La fréquentation hôtelière des Français et des étrangers a reculé de 3,4 % en juin et de 1,8 % en juillet, en lien également avec des effets de calendrier et la météo. La clientèle française a été moins présente que l’an passé en juin comme en juillet. La fréquentation étrangère est restée orientée à la hausse en juin, mais a reculé en juillet. La fréquentation des campings est également en baisse, importante en juin (- 17 %), plus modérée en juillet (- 6,3 %). Interrogés en août, les professionnels de l’hôtellerie font état d’un taux de réservation moyen à cette date de 42 % pour septembre et 28 % pour octobre. Le taux de réservation des campings est, quant à lui, de 11 % pour septembre et 14 % pour octobre.
Par rapport à l’an passé, la tendance est jugée en baisse les deux mois pour les hôtels comme pour les campings.
En juin 2012, 24 % des Français de 15 ans et plus ont réalisé au moins un voyage, tous motifs et toutes destinations confondus. Le taux de départ en voyage en France s’est établi à 21 % et le taux de départ à l’étranger à 4 %. Si le taux de départ à l’étranger est stable par rapport à juin 2011, le taux de départ en France est en baisse de 4 points par rapport à l’an passé, du fait d’un calendrier des jours fériés défavorable, l’Ascension et la Pentecôte se situant cette année en mai, alors qu’ils se situaient en juin l’an passé. En juillet, le taux de départ global est de 33 %, 30 % pour la destination France, 4 % pour l’étranger.
Le taux de départ à l’étranger est toujours stable, tandis qu’il recule de 3 points par rapport à celui de l’an passé pour les voyages en France. Cette évolution négative est à
rapprocher du fait que la saison estivale 2012 a commencé un peu plus tard que la saison estivale 2011, le début des vacances scolaires étant cette année le 6 juillet, soit 4 jours plus tard que l’an passé.
De plus, les conditions météorologiques des 15 premiers jours de juillet (pluies, orages, températures basses pour la saison) n’ont pas favorisé les départs. Le soleil n’est arrivé qu’aux alentours du 15 juillet et uniquement dans la moitié sud de la France.
En contrepartie de la hausse enregistrée en mai, le nombre de voyages réalisés en juin est en baisse de 15 %, à 17 millions. La baisse affecte aussi bien les voyages à l’étranger (- 10 %) qu’en France (- 15 %). Toutes destinations confondues, les nuitées reculent de 11 %, à 78 millions.
En juillet, le nombre total de voyages réalisés recule de 10 % par rapport à juillet 2011, à 23 millions.
La baisse est identique pour les voyages en France et à l’étranger (- 10 %). La durée des voyages est en baisse de 5 % pour la France et en légère hausse pour l’étranger (+ 1 %). En conséquence, les nuitées baissent plus que les voyages pour la destination France (- 15 % à comparer à - 10 %), et quasiment au même rythme pour l’étranger (- 9 % à comparer à - 10 %). Toutes destinations confondues, les nuitées des Français se contractent de 14 %.
En juin, pour leurs voyages en France, les Français se sont en premier lieu rendus à la campagne, qui a cumulé un tiers des nuitées, et sur le littoral (31 %). Les espaces urbains viennent ensuite, avec 27 % des nuitées, la montagne se classant loin derrière (9 %). En juillet, le littoral devient la première destination des Français, avec 39 % des nuitées, devant la campagne (30 %) ; la ville se classe loin derrière (18 %), ainsi que la montagne (13 %). Les deux mois, les nuitées sont nettement orientées à la baisse pour tous les espaces. Pour ces deux mois, Rhône-Alpes est la région qui a accueilli le plus de nuitées des Français, suivie en juin par l’Île-de-France et en juillet par PACA.
La dépense moyenne par voyage des Français s’est établie à 340 euros en juin et 361 euros en juillet, en hausse sensible pour juin (+ 14 %) et en baisse de 7 % pour juillet. Pour les voyages en France, elle est de 237 euros en juin et 293 euros en juillet. Cette somme est multipliée par 4 ou pour les voyages à l’étranger (environ 1 000 euros). Au total, la dépense relative à l’ensemble des voyages des Français s’élève à 5,7 milliards d’euros en juin et 8,2 milliards d’euros en juillet, dont respectivement 61 et 73 % concernent les voyages en France. En lien avec la diminution des voyages et des nuitées, les dépenses totales reculent en juin comme en juillet.
Toutes destinations confondues, 24 % des Français projettent au moins un voyage en septembre et 16 % en octobre. Pour la destination France, leur taux d’intention de départ pour les deux mois s’établit quant à lui à 20 % pour septembre et 12 % pour octobre. Par ailleurs, 5 % des Français comptent se rendre à l’étranger en septembre et 3 % en octobre. Parmi les 20,5 et 14,8 millions de voyages prévus par les Français en septembre et en octobre, plus de 4 voyages sur 5 sont à destination de la France. En septembre, la campagne redeviendrait la première destination des Français, avec environ 35 % des nuitées, suivie du littoral (31 %) et des villes (27 %), loin devant la montagne (environ 7 %). En octobre, la ville et la campagne seraient quasiment à égalité (avec environ 35 % des nuitées), devançant nettement le littoral (23 %). Les deux mois, la part de la montagne ne dépasserait pas 7 à 8 %. La dépense par voyage s’établirait à 581 euros en septembre et 468 euros en octobre.
Par rapport au même mois de l’an passé, la fréquentation hôtelière des Français et des étrangers a reculé de 3,4 % en juin et de 1,8 % en juillet. Le nombre de nuitées a ainsi été de 19,7 millions en juin et 22,6 millions en juillet. Les nuitées de la clientèle française (plus de 60 % du total) ont reculé en juin (- 5,5 %) comme en juillet (- 2,6 %) ; celles de la clientèle étrangère ont légèrement progressé en juin (+ 0,4 %), mais reculé en juillet (- 0,7 %). La clientèle en provenance de l’Europe a été moins présente en juin (- 5,0 %) comme en juillet (- 2,1 %). Outre la conjoncture incertaine, la baisse de fréquentation des clientèles française et européenne est à rapprocher, en juin, du calendrier des jours fériés défavorable et, en juillet, des mauvaises conditions météorologiques. Les touristes en provenance de tous les autres continents ont poursuivi en juin leur forte progression. En juillet, cette tendance favorable s’est poursuivie pour la clientèle américaine, mais des baisses ont été observées pour les clientèles en provenance d’Asie et d’Océanie, ainsi que d’Afrique, en lien avec le Ramadan qui a commencé le 20 juillet.
D’importantes disparités existent entre les différentes clientèles européennes : la fréquentation hôtelière en provenance d’Espagne et d’Italie, pays fortement touchés par la crise, s’inscrit toujours en baisse par rapport à juin et juillet 2011. Après une orientation positive en mai, les clientèles belge et hollandaise sont à nouveau en recul en juin et juillet. La fréquentation de la clientèle en provenance du Royaume-Uni se reprend en juin, mais est à nouveau en baisse en juillet.
La Russie se distingue par des progressions toujours fortes. Les clientèles suisse et des pays du Nord de l’Europe ont marqué le pas en juin, avant de renouer en juillet avec une forte progression. Les Allemands ont, pour leur part, été beaucoup moins présents que l’an passé en juin, en contrepartie du mois précédent, mais nettement plus en juillet.
En juin, la hausse sensible des nuitées de la clientèle hors Europe par rapport à la même période de l’an passé (+ 12,9 %) est alimentée par toutes les clientèles quelle que soit leur provenance. Celle de juillet est moindre (+ 2,9 %) : les nuitées des clientèles en provenance des États-Unis, d’Amérique centrale et du Sud, de la Chine et du Japon sont en hausse sensible, mais celles des clients du Proche et du Moyen-Orient reculent fortement.
En juin comme en juillet, tous les types d’espace ont enregistré une chute importante de fréquentation hôtelière. Les deux mois, la clientèle française est en baisse dans tous les espaces, le recul étant un peu moins marqué en espace urbain. La clientèle étrangère a été, pour sa part, en hausse en juin en espace urbain, ce qui, compte tenu de son poids, a plus que compensé les baisses enregistrées dans les autres types d’espace. En juillet, les tendances par espace de la clientèle étrangère ont été opposées à celles de juin, leur baisse de fréquentation en espace urbain conduisant à une baisse de la fréquentation étrangère globale tous espaces confondus.
Les taux d’occupation des hôtels sont en recul de 1,5 point en juin et de 0,5 point en juillet. Toutes les catégories d’hôtels sont concernées, hormis les deux étoiles en juillet, dont le taux est stable.
Dans l’hôtellerie de plein air, du fait du calendrier des ponts, la fréquentation est, en juin, en forte baisse par rapport à l’an passé (- 16,9 %), avec un nombre de nuitées à 9,9 millions. Elle est également en recul en juillet, pénalisée par la météo et un début de vacances scolaires plus tardif que l’an passé (- 4,5 % à 35,8 millions). Ces évolutions sont essentiellement dues à la clientèle française, dont la fréquentation chute de 24,3 % en juin et de 9,1 % en juillet. Globalement, la fréquentation étrangère a été en dessous de celle de l’an passé en juin (- 6 %) et au-dessus en juillet (+ 4,4 %). En juin, les tendances ont été très différentes suivant les pays : forte hausse pour les Italiens et les Britanniques, stabilité pour les Belges, baisse modérée pour les Néerlandais, plus marquée pour les Allemands et les Suisses. En juillet, seuls les Britanniques ont été moins présents qu’il y a un an, les autres nationalités affichant des hausses souvent importantes de fréquentation.
Le taux de réservation des hôtels, déclaré en août, s’établit à cette date à 42 % en moyenne pour septembre et à 28 % pour octobre. Le taux de réservation des campings s’établit, quant à lui, à 11 % pour septembre et 14 % pour octobre. Dans tous les cas, la tendance est jugée en baisse par rapport à l’an passé. Pour les hôtels, en septembre, le littoral et la ville prennent les premières places avec des taux de réservation de respectivement 48 % et 46 %, suivis de près par la montagne (40 %). En octobre, on retrouve la ville et le littoral en tête, avec des taux toutefois nettement plus bas que le mois précédent (34 % et 31 %). Pour les campings, le taux de réservation le plus élevé concerne les zones urbaines pour septembre (32 %) et la montagne pour octobre. Pour les hôtels comme pour les campings, quel que soit le type d’espace, les professionnels jugent que leurs taux de réservation se maintiennent par rapport à l’an passé. Les taux de réservation, mesurés à un moment donné, sont toutefois susceptibles d’évoluer au fur et à mesure que l’on s’approche du mois concerné.
En août 2012, 20 % des professionnels de l’hôtellerie et 11 % des professionnels du camping se déclarent plutôt ou très satisfaits du niveau des réservations pour les six mois à venir. Pour les hôtels comme pour les campings, ce sont les établissements haut de gamme qui ont le degré de satisfaction le plus élevé (27 % et 16 %).
le tableau de bord
Consultez la source sur Veille info tourisme: Tableau de bord du tourisme septembre 2012 - réalisation en juin et juillet 2012 et Intentions pour septembre et octobre 2012