Avec 66 % des arrivées mondiales en 2010, contre 50.2 % pour les États membres de l’UE, les pays membres de l’OCDE jouent un rôle de premier plan dans le tourisme international. En 2010, on a dénombré un total de 940 millions d’arrivées internationales dans l’ensemble des pays, soit 6.7 % de plus qu’en 2009, la progression la plus marquée concernant l’Asie-Pacifique. Les arrivées internationales dans la zone OCDE et dans la zone de l’UE ont
augmenté respectivement de 4 % et 2.7 %. Sur une période plus longue s’étendant de 2006 à 2010, la croissance annuelle moyenne des arrivées internationales dans la zone OCDE (0.8 %) et dans l’UE (-0.1 %) est restée nettement en deçà de la moyenne mondiale (2.9 %).
Une analyse des dernières données disponibles jusqu’en 2010 montre que dans les pays membres de l’OCDE, la contribution directe du tourisme au PIB et à l’emploi s’élève en moyenne à 4.2 % et 5.4 % (4.4 % et 5.7 % pour les États membres de l’UE), avec toutefois d’importantes fluctuations (graphique 0.1 – pour les métadonnées, voir la version
en ligne). Certains grands pays touristiques notamment, comme la France et l’Espagne, affichent une performance contributive très supérieure. Par ailleurs, certains pays touristiques plus petits (Portugal, Nouvelle-Zélande, Mexique, Islande) dépendent assez fortement du tourisme pour leur valeur ajoutée, leur emploi et leur balance des paiements.
Dans la zone OCDE, la consommation du tourisme interne représente une part très substantielle de l’ensemble de l’économie du tourisme : 61 % en moyenne, et plus de 80 % en Allemagne, au Chili, aux États-Unis, au Japon, au Mexique et au Royaume-Uni. Les données montrent que la consommation du tourisme interne est, en proportion de la consommation du tourisme intérieur, beaucoup plus forte dans les pays de l’OCDE que dans les économies non membres (47.5 %). Il convient de remarquer que de nombreux pays s’attachent tout particulièrement à encourager le tourisme interne, et prennent des mesures complémentaires à cet effet, car ils l’estiment tout aussi propice à l’emploi et porteur de valeur ajoutée que le tourisme international.
Parmi les destinations touristiques émergentes couvertes par le présent rapport, nombreuses sont celles qui affichent une nette hausse des arrivées et se situent, s’agissant du PIB et de l’emploi, au-dessus de la moyenne de l’OCDE et de la moyenne mondiale. Si leur part des arrivées internationales mondiales reste assez petite, l’impact potentiel du tourisme sur ces économies ne fait aucun doute. Des pays tels que l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, l’Égypte, l’Inde et l’Indonésie présentent un potentiel de croissance important pour les destinations touristiques traditionnelles.
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les gouvernements considèrent de plus en plus le tourisme comme un domaine d’activité au profit duquel il importe d’élaborer et de mettre en oeuvre des mesures de soutien, et dans lequel les bénéfices potentiels d’interventions de l’État ne doivent pas être négligés. En 2012, la préoccupation dominante des responsables du développement du tourisme demeure la crise financière et économique internationale,
ainsi que les perspectives relativement médiocres de maintes économies nationales. Certains pays ont aussi dû gérer les conséquences de grandes catastrophes naturelles – tsunami au Japon et tremblement de terre en Nouvelle-Zélande – ou de soulèvements politiques tels que ceux de différents pays du Moyen-Orient et du pourtour méditerranéen. La réaction à ces événements montre que le tourisme gagne en importance. De plus en plus, les gouvernements le tiennent, si son essor est maîtrisé et rationnel, pour une activité économique capable de stimuler les économies et de contribuer à la réalisation de bien des objectifs économiques nationaux.
lire la suite
Consultez la source sur Veille info tourisme: Tendances et politiques du tourisme de lOCDE 2012 résumé en français en ligne