L'investissement est important pour JAL, compagnie rescapée de la faillite grâce au secours de l'Etat japonais après son dépôt de bilan début 2010. Le prix catalogue est cependant toujours bien plus élevé que celui réellement consenti aux compagnies en fonction des conditions des commandes.
"Nous allons utiliser l'A350 XWB au maximum, ce qui doit permettre un niveau élevé d'efficacité opérationnelle et une meilleure compétitivité de nos offres, tout en répondant aux nouvelles possibilités consécutives à l'augmentation des créneaux de vol dans les aéroports de Tokyo", a déclaré Yoshiharu Ueki, président de Japan Airlines.
La commande, ferme, se décompose en 18 A350-900, le premier modèle du nouvel appareil qui doit sortir des chaînes d'assemblage fin 2014, et 13 A350-1000, version allongée, ont précisé les deux firmes dans un communiqué et lors d'une conférence de presse en présence du PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, et de son homologue de JAL.
Airbus n'avait encore jamais réussi une percée importante auprès des deux grandes compagnies nippones, JAL et ANA, et la part de marché de cette firme du groupe EADS ne dépassait pas jusqu'à présent 10%. Il avait bien eu quelques appareils vendus à All Nippon Airways (ANA) et d'autres à Japan Air System (JAS) avant sa fusion avec JAL, mais jamais cette dernière n'avait encore franchi le Rubicon.
Même si les récents problèmes des Boeing 787 cloués au sol ne sauraient justifier à eux seuls l'intérêt nouveau de JAL pour les A350, la compagnie s'est apparemment laissée convaincre de réduire les risques en diversifiant sa flotte, comme le font la plupart des autres grands transporteurs aériens mondiaux. JAL a commandé au total 45 Boeing 787, dont les premiers exemplaires lui ont été livrés depuis un peu moins de deux ans, avec plus de trois années de retard sur le calendrier initial.
Entre-temps, le fait que la filiale Airbus Japan ait pendant plusieurs années été dirigée par Glen Fukushima, un Américain (qui plus est ancien président de la Chambre de commerce des Etats-Unis au Japon), n'a sans doute pas facilité la compréhension qu'avaient les Japonais des capacités et de l'envergure d'Airbus, même si le groupe européen fait jeu égal voire dépasse Boeing au niveau mondial.
Si bien que lorsque M. Fukushima fut remplacé en juillet 2010 par le Français nippophone Stéphane Ginoux, auréolé au Japon de la vente de nombreux hélicoptères Eurocopter, firme du groupe EADS dont il dirige aussi la filiale dans l'archipel, les discussions s'accentuèrent sur de nouvelles bases plus lisibles".
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