Prenez 120 000 âmes, entassez-les sur une île qui ne fait pas même 2 km carrés (Central Park en couvre 3,4…), laissez mijoter le tout sous le soleil taraudant de l’océan Indien, et vous obtenez Malé, capitale des Maldives et l’un des endroits les plus densément peuplés de la Terre… dans un pays qui en est l’un des plus épars.
Immense archipel de 1200 îles disséminées sur 90 000 km carrés – soit un peu moins que l’Islande -, les Maldives comptent parmi les lieux les plus édéniques de la planète: innombrables atolls frangés de cocotiers, lagons luminescents qui semblent branchés en permanence sur des néons, liserés sablonneux doux comme de la farine, îlots entourés de coraux bigarrés et, surtout, faune aquatique absolument incroyable.
Mais quand on s’éloigne de Malé en bateau, on pourrait croire que la ville est sur le point de déborder de toutes parts: tout le front de mer – et, finalement, l’ensemble de l’île principale où s’étend cette ville – est occupée par des immeubles plus ou moins en hauteur, répartis sur un écheveau de rues à angles droit, où il est très facile de se perdre, à moins d’avoir un guide – comme ceux, excellents, du Club Med Kani.
Hormis respirer la fumée de milliers de motos qui fourmillent en ses rues, qu’y a-t-il donc à voir, à Malé? D’abord, la Vieille Mosquée du vendredi, construite en briques de corail et flanquée d’un minaret aux allures de tour Martello; puis la Grande Mosquée du vendredi, immaculée et couronnée d’un dôme doré; mais aussi le Sultan’s Park – l’un des rares véritables espaces verts de cette jungle urbaine -, ainsi que d’innombrables immeubles multicolores à l’architecture improbable.
Surtout, Malé permet mieux que nul autre endroit de tâter le quotidien des Maldiviens, peuple musulman homogène et descendant de colons venus du sud de l’Inde et du Sri Lanka, qu’on rencontre au marché aux poissons, devant les étals de fruits et légumes, dans les cafés, au port ou encore le long de Boduthakurufaanu Magu, la “Marine Drive” qui ceinture l’île.
Mais n’essayez pas de trouver une terrasse pour étancher votre soif avec une bière fraîche: les prescriptions de l’islam sont ici observées à la lettre, et nul n’est autorisé à vendre des boissons alcoolisées. Même pas le droit d’emporter avec soi une petite flasque de rhum agricole: toute importation du genre est interdite par la loi. Ne reste plus qu’à retourner au complexe de villégiature, là où c’est non seulement permis, mais encore encouragé…
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