"Juillet a été mauvais en raison du mauvais temps", annonce Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, contacté par Relaxnews. "Cela fait deux années consécutives que les professionnels enregistrent une baisse de fréquentation au début de l'été", poursuit-il.
En cause, le mauvais temps, mais pas seulement. Selon lui, "la crise économique en Europe a eu pour conséquence de faire baisser la clientèle étrangère en France. Cumulé à la baisse du pouvoir d'achat, à la météo défavorable mais aussi à la peur des clientèles sur l'avenir en général, vous obtenez les résultats de juillet".
Selon la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS), en juillet, le taux d'intention de départ était de 35%, en repli de 4 points par rapport à l'an dernier. Une baisse qui n'a concerné que les séjours en France, alors que l'étranger était stable.
Août ne sauvera pas la saison
Selon Protourisme, les nuitées en France ont chuté de 8% en juillet en hébergement marchand, et sur l'ensemble de l'été, il faut tabler sur un recul de 5%.
Des chiffres confirmés dans l'hôtellerie, selon l'analyste MKG Hospitality. En juillet, le taux d'occupation des établissements de la Côte d'Azur s'est contracté de 2,4 points, tout comme ceux de Bretagne (-1 point).
Août compensera difficilement cette perte, note la direction rattachée au ministère de l'Economie. Selon ses prévisions, toutes destinations confondues, 40% des Français ont prévu de partir en vacances le mois prochain, soit un recul de 4 points par rapport à l'an dernier.
33% des Français ont l'intention de s'octroyer quelques jours de vacances au sein de leurs frontières en août, soit une baisse de 3 points en une année. Les destinations étrangères sont moins touchées par cette baisse des intentions de départs (-1 point, à 5%).
"Il est quasiment impossible de remonter la pente", affirme Didier Arino. Il ajoute :"Il sera compliqué de faire aussi bien que l'an dernier, comme août 2011 avait été excellent. Si on termine la saison sur une baisse des nuitées de 4%, ce sera miraculeux".
La dernière minute, dernier espoir
"D'une part, le décalage du calendrier scolaire implique des départs en vacances plus tard dans le mois. D'autre part, les consommateurs de produits touristiques ont gardé en mémoire les mauvaises conditions météorologiques des débuts de juillet des saisons précédentes. Ils ont pu constater que 2012 n'offrait pas plus de garantie de ce point de vue, et choisissent, quand ils le peuvent, de reporter leur congé sur fin juillet et août", a déclaré Vanguelis Panayotis, directeur des Opérations de MKG Group.
La fin août pourrait ainsi profiter des reports et des réservations de dernière minute. "Les deux dernières semaines d'août s'annoncent déjà bien réservées", poursuit le directeur de Protourisme. "Certains opérateurs affichent complets".
"Les deux dernières semaines sont moins chères et les vacanciers se souviennent que la météo avait souvent été meilleure fin août qu'au début du mois", rappelle Didier Arino.
Même constat du côte de l'hôtellerie de plein-air. Guylhem Feraud, président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA) compte sur les réservations de dernière minute pour faire une saison "équivalente ou presque à l'an dernier".
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