Je veux aussi être capable de passer le test de la crédibilité, montrer que c’est faisable et expliquer comment on y arrivera. Des économistes, des experts et des chroniqueurs vont lire et analyser mon livre. Le projet Saint-Laurent, qui vise à créer une vallée de l’innovation le long du fleuve, est un beau projet. Ça touche l’accès aux berges, la beauté, la qualité de vie. Une partie plus économique parle d’emplois, des mesures qu’on prendra avec les universités, par exemple.

Un test de crédibilité ? Vous voulez répondre aux critiques qui disent que les politiciens font des promesses sans savoir comment les réaliser ?

Absolument. Et ça contribue au cynisme. Que ce soit la « réingénierie » de l’État de Jean Charest ou l’abolition de la taxe santé par Pauline Marois, les gens sont découragés [par les promesses non tenues]. Il faut redoubler d’efforts pour convaincre la population qu’on a fait nos devoirs, que c’est réalisables et qu’on va le faire. C’est mon plus gros défi actuellement. Les gens ont perdu confiance envers la classe politique. Et la commission Charbonneau ajoute encore au cynisme

L’étiquette « tous pareils » qu’on entend souvent à propos des politiciens serait plus dommageable pour la CAQ que pour les autres partis ?

Oui. On est plus affecté par le désabusement de la population parce qu’on essaie de proposer quelque chose de nouveau. Avant, on avait deux partis, un souverainiste et un fédéraliste. On veut mettre ça de côté et avoir une nouvelle approche. Pour y arriver, les gens doivent écouter, sinon, ils sont portés à revenir à leur ancien réflexe, qui est de voter fédéraliste libéral ou souverainiste péquiste. Nous, c’est le Québec d’abord.

À quel point le projet Saint-Laurent est-il important pour votre parti ? On a l’impression qu’il sera au cœur de votre plate-forme électorale.

Comme vous allez le voir dans mon livre, ce sera plus large que le projet Saint-Laurent. Le volet création d’emplois de qualité, c’est important. Mais on aura tout un volet sur le répit fiscal qu’on veut accorder aux contribuables. Jean Charest avait promis de réduire les impôts de cinq milliards de dollars sur cinq ans et Pauline Marois avait promis d’abolir la taxe santé. Et rien ne s’est produit, même que Marois augmente les taxes scolaires. Il faut convaincre les Québécois que c’est possible de faire le ménage dans les finances de l’État et de créer de la richesse pour donner un répit fiscal aux familles. Ce sera une partie importante de nos propositions. La classe moyenne doit en avoir plus dans ses poches. Les gens sont près du point de rupture concernant les taxes et les impôts. Je le sens sur le terrain, il y a de la grogne.

N’est-ce pas illusoire de penser qu’on peut baisser les impôts de manière substantielle au Québec, avec les besoins en éducation et en santé ? Les Québécois vont dire « une autre promesse sans fondement d’un politicien ».

De là l’importance du livre. On va parler de la manière d’augmenter le revenu moyen des gens et la manière de réduire les dépenses. C’est concevable qu’on arrive à convaincre la population.

L’économie a souvent été associée au Parti libéral. Vous souhaitez vous imposer sur leur terrain ?

Tout à fait. Philippe Couillard ne connaît pas l’économie. Pendant les six mois de course à la direction du PLQ, il n’a pas sorti une seule idée originale pour créer des emplois. La plus grande différence entre lui et moi, c’est ma détermination à faire les changements nécessaires. On ne soupçonne pas la résistance aux changements, dans les syndicats comme dans les entreprises. Actuellement, tout le monde a son petit bonbon dans son industrie, son petit crédit d’impôt. Il faut du courage politique pour proposer une nouvelle approche et une nouvelle stratégie de développement économique. Ce qu’on veut, c’est remanier les deux milliards de dollars de crédits d’impôt versés aux entreprises à chaque année. Il faut pouvoir aider certaines entreprises qui créent des emplois à 20, 30, 40 dollars l’heure. Certaines y gagneront, mais d’autres y perdront. Ça prend un courage que Couillard n’aura pas. Et au PQ, oubliez ça, c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis parti.

On doit également réduire certaines dépenses et créer de la richesse. Décentraliser, enlever des niveaux de structure, rendre les gens plus imputables, ainsi de suite. Je ne vois pas pourquoi Philippe Couillard réussirait là où le PLQ a échoué pendant neuf ans. Je ne vois pas cette détermination en lui.

Philippe Couillard est en tête dans les sondages. À quel point cela rebrasse les cartes de la joute politique ?

Ça change la donne. Mais je suis bien placé pour savoir qu’une lune de miel ne dure pas éternellement ! Le cynisme et le manque d’écoute de la population font qu’on ne peut pas se fier aux sondages. On surfe sur des impressions. Les idées et le contenu, ça ne se rend pas aux gens.

Outre le projet Saint-Laurent et l’économie, quelles sont vos autres priorités pour l’automne ?

On va continuer de suivre de près la lutte contre la corruption. On a un porte-étendard fantastique avec Jacques Duchesneau. Il ne semble pas que les négociations aient commencé avec les firmes de génie et les compagnies de construction pour récupérer l’argent qu’elles ont volé aux Québécois. Il y a une opportunité exceptionnelle. On a une monnaie d’échange avec les contrats du gouvernement. Elles doivent payer. En revanche, on ne peut pas bêtement les bannir pendant cinq ans des appels d’offres et les laisser faire faillite. Il y a des emplois de qualité en jeu. Les SNC-Lavalin et Dessau ont toujours fait la fierté des Québécois. On doit être créatif et trouver des solutions. Dire clairement que c’est inacceptable, qu’il doit y avoir réparation, mais qu’il faut tourner la page et avancer. Pour y arriver, ça prendrait une équipe d’expérience en économie, ce que n’a pas le gouvernement. Nous, avec Christian Dubé et Stéphane Le Bouyonnec, nous avons ce qu’il faut. Ce sont des gestionnaires, des entrepreneurs.

Ensuite, il y aura le débat sur les valeurs québécoises. J’attends de pied ferme Philippe Couillard. Je crois que ce sera son moment de vérité. L’approche du Parti libéral de Couillard est « le Canada d’abord », le multiculturalisme avant tout. Il n’a pas montré qu’il veut défendre les valeurs québécoises, qui ne sont pas les mêmes qu’au Canada anglais. Sur la langue, il a même refusé de discuter d’améliorations à la loi 101. Du côté du PQ, c’est « le Québec seulement », une certaine fermeture. Nous, ce sera « le Québec d’abord », une approche équilibrée, avec le respect de l’égalité hommes-femmes et le respect de la tradition catholique du Québec.

C’est un sujet délicat, on l’a vu avec le débat sur le turban au soccer ce printemps. Les braises des feux allumés par les accommodements religieux ne sont pas éteintes. Est-ce qu’on peut avoir un débat posé ?

On doit avoir ce débat. On est rendu à l’étape de légiférer, pas de consulter. J’espère que le gouvernement proposera des lois. J’ai étudié plusieurs points de vue cet été, allant de Gérard Bouchard à Mathieu Bock-Côté. Je suis prêt à faire ce débat, qui est important. C’est une question d’identité. Quand on propose une idée comme notre projet Saint-Laurent, ça peut seulement fonctionner avec un peuple qui porte ce projet, qui est confiant et fier. Il y a une notion identitaire là-dedans.

Les Québécois ne veulent pas entendre parler de souveraineté, mais ne sont pas prêts à épouser les valeurs du Canada anglais, qui est multiculturaliste. Au Québec, il y a une majorité francophone — vulnérable en Amérique du Nord — qui a un passé catholique. On ne peut pas avoir la même approche que le Canada. Le Québec doit davantage défendre son identité.

On aura l’occasion de prendre position. Il y a même une section de mon livre sur le sujet, alors je ne peux pas trop en révéler. Mais on est rendu à l’étape de donner des guides, de se positionner sur les employés de l’État. Il y a eu la loi 101 sur la langue. On est maintenant à l’étape des lois sur les valeurs québécoises.

Concernant la langue, le gouvernement Marois veut donner un tour de vis à la loi 101, et le PLQ refuse. On vous sent assis entre deux chaises. Est-ce pour ne pas vous aliéner l’électorat francophone et anglophone ? Où vous situez-vous ?

Diane De Courcy et Jean-François Lisée, dans une lettre à The Gazette le 16 mai dernier, avaient montré une ouverture à nos trois demandes : que les municipalités puissent décider quand révoquer leur caractère bilingue, que les enfants de militaires puissent continuer d’avoir droit à une exception sur la langue d’éducation et que la francisation des PME de 26 à 50 employés soit incitative et non coercitive. Je crois que le PQ va accepter la première condition. Dans le cas des militaires, ce sera probablement retiré du projet de loi. Le vrai accrochage, c’est sur les PME. Elles doivent travailler en français, mais mieux vaut la sensibilisation pour l’instant, parce que l’État n’est pas en mesure d’offrir les services d’aide à la francisation requis, même lorsque les entreprises le demandent. Mais on est conscient, contrairement aux libéraux, qu’il y a du travail à faire.

On verra si le gouvernement ira dans le sens de la lettre de Lisée et De Courcy, ou si les purs et durs du PQ vont vouloir faire marche arrière et tout bloquer.

Vous êtes troisième dans les intentions de vote, sous la barre des 27 % obtenus aux dernières élections. Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?

Les gens s’intéressent moins à la politique entre les campagnes électorales. Et il y a le cynisme. Je ne blâme d’ailleurs pas les gens, avec ce qu’on entend à la commission Charbonneau. Il ne faut pas baisser les bras, mais porter notre message. On a fait des propositions, déposé des projets de loi, mais les gens semblent ne pas porter attention.

Voyez-vous l’automne comme un échauffement électoral avant le déclenchement d’une campagne autour du budget, en mars ou avril ?

On va beaucoup parler d’économie cet automne. Ce sera le moment de vérité pour le PQ. Le gouvernement n’a pas réussi à réduire l’écart de richesse entre le Québec et le reste de l’Amérique du Nord, et on prévoit une croissance économique plus faible au Québec qu’ailleurs pendant les deux prochaines années. Le Parti libéral, sans chef lors du dernier budget, n’a pas eu le choix de le laisser passer. Mais la prochaine fois, si le PQ ne change pas de cap sur le plan économique, on va voter contre le budget et le PLQ lui aussi probablement. On va donc se diriger vers des élections au printemps 2014.

Est-ce que l’atteinte du déficit zéro serait suffisante pour que vous appuyiez le budget ?

Non. Il faut des mesures pour relancer l’économie et réduire l’écart de richesse. Quand on considère le PIB par habitant, cet écart est rendu à 12 % par rapport à l’Ontario, 23 % par rapport au reste du Canada et 37 % par rapport aux États-Unis. C’est énorme et il grandit. Il est impossible de penser à conserver nos programmes sociaux, à les améliorer et à se donner un répit fiscal si on n’améliore pas ça.

Si les sondages sont mauvais pour vous au moment du dépôt du budget, serez-vous tout de même prêt à déclencher des élections ?

« Just watch me », comme disait l’autre ! Je suis revenu en politique pour faire des changements. Je ne tolérerai pas que le Québec aille dans la mauvaise direction, même si des sondages disent que ce n’est pas le temps d’aller en élections. La décision est assez claire. Il y a un avertissement : si le PQ ne change pas de direction concernant l’économie, on votera contre le budget, peu importe les sondages.

En matière de financement, la CAQ a amassé 87 000 dollars dans la première moitié de 2013. C’est moins que Québec solidaire, qui en a amassé 118 000, et beaucoup moins que le PQ, qui est à 546 000 dollars. Qu’est-ce qui se passe ?

On n’a pas commencé notre financement encore. On n’a pas fait d’appels. Ça va augmenter cet automne.

Aurez-vous des finances en assez bon état pour faire une campagne nationale digne de ce nom ?

Il n’y a aucun doute. On aura plus d’argent que lors de la dernière campagne, notamment en raison des allocations de l’État. On a obtenu 1,2 million de votes aux dernières élections, pas très loin du PQ (1,4 million) et du PLQ (1,3 million). Notre système électoral fait en sorte qu’on a obtenu seulement 19 députés, mais l’allocation est établie en fonction du nombre de votes obtenus. La CAQ reçoit 2,5 millions de dollars par année qui vont au parti, et 1,5 million pour l’aile parlementaire. En 2012, on a fait une campagne avec beaucoup moins d’argent que ça.

À la prochaine campagne électorale, vous n’aurez peut-être pas l’effet de nouveauté que vous aviez en 2012. Vous n’aurez peut-être pas de Jacques Duchesneau dans votre manche. Comment comptez-vous vous démarquer ?

Ce n’est pas tellement la nouveauté que le changement qui importe. La dernière fois, on n’a pas réussi à rallier toute la population avec nos idées. On n’a pas été capable d’apporter un certain espoir. Le message était trop centré sur le ménage. On va pouvoir combler cette lacune avec le projet Saint-Laurent, qui touche la qualité de vie des gens et les bons emplois. Le ménage, ça visait à donner un répit fiscal aux gens, mais on a davantage entendu parler des coupes que des bienfaits qui allaient en résulter pour les Québécois.

On a eu la tragédie de Lac-Mégantic cet été. À quel point la réaction du gouvernement, plutôt efficace, peut changer la donne et lui donner un élan ?

Mme Marois et le PQ ont bien géré la crise. Ça peut leur donner un élan, mais il sera temporaire. Ça ne change pas mes plans. Je continue à sentir une grogne contre le gouvernement.

Est-ce qu’il y a des leçons politiques à tirer de cette catastrophe ?

Oui, mais les chemins de fer sont davantage de compétence fédérale. La question de la sécurité dans les transports est importante. J’ai été très surpris qu’il puisse n’y avoir qu’un seul conducteur dans un train. Je viens du milieu de l’aviation, où c’est impensable qu’il n’y ait qu’un pilote dans l’avion. Imaginez s’il a un malaise cardiaque ou un problème de santé ! Le fédéral devra y voir. Cette catastrophe va aussi relancer le débat sur la pertinence des oléoducs et l’exploitation du pétrole. Mais il ne faut pas être naïf et se mettre la tête dans le sable : on va continuer à consommer du pétrole, et il faut le transporter au Québec d’une manière ou d’une autre.

Vous êtes en faveur des projets d’oléoduc vers le Québec. Pourquoi ?

Il faut être prudent quand on passe près des zones habitées, mais c’est une méthode de transport assez efficace, plus sécuritaire que le train. À partir du moment où on augmente l’offre, tout le monde ne peut qu’être gagnant, autant les consommateurs que les entreprises. Il y a des chances, même si ce n’est pas certain, que le prix du pétrole soit plus bas. Si ces projets ne voient pas le jour, on continuera à importer et transporter par bateau du pétrole de l’Algérie et de la Russie. Ce n’est pas vraiment mieux. On fait encore partie du Canada, alors autant l’importer de l’Ouest. On profitera indirectement des bénéfices grâce à la péréquation.

L’argument de l’exploitation néfaste des sables bitumineux, plus polluants que d’autres sources de pétrole, ne vous convainc pas ?

Tout le pétrole exploitable dans les 50 prochaines années sera exploité, alors qu’il se rende au Québec ou ailleurs, ça ne change rien. Autant l’utiliser ici.

La question des déficits des régimes de retraite est un débat important. Il y a eu le rapport d’Amour. Vous en pensez quoi ?

Ce n’est pas le temps d’ajouter une rente à 75 ans, comme le propose le rapport. Ce n’est pas une priorité. On doit plutôt cibler le problème des déficits des caisses de retraite des municipalités, qui se situe autour de cinq milliards de dollars. C’est un gros problème. La rémunération des employés municipaux excède de 20 % à 30 % celle des fonctionnaires de l’État québécois pour des tâches comparables. Il doit y avoir une négociation entre les employés et les villes. Ce n’est pas à l’ensemble des contribuables, qui souvent n’ont pas de régime de retraite, de payer pour ces déficits. Les villes devraient pouvoir imposer des conventions collectives comme le gouvernement du Québec peut le faire au moyen de lois spéciales.

On vous a reproché dans le passé d’être parfois éparpillé, de passer d’un sujet à l’autre, sans ligne directrice…

C’est Alec Castonguay surtout qui m’a fait ce reproche ! [Sourire.]

C’est vrai, je l’ai déjà écrit, mais je ne suis pas le seul. Avez-vous l’impression que ça vous nuit ? Que l’identité de la CAQ n’est pas claire.

Non, je persiste et signe. Je ne peux pas croire qu’on ne peut pas mener trois ou quatre dossiers de front au Québec. Souvent, les dossiers sont liés. L’enjeu du nombre d’élus à Montréal, par exemple, est directement lié à la corruption. C’est plus difficile de surveiller l’attribution des contrats et de définir des règles quand tous les arrondissements ont leur propre manière d’accorder des contrats.

Nous, on travaille sur quatre grands enjeux depuis un an et on va continuer à le faire. La lutte contre la corruption, la création d’emplois payants, le répit fiscal et l’identité, notamment la langue et les valeurs québécoises. Je ne peux pas croire que les journalistes ne sont pas capables de mener quatre dossiers de front.

Là où il y a une difficulté, c’est que les gens au Québec sont habitués d’être divisés entre souverainistes et fédéralistes, mais aussi entre la gauche et la droite. Proposer des solutions autant à gauche qu’à droite, ça peut sembler éparpillé, mais ce n’est pas le cas. La polarisation entre la gauche et la droite, ça bloque tout. C’est un vrai problème, et pas seulement au Québec. On le voit aux États-Unis, entre les démocrates et les républicains. Je ne veux pas que ça nous arrive au Québec. Le vrai débat, c’est le changement contre le statu quo.

Vous n’aimez pas qu’on dise que vous êtes un parti de droite ?

Moi, c’est le Québec d’abord, peu importe la solution. Je ne me définis pas comme un parti de droite. Ça achale les gens, ils voudraient me mettre dans une petite case. Quand je dis qu’il faut faire le ménage, j’ai l’air à droite, quand je dis qu’il faut exiger des entreprises de génie qu’elles remboursent ce qu’elles ont volé, j’ai l’air à gauche. Donner un répit fiscal aux Québécois, ce n’est ni à gauche ni à droite. Investir en éducation, ce n’est ni à gauche ni à droite. J’aime mieux me dire pragmatique. J’y tiens.

 

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Rentrée parlementaire Québec solidaire misera sur l’énergie pour se démarquer

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Photo : Jacques Boissinot / Presse Canadienne

Photo : Jacques Boissinot / Presse Canadienne

Un an après sa victoire électorale dans la circonscription de Gouin, Françoise David peut, avec le recul, affirmer que son arrivée à l’Assemblée nationale a peut-être sauvé Québec Solidaire. Une défaite aurait eu l’effet d’une douche froide sur les militants. « La population, y compris les progressistes, a besoin de sentir qu’une idée, un groupe et un parti avancent. Si on reste seul trop longtemps, comme ç’a été le cas pour Amir Khadir, un certain découragement peut s’installer », dit-elle.

Une possibilité qui semble bien lointaine à l’approche de la rentrée parlementaire : le parti obtient 11 % dans les intentions de vote, soit deux fois plus que la récolte lors du scrutin du 4 septembre 2012. Le financement va également bien. La première moitié de 2013 a permis d’amasser 118 000 dollars, soit plus que la CAQ.

Au point où Françoise David vise maintenant le sommet. « On doit montrer qu’on a une équipe crédible, capable de gouverner. Je n’aurais pas dit ça il y a quelques années, mais maintenant, on a tout ce qu’il faut pour accéder aux plus hautes fonctions. On veut apparaître comme une véritable alternative au gouvernement », dit-elle.

Pour y arriver, Québec solidaire misera notamment sur le dossier énergétique cet automne, alors que commenceront les consultations publiques du gouvernement afin d’élaborer une nouvelle politique énergétique. « Ça va être un débat majeur », prédit-elle.

Son parti mènera une campagne politique d’envergure pour faire connaître ses idées, avec une tournée régionale, la mise en ligne d’un site Web, une présence dans les médias sociaux et du porte-à-porte. Avec une position claire : l’avenir du Québec n’est pas dans le pétrole. « Nous aurons des positions qui, de toute évidence, seront différentes de celles de toute la classe politique. Pour nous, c’est un moment important. La population jugera », conclut-elle.

L’actualité l’a joint à son chalet, dans Lanaudière, au début du mois d’août, pour faire le point en vue de la rentrée politique.

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* * *

D’abord, comment va votre santé ? Vous avez déclaré forfait lors de la cérémonie commémorative à Lac-Mégantic, le 27 juillet, et beaucoup de gens se sont inquiétés.

C’est l’affaire la plus drôle que j’aie vécue ! Je devais y aller avec mon co-porte-parole, Andrés Fontecilla, mais le matin même, vers 7 h, il m’appelle et me dit qu’il ne peut pas s’y rendre, il est malade et fait beaucoup de fièvre. J’ai tenté de joindre des gens, mais c’était un samedi matin de juillet, alors personne n’était disponible. Il me restait la perspective d’y aller seule, ce qui veut dire six heures de route, aller-retour. J’ai dit : « Je n’y vais pas. » On a publié un communiqué de presse qui parlait de problème de santé, et les gens ont déduit que c’était moi qui étais malade ! Mais pas du tout. J’étais à Lac-Mégantic la semaine précédente pour appuyer la population. La perspective de conduire seule et de revenir tard ne me tentait pas. Dans une période habituelle, hors des vacances, un attaché politique serait venu avec moi et tout aurait bien été.

Voilà qui est réglé. Si on revient un peu en arrière, à quel point votre victoire dans Gouin a-t-elle été cruciale pour Québec solidaire ?

Elle l’était. Il fallait être capable de dire à la population qu’on pouvait aller plus loin que le magnifique, mais unique député de Mercier, Amir Khadir. Je rappelle au passage qu’Amir a remporté sa circonscription avec 8 000 voix de majorité, alors qu’il avait obtenu seulement 800 voix d’avance en 2008, et ce, malgré un printemps difficile. Mais ça n’aurait pas été suffisant pour montrer aux gens que le parti continue de grandir. La population, y compris les progressistes, a besoin de sentir qu’une idée, un groupe et un parti avancent. Si on reste seul trop longtemps, un certain découragement peut s’installer.

Avez-vous été aussi visible que vous le souhaitiez à l’Assemblée nationale ? Il me semble qu’on vous a moins vu que prévu ?

Je suis une personne très réaliste. J’avais vu comment ça se passait les années précédentes avec Amir, alors je me doutais que ce ne serait pas aussi simple une fois l’effet de nouveauté passé, que la visibilité ne serait pas facile à obtenir. Ce n’est pas qu’on n’essaie pas. Québec solidaire fait deux à trois points de presse par semaine. La raison est simple, et c’est  dommage, mais il y a trois autres partis plus gros que nous. Les journalistes couvrent les autres, et s’il reste un peu de place, on nous en accorde. On a souvent une ligne à la fin d’un article de journal, mais rien à la télé. Il faut donc travailler autrement, notamment avec les médias sociaux. Heureusement que ça existe. Mais c’est vrai — même si ce n’est pas une surprise — que ce n’est pas toujours facile. Les gens avaient de grandes attentes.

Le plus dommage, c’est qu’on se prive d’une voix différente. Quand le PLQ et la CAQ critiquent le gouvernement, c’est généralement en vertu d’arguments plus à droite. Le seul parti qui formule une critique de gauche, c’est nous.

Pourtant des sondages indiquent que les intentions de vote pour votre parti ont doublé depuis les élections, il y a un an. C’est dû à quoi ?

À l’immense déception face à la gouvernance péquiste. Il y a bien des gens qui ont voté pour le PQ, plutôt que pour nous, parce qu’ils voulaient se débarrasser des libéraux. Ces personnes sont extrêmement déçues. Le début du mandat était correct, mais tout a basculé au budget. Depuis, c’est coupe par-dessus coupe. Là, on hurle contre les hausses de taxes scolaires, mais c’était prévisible. Les commissions scolaires ont été fortement touchées et le gouvernement leur a dit d’utiliser leur pouvoir de taxation. Ça veut dire pelleter le problème du déficit dans la cour des autres. Ça enrage les gens. Les coupes à l’aide sociale, c’est la même chose. Je suis impliquée dans ce secteur depuis 25 ans et je n’ai jamais vu une telle unanimité : on coupe les plus pauvres, alors que pour les plus riches et les grandes entreprises, tout va bien.

La tragédie de Lac-Mégantic a ramené à l’avant-plan un débat latent depuis quelques mois au Québec, celui de l’énergie, notamment de son transport et des projets d’oléoducs. Vous voyez ça comment ?

C’est plus large que ça. Il y a la question de la sécurité du transport, qui est surtout fédérale. Les gens réalisent qu’il y a des bombes potentielles qui passent près de chez eux. Ça va rester dans l’imaginaire et il y aura de plus en plus de gens pour poser des questions.

Mais la vraie question, c’est : qu’est-ce qu’on veut comme avenir énergétique pour le Québec ? Le ministère des Ressources naturelles commence une consultation dans 15 villes cet automne, nous entendons être très présents.

Le lobby du pipeline fait surface et dit qu’il est le meilleur moyen de transport parce qu’il ne cause pas de morts d’hommes. Mais il y a quand même des conséquences environnementales à des déversements. On doit commencer à réduire notre dépendance au pétrole.

Mais le Québec est un importateur de pétrole, il faudra bien le transporter d’une manière ou d’une autre ?

Pour le moment, on continue de le faire par bateau. Mais il faut surtout diminuer notre utilisation. Ce n’est pas seulement une question de transport. On est contre l’extraction du pétrole à Anticosti et contre Old Harry, dans le Saint-Laurent. On est aussi contre les pipelines. C’est impossible de se débarrasser du pétrole rapidement. On en a encore pour des dizaines d’années, je suis réaliste. Mais on a la responsabilité de se demander quel avenir on veut pour le Québec dans le domaine de l’énergie. Combien de temps voulons-nous encore dépendre du pétrole ? On peut agir dès maintenant. L’avenir du Québec n’est pas dans le pétrole.

Outre le dossier de l’avenir énergétique du Québec, quelles seront vos priorités cet automne ?

Tout ce qui touche les retraites et les aînés. La manière de les traiter devient une question fondamentale. Il y aura une commission parlementaire pour discuter du rapport d’Amour sur l’avenir des régimes de retraite. Il y aura aussi une consultation sur le projet d’assurance autonomie du ministre Réjean Hébert. On est en train d’analyser ça et on va avoir des questions. On n’est pas contre, mais on a des bémols, notamment sur les sommes investies et le libre choix des aînés de rester à la maison ou pas.

L’un des gros sujets de la rentrée sera la charte des valeurs québécoises que proposera le gouvernement. Vous êtes d’accord avec cette initiative ?

C’est ce que j’appelle le « vivre ensemble ». Il y a le dossier de la laïcité et celui de la langue. L’identité au sens large. Je ne comprends toujours pas pourquoi le gouvernement a renommé ça les « valeurs québécoises », alors qu’il est question de laïcité.

Il faut que la nation québécoise se développe autour de valeurs communes. La difficulté, c’est de garder un équilibre entre l’identité collective, comme les valeurs d’égalité, la séparation de l’Église et de l’État et ainsi de suite, tout en respectant les droits individuels, y compris le droit à l’expression religieuse.

Notre position est que les employés de l’État peuvent porter des signes religieux, mais avec certaines balises. On se rallierait assez facilement à l’idée d’interdire le port des signes religieux pour toute personne qui représente l’autorité de l’État, comme les policiers ou les juges. On est également contre le port du niqab et de la burqa pour toutes les employées de l’État qui offrent des services, comme les enseignantes ou les infirmières.

Je suis influencé par Gérard Bouchard, qui a publié L’interculturalisme : un point de vue québécois. Il y a peut-être un ou deux éléments mineurs avec lesquels je suis en désaccord, mais dans l’ensemble, c’est un ouvrage remarquable d’équilibre. Il répète à quel point on doit prendre en compte la majorité qui compose un peuple, qui a une culture et une histoire, et prendre aussi en compte les droits des minorités. La majorité ne doit pas devenir tyrannique.

Il va y avoir des débats délicats, comme permettre ou interdire le hidjab pour les enseignantes ?

C’est permis actuellement et ça ne semble pas soulever de problème majeur dans les classes. C’est le cas aussi des infirmières et personne ne m’a écrit ou téléphoné pour se plaindre. Dans l’équilibre, il faut s’assurer que les femmes croyantes ne restent pas à la maison parce qu’elles sont ostracisées sur le marché du travail. Quand on exclut, on ne peut pas intégrer. Évidemment, il y a des pas à ne pas franchir, comme permettre la burqa aux fonctionnaires qui donne des services. On ne peut pas aller jusque-là.

Est-il possible d’avoir un débat serein ? On l’a vu avec le port du turban sur les terrains de soccer, la controverse n’est jamais loin…

Il y a danger à l’horizon, certainement. Il faudra être prudent. On pourrait penser que c’est simple, mais ce ne l’est pas. Il est facile de dire que les minorités n’ont qu’à se conformer à l’opinion de la majorité, point barre. Mais dans l’application, il y a des nuances.

Avez-vous peur que le gouvernement soit tenté de se servir de ce débat pour remonter dans les intentions de vote ?

Je suis un peu inquiète. Est-ce que ça prendrait des saveurs populistes, autant qu’avec Mario Dumont à l’ADQ ? J’ose croire que non. Je ne vois pas très bien Mme Marois dans ce rôle-là. Mais c’est tellement facile de déraper tous autant qu’on est. C’est rempli d’émotions. Ce ne sont pas des dossiers totalement rationnels, il faut l’admettre. Je fais appel à ce qu’on a de meilleur au Québec, et je dis : « On est appelé à vivre ensemble, il faut s’entendre sur des valeurs communes, mais rester ouvert à la différence, c’est important. »

La commission Charbonneau aura-t-elle des répercussions sur la dynamique politique ? Il est fort possible que les audiences abordent le volet provincial cet automne.

Elles peuvent être considérables. Je rappelle que Québec Solidaire existe depuis sept ans et demi, et qu’on n’a jamais été montré du doigt par la commission Charbonneau, le DGE ou l’UPAC. On n’a pas fait de financement sectoriel [auprès de certaines industries] comme les autres, par choix. Si les trois autres partis sont interpellés par la commission Charbonneau, les gens verront qu’il n’y a qu’un parti que cette gangrène n’a jamais atteint. On pourrait dire que c’est évident, parce qu’on n’a jamais été près de gouverner, mais ce n’est pas la vraie raison. La vraie raison, c’est qu’on ne voulait pas faire de financement sectoriel, personne n’a même imaginé ça. On voulait faire du vrai financement populaire. Au cours de l’automne, Amir et moi allons faire de nouvelles propositions pour l’assainissement des mœurs politiques au Québec. Il y a eu de bonnes choses de faites dans les derniers mois, mais on peut faire encore mieux, notamment du côté du lobbying. Il y a un lobbying intense autour des partis politiques et ça manque beaucoup de transparence.

Voyez-vous l’automne comme un échauffement préélectoral ? Plusieurs s’attendent à des élections au printemps, autour du budget…

Tous les partis vont y penser. On se prépare en conséquence. Mais pour déclencher une campagne, la CAQ et le PLQ doivent avoir un intérêt à le faire au même moment. Est-ce que ça va se produire, alors que souvent, on voit que le PLQ est haut dans les sondages lorsque  la CAQ est plus faible, et vice-versa. Si ça arrive, on sera prêt. Notre plate-forme est adoptée, on a commencé les investitures, notre comité électoral est formé.

Est-ce qu’une entente électorale entre forces souverainistes est possible avant les prochaines élections ?

Non. On a eu un congrès en mai, et nos délégués, même s’ils étaient divisés, ont finalement rejeté cette idée. Nos militants sont trop déçus du PQ et de sa façon de gouverner. Si Marois avait défendu des positions de centre gauche, comme lors de la campagne électorale, on aurait peut-être eu un autre résultat. Mais ce n’est pas ce qui est arrivé. J’étais favorable à laisser la porte entrouverte, avec des conditions strictes, mais je me suis ralliée au refus des militants, parce que je les comprends.

Et un rapprochement avec Option nationale, est-ce plus plausible ?

Une proposition au congrès d’Option nationale pour faire de la lutte contre la pauvreté une priorité nationale a été battue. Ç’a touché beaucoup de monde chez nous. Il y a de la déception aussi face à ce parti. Mais il y a une ouverture à discuter entre militants des partis. Des assemblées conjointes QS et ON ont eu lieu dans certaines circonscriptions. Il faudra voir ce qui va arriver à la direction d’ON avant toute chose. On verra ce que l’avenir nous réserve.

 

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Entrevue] Diane Lemieux la lionne sort ses griffes

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« Ce n'est pas la Commission qui embauchera les travailleurs, elle agira comme facilitateur », dit Diane Lemieux. (Photo © Christian Blais)

« Ce n’est pas la Commission qui embauchera les travailleurs, elle agira comme facilitateur », dit Diane Lemieux. (Photo © Christian Blais)

Il n’y a pas si longtemps, mieux valait faire partie d’un syndicat affilié à la FTQ-Construction si on voulait travailler sur un chantier de la Côte-Nord ! En 2010, des travailleurs dénonçaient à l’équipe d’Enquête (SRC) les pratiques musclées de Bernard « Rambo » Gauthier, représentant de la puissante section locale 791 des opérateurs de machinerie lourde à Sept-Îles, pour favoriser des employés de la FTQ. Ce n’était, allait-on apprendre plus tard, qu’un cas de manœuvres d’intimidation parmi d’autres sur les grands chantiers de construction du Québec.

À compter du 9 septembre, c’est la Commission de la construction du Québec (CCQ), organisme qui chapeaute et réglemente ce secteur névralgique de l’économie, qui s’occupera du placement des travailleurs. Une petite révolution.

Depuis près de 40 ans, les puissants syndicats de la construction décidaient de qui allait travailler sur quels chantiers. Selon Diane Lemieux, présidente de la CCQ, cette mainmise des syndicats ne pouvait plus durer. « Des travailleurs et des employeurs sont écœurés de l’intimidation, dit-elle. Non seulement les syndicats imposaient leurs membres, mais il arrivait même qu’ils imposent le nombre de travailleurs ! »

La CCQ, qui gère entre autres les régimes d’assurance et de retraite de 165 000 travailleurs, a mis en place une plateforme Web où les employeurs exprimeront leurs besoins de main-d’œuvre (compétences requises, horaires du chantier, etc.) et où les travailleurs, inscrits d’office, pourront mettre leurs aptitudes en valeur s’ils le désirent. Fini les manœuvres pour bloquer les enquêtes ou pour donner des cartes de qualification aux amis des uns et des autres, assure la présidente.

Photo © Christian Blais

Photo © Christian Blais

Près de trois ans après sa nomination à la tête de la CCQ par le gouvernement libéral de Jean Charest, Diane Lemieux, ancienne ministre et femme forte du Parti québécois, dresse un premier bilan de sa présidence. L’actualité l’a rencontrée au siège social de l’organisme, à Montréal.

 ****

La Commission de la construction du Québec s’apprête à prendre en charge le placement des travailleurs sur les chantiers. Êtes-vous prêts ?

Nous n’allons pas détricoter en quelques jours des façons de faire établies depuis longtemps. Il y a du « placement syndical » dans la construction depuis plus de 40 ans.

Il est normal que des représentants syndicaux veuillent que leurs membres travaillent, mais il est inadmissible que cela soit obtenu sous la contrainte. Non seulement ils imposaient leurs propres membres, mais il arrivait qu’ils imposent le nombre de travailleurs sur le chantier.

Ce n’est pas la Commission qui embauchera les travailleurs, elle agira comme facilitateur. Nous avons mis en place le Carnet référence construction, une plateforme Web où les employeurs expriment leurs besoins de main-d’œuvre et où les travailleurs mettent leurs compétences en valeur. Les associations syndicales peuvent proposer des candidats, mais les employeurs qui le désirent peu-vent choisir eux-mêmes leurs travailleurs, sans l’intermédiaire des syndicats. Cela était difficile auparavant, surtout dans certains métiers où la grande majorité des travailleurs adhèrent au même syndicat.

Dans quel état avez-vous trouvé la CCQ lorsque vous en avez pris la tête ?

L’organisme avait perdu ses repères. Les associations patronales et syndicales représentées au conseil d’administration avaient l’impression que la Commission leur appartenait. Il leur arrivait de s’entendre entre elles pour légitimer certaines façons de faire. Par exemple, j’ai récemment pris connaissance d’une pratique administrative au sujet des certificats de qualification — les « cartes de compétence », obligatoires pour tous les travailleurs de la construction. Nos inspecteurs accordaient un délai de 60 jours à ceux qui se faisaient prendre sans un tel certificat sur un chantier, pour qu’ils puissent se conformer aux règles. Un travailleur sans certificat de qualification travaille forcément au noir. C’est inadmissible pour la société en général, mais ça pénalise aussi les entreprises concurrentes, qui elles se conforment aux règles.

Nous prenons en faute 15 000 travailleurs en moyenne par année. Pourtant, à peine 5 000 étaient poursuivis. L’octroi de délai, c’est terminé. Depuis le 13 mai dernier, ceux qui n’ont pas de certificat verront leur cas soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales.

Quel bilan peut-on tirer de votre lutte contre le travail au noir ?

La situation s’améliore. Au début des années 1990, on déclarait en moyenne 380 heures travaillées pour la construction d’une maison neuve. On en déclare aujourd’hui 800.

Nous essayons de débusquer les stratégies utilisées par les entrepreneurs qui omettent de déclarer des heures travaillées, embauchent des travailleurs non qualifiés ou font de fausses faillites, avec la complicité de leurs employés, pour fuir leurs responsabilités. Nous ne faisons pas nécessairement plus d’enquêtes, mais nous agissons plus stratégiquement en ciblant les endroits et situations où le potentiel de malversation est plus élevé.

LA CCQ EN QUELQUES CHIFFRES

1 000 employés

4 associations patronales membres

5 syndicats membres

25 000 employeurs

165 000 travailleurs

29 métiers

Ce que vous entendez à la commission Charbonneau vous décourage-t-il ?

Il faut de la « swing » pour ne pas être perturbée par chaque déclaration, chaque témoignage. Mais comme société, nous sommes en train d’écrire une page d’histoire. Les changements culturels, légaux et réglementaires qui accompagneront la commission Charbonneau seront porteurs pour l’avenir.

La réputation de l’industrie est-elle irrémédiablement entachée ?

Non, mais les Québécois doivent sentir qu’il y a une nette évolution dans les mentalités et les pratiques. Pour ce faire, les organisations patronales et syndicales qui travaillent dans le secteur de la construction doivent répondre à certaines questions : leurs réactions sont-elles exemplaires quand certains de leurs membres défient les lois ? Comment doivent-elles agir envers les membres qui causent des problèmes ?

Environ 85 % des entreprises du secteur de la construction ont moins de cinq employés. De nombreux entrepreneurs sont à la tête de petites entreprises familiales. Ces gens-là sont les premiers à souffrir de la réputation salie de leur secteur d’activité. Ils se demandent comment lui redonner une bonne image.

Selon Statistique Canada, le coût unitaire de main-d’œuvre — le rapport entre salaire et productivité — a augmenté de 23,8 % dans la construction de 2007 à 2012, comparativement à 8,7 % pour l’ensemble de l’économie québécoise. La construction semble coûter cher aux Québécois…

C’est à l’industrie de répondre à ce type de questions. Je ne peux pas parler en son nom. La CCQ n’a qu’un pouvoir réglementaire.

Il faut aborder les questions de productivité et d’efficience du secteur de la construction. L’un des enjeux des dernières négociations et du mouvement de grève des syndicats portait justement sur l’organisation du travail et la rémunération du travail la fin de semaine. Par ailleurs, la commission Charbonneau nous apprend qu’il y a eu une surenchère et une hausse des coûts à cause de la collusion et de la corruption.

Quel bilan faites-vous de ce que la CCQ a accompli depuis 40 ans ?

Le Québec a transformé une main-d’œuvre de « jobbeux » en travailleurs plus stables, plus fidèles à l’industrie et mieux formés. Et nous sommes aujourd’hui capables de déterminer nos besoins futurs et les métiers qui ont de l’avenir. La construction est devenue un milieu attrayant pour les jeunes.

Quels seront les prochains défis de la CCQ ?

Il y aura beaucoup de départs à la retraite au cours des prochaines années et il faut assurer le renouvellement de la main-d’œuvre. L’industrie devra aussi intégrer davantage les femmes, les immigrants et les autochtones. Seul 1,3 % des travailleurs de la construction au Québec sont des femmes, contre 6 % en Alberta.

Votre expérience politique vous a-t-elle préparée à relever ce défi ?

Oui, parce que j’ai appris à gérer la complexité. Comme en politique, rien n’est simple, il y a peu de lignes droites et il faut manœuvrer entre le formel et l’informel. Dans les deux milieux, on doit temporiser entre des intérêts divergents, de multiples interventions, et respecter ce que la loi dit et ce qu’elle ne dit pas.

Vous arrive-t-il de songer à un retour en politique ?

J’y ai renoncé pour de bon. La politique n’est pas une fin en soi. Ici, j’ai le meilleur des deux mondes, avec une organisation d’une belle ampleur et un pied dans la politique, au sens large du terme. J’aime beaucoup ça, même si c’est un milieu hyper-macho !

****

QUE FAIT LA CCQ ?

• Elle chapeaute et réglemente la construction, secteur d’activité qui compte pour 14 % de l’économie québécoise.

• Elle gère les régimes d’assurance et de retraite de quelque 165 000 travailleurs.

• Elle a un rôle d’enquête au pénal (intimidation, discrimination) et d’inspection sur les chantiers (certificats de qualification, application de la convention collective).

• Elle atteste la qualification de sa main-d’œuvre.

• Elle supervise le scrutin d’allégeance syndicale.

UN PEU D’HISTOIRE

La CCQ (Commission de la construction du Québec) a pris la relève, en 1987, de l’Office de la construction du Québec, créé en 1975, un an après le saccage du campement des travailleurs du chantier de la Baie-James.

Les luttes intersyndicales tendues avaient culminé à la Baie-James. La Commission d’enquête sur l’exercice de la liberté syndicale dans l’industrie de la construction (commission Cliche) avait recommandé au gouvernement Bourassa de créer un Office de la construction du Québec, pour gérer les conditions de travail entre associations patronales et syndicales, les régimes d’avantages sociaux et de retraite.

La CCQ fait participer davantage les parties patronales et syndicales et a pris en main la question de la certification professionnelle des travailleurs de la construction.

 

FALLAIT-IL ABOLIR LE PLACEMENT SYNDICAL ?

Malgré les quelques dérapages qui ont fait les manchettes il y a quelques années, le placement syndical des travailleurs de la construction demeure très efficace, estime Jean Charest, professeur et directeur de l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal. Et la décision de la Commission de la construction du Québec (CCQ) de s’occuper dorénavant du placement des travailleurs est « une hérésie de fonctionnaires qui ne comprennent pas comment ça marche sur les chantiers », tranche-t-il.

« Un entrepreneur de Montréal qui a besoin de 32 briqueteurs pour deux semaines à Sept-Îles s’adresse inévitablement aux syndicats de la Côte-Nord pour les trouver, explique Jean Charest [qui n’a jamais été premier ministre du Québec...]. Les syndicats ont leurs listes de membres. Ils connaissent leurs travailleurs. »

Ce placement syndical ne touche pas la majorité des chantiers. Loin de là. Les entrepreneurs n’y ont recours que lorsqu’ils obtiennent de très gros contrats — un barrage, un amphithéâtre… — hors des grands centres, soit 10 %. « C’est un mythe de penser que les syndicats ont la mainmise sur le placement de la main-d’œuvre », dit-il.

En fait, la vaste majorité des entrepreneurs se chargent eux-mêmes d’embaucher leur personnel. « Ils ont souvent leurs gars depuis des années et se fient à leur savoir-faire », explique Jean Charest.

Depuis la naissance du mouvement syndical, au début du siècle dernier, les syndicats ont pour tâche de trouver du travail à leurs membres. « Diane Lemieux s’attaque à quelque chose d’implanté depuis très longtemps », dit Jean Charest, qui concède tout de même que le placement syndical peut mener à certaines dérives : harceler les entrepreneurs qui font affaire avec le « mauvais » syndicat, empêcher un ouvrier d’un autre syndicat de travailler sur un chantier, obliger un entrepreneur à embaucher plus de travailleurs qu’il n’en a besoin…

Plutôt que de prendre en charge le placement des travailleurs, la CCQ aurait pu « jouer davantage à la police », poursuit-il. Au lieu de cela, elle sort l’artillerie lourde. « C’est comme si un patron devait appeler Emploi-Québec chaque fois qu’il veut embaucher une secrétaire ! »

Quant à savoir comment désormais le placement se fera concrètement sur le terrain, cet expert en relations industrielles nage en plein mystère. Selon lui, le projet de loi 33 — qui élimine le placement syndical — a été tellement modifié au fil des mois qu’il est difficile de savoir exactement de quoi il retourne. « Je ne suis pas optimiste du tout pour la suite des choses. »

Daniel Chrétien

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Visiter les Calanques de Marseille c’est comme voyager au bout du monde dans un endroit à la fois mythique et captivant. Mais comment se permettre une telle fantaisie ? Justement, une sortie dans les Calanques rentre pratiquement dans l’air du temps et peut convenir à n’importe quel voyageur. Mais pour bien marquer cette journée, autant s’assurer d’avoir fait le bon choix du circuit.

Autour des itinéraires dans les Calanques

Avant de se décider de quel circuit choisir, toujours est-il d’évoquer les itinéraires possibles pour une sortie dans les Calanques avec Bleu Evasion. Du Parc national des Calanques, on peut certainement prendre le large en direction des plus belles calanques de Marseille entre Sormiou et Cassis. Le parc national des Calanques est une destination mythique pour ceux qui rêvent d’évasion sur la grande bleue. La visite promet détente absolu et dépaysement total. Du parc national également, on passe d’une ville à une autre depuis Sugition à Morgiou en passant par Port Pin et Port Miou. Un autre itinéraire reste envisageable pour une sortie dans les Calanques. Il s’agit du circuit dans l’archipel de Frioul. Les îles de Frioul proposent de multiples activités nautiques mais aussi des randonnées terrestres à part entière. Le château d’if fait partie intégrante du voyage et convie à une découverte historique sans parler de la fameuse légende de Monte Cristo.

Le circuit dans les Calanques de Marseille

Pour mieux trancher, autant passer en revue toutes les possibilités de circuit à commencer par le circuit des Calanques. Il reste propice à une simple visite qu’à la pratique des activités nautiques. Voyager au cœur du parc national de Marseille est un honneur pour ceux qui aiment la nature et à ceux qui recherchent une échappée belle. En d’autres termes, il n’y a pas meilleur endroit pour se perdre que dans le parc national. D’ailleurs, ce ne sont pas les activités qui manquent en dehors des plaisirs nautiques. Visiter le parc national c’est comprendre l’intérêt pour la préservation de ce milieu fragile doté d’une biodiversité rare au monde. Les voyageurs peuvent passer d’une Calanque à une autre et profiter des paysages immaculés qui se succèdent au rythme du bateau. A ce propos, la location d’un bateau s’impose également lorsqu’on souhaite vivre une expérience de voyage inoubliable dans les Calanques. On peut trancher entre un bateau à moteur et un Catamaran.

Le circuit dans l’archipel de Frioul

Frioul est un vrai paradis pour les plaisanciers et les férus des sports nautiques. Il s’apparente plus à une pratique d’activités nautiques qu’à une simple découverte des îles. Faire une immersion dans l’archipel de Frioul c’est comme s’évader dans un monde sorti tout droit d’un conte de fée. Au programme : la plongée sous marin, le scooter sous marin, la baignade, la bouée tractée, le farniente et la visite des îles et en particulier du Château de l’île d’If. En bref, choisir un circuit dans les Calanques n’est pas évident, raison de plus pour personnaliser son excursion en combinant les deux circuits en un seul voyage.


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