Interrogé sur Radio Classique concernant la baisse de décembre, M. de Romanet a confié que "le mois de janvier n'est pas non plus extraordinaire. Nous sommes dans un creux de conjoncture et évidemment, ce que je souhaite, c'est que le redémarrage se fasse dès 2013".
Il a reconnu que la réduction de 40% des vols à partir des aéroports franciliens pendant deux jours, à la demande de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) à cause d'importantes chutes de neige, avait eu des conséquences sur le nombre de passagers.
"Mécaniquement, quand vous abattez les vols d'environ 40%, vous abattez le nombre de passagers, de façon plus faible puisque vous supprimez plutôt des vols avec un faible emport. Néanmoins, évidemment, cela contribue à baisser le trafic", a-t-il relevé.
Il s'est malgré tout félicité de cette mesure qui a permis d'avoir "un week-end sous contrôle" et d'éviter que des passagers ne soient bloqués dans les aéroports parisiens.
"Nous n'avons pas eu de naufragés de l'aéroport contrairement à nos collègues anglais ou allemands qui, d'ailleurs, eux-mêmes ont détourné beaucoup d'avions chez nous. Nous avons été en mesure de les accueillir alors même que nous avions plus de neige qu'eux", a relevé M. de Romanet, rappelant que les aéroports de Londres-Heathrow et de Francfort ont dû fermer.
Quant à savoir si la baisse de trafic était due à la nouvelle stratégie d'Air France, de privilégier ses nouvelles bases de province, le nouveau patron d'ADP a estimé que c'est plutôt la "concurrence du TGV" sur les lignes intérieures qui affecte ses performances.
Enfin, M. de Romanet a considéré que le plan stratégique d'Air France --son premier client, en générant 55% de son trafic passager-- aurait "plutôt un bon impact (sur ADP) puisque ça doit conduire la compagnie à retrouver du dynamisme".
Le plan de restructuration Transform 2015 d'Air France prévoit la suppression de 5.122 postes équivalents temps-plein à fin 2013, sans départs contraints. Il vise à faire fondre les coûts du groupe à hauteur de 2 milliards d'euros d'ici à 2015. Pour ce faire, il a installé des bases à Marseille, Nice et Toulouse pour augmenter productivité des équipages et des avions".
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