Le commerce extérieur chinois n’a pas pu atteindre en 2012 les objectifs fixés par le gouvernement, en grande partie à cause de la contraction des échanges avec le Japon, fortement affectés par les tensions politiques autour des iles contestées entre les deux pays. Même ainsi l’excédent du commerce extérieur chinois a progressé de près de 50% par rapport à 2011.
Attestant, entre autres raisons, des difficultés des économies européennes, les investissements étrangers en Chine ont sensiblement décru en 2012. Simultanément, les investissements chinois à l’étranger (hors investissements financiers) ont progressé de plus de 28%, confirmant bien la volonté des entreprises chinoises de se développer à l’étranger et pas seulement à l’export.
La Chine est désormais le premier marché au monde pour les ventes de véhicules passagers, avec plus de 19 millions d’unités vendues en 2012. Cette progression constante du nombre d’automobiles entraine une dépendance accrue de la Chine envers l’étranger pour les importations de pétrole, tendance qui devrait continuer à se renforcer, et peut constituer une source de fragilité pour l’économie chinoise dans les années à venir.
Avec 51 millions de nouveaux internautes en 2012, le taux de pénétration du web en Chine atteint désormais 42%. La progression des réseaux sociaux est encore plus soutenue grâce au rôle croissant de ceux-ci dans l’expression publique de la population chinoise.
Parallèlement à ces performances réelles de l’économie chinoise, l’écart des revenus se creuse. Les autorités chinoises ont publié début 2013 - pour la première fois depuis 2000 - des statistiques en termes de coefficient de Gini afin de mesurer les inégalités sociales. Les indicateurs montrent très clairement que la situation des moins fortunés s’est dégradée ces dernières années.
Le nouveau Président Xi Jinping a posé très clairement dès la fin 2012 les enjeux d’avenir : restructuration de l’économie chinoise autour de la demande intérieure, de l’urbanisation et de la montée en gamme technologique, lutte contre les inégalités sociales et en faveur des conditions de vie des travailleurs migrants, rôle majeur de l’investissement public ciblé dans le soutien à la croissance durable.
Selon les observateurs, les perspectives de croissance de l’économie chinoise en 2013 vont de 7.8 à 8.4% mais, plus que l’observation d’un strict objectif en termes de PIB, le discours public actuel semble indiquer que le gouvernement chinois est prêt à accepter un relatif ralentissement de la croissance si celui-ci permet de pallier aux problèmes créés par un développement trop rapide, comme les tensions sociales et la dégradation de l’environnement.
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