Suite de la passionnante interview d’Aala qui travaille au Japon grâce à un PVT! Cette fois, on va parler de la difficulté de s’adapter au Japon, du voyage et des Japonais et…du sexe au Japon!
Quel est ton sentiment sur le Japon après ces quelques mois ?
J’ai l’impression de rater quelque chose. Du fait que je ne parle pas la langue, et qu’en plus je suis un GAIJIN (étranger ou Alien, oui Alien, c’est le mot officiel pour nous désigner ici LOL), beaucoup de choses ne me sont pas accessibles.
Le Japon est un pays si particulier, s complexe et si paradoxale que si tu ne parles pas la langue tu seras très frustré. C’est un pays qui ne se fait pas en une semaine à Tokyo pour y passer la majeure partie de son temps à Roppongi (quartier des étrangers à Tokyo).
Ici c’est à la fois accueillant et moins accueillant à la fois. Le Japon était fermés sur le monde jusqu’à la fin de la 2nde guerre mondiale. Il n’y avait pas d’étrangers sur le territoire « sacré » jusqu’au débarquement des Américains. Donc nous, les Gaijins, nous sommes comme des curiosités que les locaux n’osent pas approcher, ou alors très peu.
Mais ce pays à une telle histoire (plus de 5000 ans quand même ce n’est pas rien) et une telle complexité et diversité qu’il te donne envie d’en savoir plus (en tout cas c’est mon cas).
Trois choses que tu aimes au Japon et trois choses que tu n’aimes pas ?
Les 3 choses que j’aime bien ici :
- le respect, le respect et le respect. Ici on vous dira « pardon », on ne vous dira pas un mot de travers, les juniors respecteront les seniors, même les yakuza aideront les personnes âgées à traverser la route
- le fait d’agir en groupe et de penser en groupe et non pas en individualiste. Ici le groupe passe avant l’individu (ce qui est parfois très négatif). Tu peux ressentir cela notamment dans les zones sinistrées par le tsunami, où les étudiants on sacrifiés leurs vacances d’été pour aider les personnes dans le besoin.
- La tradition : c’est devenu tellement rare de trouver un pays qui ne soit pas occidentalisé ou américanisé à outrance, que lorsque j’en trouve un j’aime énormément. Par exemple, ici ils célèbrent toujours les jeunes de 20 ans avec une cérémonie un peu traditionnelle durant laquelle les filles portent de somptueux kimonos. Même les combats de sumos sont empreints de tradition.
Les 3 choses que j’aime le moins :
- le fait que tous les étrangers soient considérés comme étant américains. Oui, oui pour la majorité des Japonais, Gaijin = Américain. Donc lorsque l’on vous parle on vous parle automatiquement en anglais, même si vous essayez de parler en japonais on vous répondra en anglais
- le fait que l’on nous considère parfois comme de simple « dictionnaires sur pattes ». Il m’est arrivés de nombreuses fois (et je ne suis pas le seul, malheureusement) d’être approché par des Japonais qui voulaient juste pratiquer leur anglais ou leur français dans le but d’un examen. Ils agissent amicalement, ne disent pas leur but, et une fois l’examen passé ils ne vous donnent plus de nouvelles. Ambiance, ambiance LOL….
- le fait que l’on puisse m’ignorer parce que je suis étranger. Dans le train je vois souvent des gens me regarder et quand je les regarde ils tournent la tête (la peur et la curiosité par rapport au Gaijin comme on dit). Mais ce qui est le plus embêtant c’est quand on parle de vous à votre ami(e) japonais(e) sans même vous adresser la parole. Par exemple, un jour je portais le maillot de foot du Japon (après la victoire des japonaises en coupe du monde de football) et j’étais avec une amie à un café. Une dame âgée s’arrête près de nous et parle à mon ami : « Oh c’est bien, votre ami il porte le maillot de Japon, il est vraiment bien ce garçon, il doit beaucoup aimer le Japon », le tout sans même m’adresser la parole ou me regarder.
Autre exemple : je donne des cours de français essentiellement dans des cafés de types starbucks. Je donne parfois 4 ou 5 cours dans la même journée. Tu te douteras bien que je ne vais pas boire un café à chaque fois. Un jour, une employée d’un café vient et s’adresse à mon étudiante pour lui dire « le jeune homme avec vous doit absolument consommer quelque chose ». Je la regarde, ne dis rien malgré le fait que j’avais tout à fait compris ce qu’elle venait de dire, et dans ma tête je me dis « Youhou je suis là, j’existe, tu peux me parler à moi directement su sais »…. J’avoue que c’est frustrant à force….
En effet c’est spécial. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment propre au Japon. J’ai peu rencontré de Japonais en voyage. C’est étonnant si l’on tient compte de leur niveau de vie et de la population. Comment expliques-tu cela ?
Très facile : le japonais voyage énormément, c’est d’ailleurs l’un des peuples qui voyage le plus au monde. Mais le japonais voyage au même endroit, dans les mêmes conditions et en groupe, sur de courtes durées. Il y a plusieurs éléments à prendre en compte :
- les Japonais sont accrocs au travail (surtout les hommes car les femmes travaillent moins) et ne disposent que de très peu de vacances (jamais plus de 7 jours d’affilés en général, mais un total de 4 ou 5 semaines annuelles en tout),
- les vacances sont presque les mêmes pour tous : la GOLDEN WEEK (semaine de début Mai) où la majorité des Japonais vont voyager, la SILVER WEEK (semaine en Septembre), les LUCKY MONDAY (4 lundi fériés annuels créés spécialement pour donner plus de congés aux travailleurs), la Nouvelle année (essentiellement réservés pour rentre dans sa ville natale et visiter sa famille),
- les femmes voyagent plus que les hommes. Le Japon est un pays Patriarchal où les hommes « dominent ». En clair, et en général, les hommes travaillent (toute la journée) et les femmes restent à la maison pour s’occuper des enfants. Mais avant de se marier les femmes travaillent, tout en habitant encore chez leurs parents, afin d’économiser pour leur mariage.
Mais, les hommes ont ce sentiment qu’ils se doivent de subvenir aux besoins des femmes et donc les « gâtent » à outrances, notamment lorsqu’ils essayent de les séduire. Au final les hommes payent les restaurants, les sorties aux bars, … et les femmes sont toujours invitéss, ne payent pas de loyer et économisent beaucoup d’argent. Résultat des courses, les hommes sont trop occupés et dépenses beaucoup d’argent pour séduire les filles, et les filles disposent de bonnes économies et donc en profite pour voyager,
- les Japonais voyagent là où les Japonais sont. Les destinations les plus répandues sont Hawaii, Guam, Cairns, Paris et Mont St Michel, New York, … Pourquoi ? Tout simplement parce que les sociétés de tourismes japonaise y ont achetés beaucoup de propriétés (hôtels, restaurants, boutiques de souvenirs, …) et qu’ainsi elles peuvent conserver l’argent des japonais au Japon. Quand les Japonais voyagent à l’étranger ils dépensent souvent « Japonais ». Nous croyons que quand ils viennent chez nous c’est un bénéfice important pour notre industrie de tourisme, mais au final pas tant que cela. Pour la petite anecdote, si tu croises des Japonais qui sont allés en France, demande leurs où ils ont voyagé, et dans plus de 80% des cas tu auras « Paris et Mont St Michel ».
- la sécurité est un facteur décisionnel important. Le Japon est le pays le plus sûr au monde (un jour je lisais les chiffre de viols dans le monde datant d’il y à quelques années de cela et tu pouvais constater un grand écart : France 65000 par an, USA 235000 par an, Japon 9000 par). Ici tu peux oublier ton portefeuille plein d’argent dans le train, on te le rendra, tu peux sortir dans la nuit dans n’importe quelle rue et tu ne te feras pas agresser. Donc quand les japonais voyagent, la sécurité est importante pour eux,
- les préjugés et la sur médiatisation des événements. Pour la majorité des Japonais, les pays d’Afrique, d’Amérique du Sud sont extrêmement dangereux. Si toi Fabrice tu leur disais où tu étais allés ils te regarderaient un peu bizarre l’air de te dire « mais c’est très dangereux ce que tu as fais » ( NDLR : en France, beaucoup de monde aussi pense la même chose). Et puis la sur médiatisation est hallucinante.
Il y à un an et demi j’ai passé Halloween à Portland, Oregon – USA. Quand je dis ça aux Japonais j’ai souvent la même réaction : « Mais c’est dangereux Halloween aux USA » alors je demande pourquoi et j’obtiens toujours la même réponse « Parce qu’il y a quelques années de cela un étudiant Japonais qui ne parlait pas bien anglais a été tué par un habitant d’une maison qui lui demandait de quitter sa résidence et que le Japonais ne comprenait pas ». Donc une histoire peut les marquer car elle sera sur exposée dans les médias (étant donné que le pays est très sûr, les médias n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent et donc font tout un pataquès d’un événement lambda)…
J’ai lu il y a peu sur ta page Facebook que les jeunes Japonais se désintéressaient des relations et du sexe ? Etonnant ! Pourquoi ce phénomène ?
Très simple et très complexe à la fois. Il faut savoir qu’au Japon, le sexe n’est pas tabous et que les pratiques y sont très débridées, notamment en terme de Sadomasochisme (je suis d’ailleurs allés à une soirée bondage un jour et j’écrirais un article prochainement dessus). D’ailleurs il y a un événement annuel qui fait halluciné beaucoup de personnes, et auquel j’assisterai le 1er avril de cette année : LE FESTIVAL DU PENIS… Oui, oui du PENIS… C’est quoi ? C’est une journée durant laquelle (dans certaines villes uniquement) est promû le sexe. Des femmes (ou travestis) portent un énorme pénis en bois dans les rues de la ville, pendant que les enfants sucent des sucettes en forme de pénis ou de vagins (oui oui oui j’utilise des mots cochons alors qu’il y a des enfants qui sont impliqués : Welcome to Japan). Cette cérémonie date de plusieurs siècles. Il y a un livre est d’ailleurs très intéressant pour comprendre la relation entre les japonais et le sexe : SEX AND THHE JAPANESE.
Autre fait qui montre cette ouverture au sexe, c’est le monde Otaku (Mangas, Animes et Cosplay). Il est courant de voir les Japonais lire des Hentais (mangas sexuels) dans les métros sans que cela ne choque personne. Je suis aussi allé au Comic Market aka COMIKET (plus grand événements Otaku au monde réunissant 500000 personnes sur 3 jours, 2 fois par an) et tu peux y voir des milliers de cosplayers, majoritairement des filles, habillés et agissant de manière très sexuelle ou « soumise »
Donc quand tu vois cela, et que tu lis l’article que tu as pu voir sur ma page Facebook, tu te dis qu’il y a un problème. En faites, il semblerait qu’il y en ait plusieurs :
- le coût de la vie : être célibataire est plus « rentable » qu’être en couple, surtout si vous avez un enfant. Ceci explique aussi le très faible taux de natalité du pays : 1,4 enfant par couple (alors qu’il en faut au moins 2,1)
- les garçons sont « faibles » : ils n’osent pas aborder les filles, vivent de plus en plus dans leur monde virtuel (ne pas oublier que le Japon est le pays le plus développé au monde en terme de hautes technologies).
- le manque de repère paternel pour les garçons : beaucoup d’hommes qui travaillent sont Salaryman (employés de bureau) et travaillent TROP. Au final ils ne sont jamais à la maison et sont dévoués à leur entreprise. Ceci influence très fortement leurs enfants mâles qui n’ont aucun réel repère. D’ailleurs il est très courant de voir des garçons épouser des filles bien plus âgées qu’eux pour continuer à vivre le repère maternel qu’ils ont toujours eu.
- les filles sont trop « gâtées » : comme je le disais avant, les filles profitent et les garçons travaillent et subviennent à leurs besoins (pas toujours mais assez souvent, même si cela est en train de changer considérablement de nos jours). Donc les garçons pensent que cela revient beaucoup trop cher de séduire une fille (ce qui, par expérience, n’est pas si faux que ça).
- les filles peuvent avoir des standards élevés : j’ai rencontré beaucoup de gens depuis que je suis au Japon et donc beaucoup de filles, très souvent célibataires. Pour le fun, je suis même allé dans une soirée speed dating et me suis inscris sur un site japonais du même genre que meetic. J’y ai fait un constat hallucinant : très souvent quand tu rencontres une fille, elle va te poser des questions de genre : « quel est ton travail ? » « quel est ton salaire ? », et ce sans aucun tact ni remords. Elles sont claires et directes. Heureusement elles ne sont pas toutes comme cela, mais ça arrive quand même très fréquemment. Je lisais d’ailleurs les résultats d’une étude menée il y a quelques années de cela, qui disaient que les filles japonaises voulaient, en majorité, que leurs maris gagnent au minimum 4 Millions de Yen annuels net (environ 40 000 euros net). Cela donne le ton.
Pour infos, j’ai entendu ci et là qu’il y aurait environ 70% des filles majeures à Tokyo qui seraient célibataires….Ce qui ne m’étonnerait pas.
70%, c’est énorme ! Bon, en même temps, c’est un côté des relations hommes-femmes qui ne me plairait pas. J’imagine qu’il est difficile de s’intégrer en étant étranger au Japon non ? D’ailleurs, il y en a peu il me semble. Hormis la barrière de la langue, quels sont les obstacles les plus importants ?
Oui au final. Tu es et tu resteras un Gaijin au Japon. Tu es un Alien, un étranger et tu ne peux pas le cacher. Tu n’es pas petit de taille, tu n’as pas un petit nez, tu n’as pas les yeux bridés et la peau blanche. Donc oui il peut être très difficile de s’intégrer au Japon. Il n’y a pas de réel racisme exacerbé comme on peut le voir dans certains pays (quoique certaines personnes pensent que la race japonaise est pure car le pays était fermé durant des siècles). Même les nationalistes « racistes » ne sont pas violents. Ils ne font que des discours « haineux » du haut de leur camion noir mais ne t’interpellent jamais et ne t’agressent jamais. Le japonais en soit n’est pas méchant ou violent.(NDLR : cela a dû changer depuis l’invasion de la Chine et Nankin)
En fait, ce que je ressens c’est que les Japonais n’ont rien contre les étrangers en soit. Je veux dire par là qu’ils aiment les étrangers, mais qu’ils n’ont pas été habitués à en avoir chez eux, vu que le pays à ouvert ses portes qu’après le 15 août 1945, soit il y a à peine plus de 65 ans. Par contre le gouvernement ne veut pas trop avoir d’étrangers, donc les procédures d’immigration sont assez strictes. Mais d’un côté je les comprends sur certains de leurs arguments. Il faut savoir que beaucoup d’étrangers mâles viennent au Japon en pensant que les Japonaises sont des filles faciles et donc viennent ici pour « chasser »… Ce sont des « hunters ». Ces personnes sont très voyantes, très présentes à Roppongi notamment, et créent une très mauvaise image pour la communauté des étrangers. Ce sont des personnes qui oublient que les japonaises sont des êtres humains et non pas de vulgaire bout de viande avec lesquels ont peut avoir des relations sexuelles.
De plus, ajoutes à cela l’étiquette et des règles de comportements qu’il est difficile d’assimiler pour les étrangers et tu comprendras que la vie n’est pas facile au quotidien. Il faut savoir qu’au Japon tout est extrêmement codifié et que tous les comportements sont analysés. Alors même si on nous tolère quelques écarts, il n’est pas rare de voir les Japonais être « énervés par nos comportements. Par exemple, le marché aux poissons de Tsukiji à été, pendant un moment, fermés aux étrangers car beaucoup de mauvais comportements ont eu lieu là-bas.
Enfin dernier point, mais non des moindres, la langue. Le japonais en soit, du moins les basiques, ne sont pas difficile à acquérir. Toutefois la grammaire est totalement différente de la notre et surtout il y a les très nombreux niveaux de politesse, selon la personne à qui l’on s’adresse, qui font que l’acquisition de la langue japonaise n’est pas si aisé que cela. Et surtout il y a les fameux caractères d’écritures composés en 3 familles :
- les Hiraganas : 105 caractères syllabiques utilisés pour les mots d’origine japonaise
- les Katakanas : 105 caractères syllabiques utilisés pour les mots d’origine étrangère
- les kanjis : plus de 10000 caractères chinois signifiant tous quelque chose (il faut en connaître 1945 pour la vie de tous les jours et être capable de lire le journal)
Il faut environ 2 ans en école de langues japonaise, tous les jours, pour bien maitriser le japonais.
Donc au final il n’est pas si aisé que cela de s’adapter au Japon, mais cela reste quand même une expérience très intéressante.
J’en suis certain ! Et la suite pour toi ?
Mon PVT se termine en mai 2012, dans moins de 3 mois (snif, snif, snif)… Je rentre en France, je change mon passeport, je fais 2 ou 3 formalités administratives et je repars en juillet 2012 (entre temps je passerais par la Tunisie). 2 options s’offrent à moi :
- je débloque suffisamment de fonds et je reviens au Japon pendant 2 ans pour apprendre le japonais en école. Pour cela il faudra que je présente un justificatif bancaire prouvant que je dispose de 20000 euros sur mon compte et que je paye en une fois les 6 premiers mois d’écoles (environ 4000 euros). Si je fais l’école pendant 2 ans, le but est de maitriser la langue pour partir à la conquête du Japon et de visiter l’ensemble du pays en une année de manière différente. Je pense notamment faire une grande partie à pieds (peut-être entre Hiroshima et Tokyo soit un peu moins de 1000 km) et une autre à vélo.
- Je n’obtiens pas le vise étudiant pour le Japon, je reviens à Tokyo en visa touriste au moins 3 mois pour essayer de trouver une solution. Si je ne trouve pas de solutions, je vais en Corée du Sud en PVT
Un dernier mot ?
Je vous invite vraiment à venir visiter le Japon et à jeter un œil sur mon site (qui sera remis à jour d’ici fin février 2012) Un Gaijin au Japon. Avant de venir au Japon j’avais jeté un œil sur les différents sites et blogs et j’avais constatés que tous étaient faits par des vrais passionnés du Japon. Je ne suis pas un passionnés, juste un voyageur qui aime découvrir de nouvelles choses et vivre de nouvelles aventures. Donc j’espère pouvoir donner un contenu différent de ce qui se fait. Et merci à toi Fabrice pour cette interview et cette opportunité que tu m’offres. J’aime beaucoup ce que tu fais et ce serait cool de se rencontrer quelque part sur le globe…
Ah oui, chose très importante. Je sais que le Japon est un pays riche et que beaucoup pense qu’ils n’en ont pas besoin, mais plus de 20 000 personnes ont souffert directement du tsunami. Je suis allés faire du volontariat dans la zone sinistrés (à Kamaishi, Iwate Prefecture, Tohoku) en septembre 2011 et ce que j’ai vu m’a donné envie de pleurer. J’y retournerais en Mars 2012. Je vous invite à faire des dons ou même à venir sur place et aider ces personnes qui aujourd’hui ont tout perdus et vivent dans des préfabriqués avec leurs enfants. Merci pour eux.
Merci à toi pour cette longue interview ! Vraiment passionnante je dois dire ! Cela m’a encore plus donné envie d’aller au Japon et même d’y passer quelques mois !
Et vous, est-ce un pays qui vous attire ? Connaissez-vous le Japon ?
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