C’est au fin fond de la
zone industrielle de Pariacabo près de Kourou,
que nous finissons par trouver le site archéologique de la Carapa,
perdu au bout d’un chemin
Rendez vous pris par téléphone,
quelqu’un viendra nous ouvrir la lourde porte grillagée
et hérissée de fils de fer barbelés,
qui protège le site des vandales.
Ce site de l’époque pré-colombienne,
aurait été révélé aux archéologues en 1904
par les Amérindiens de Kourou
Mais elles auraient été véritablement « découvertes » en 1992
Ces rochers ont probablement été gravés par les indiens Kali'na
(appelés Galibis par les colons)
C'est-à-dire depuis des milliers d’années
(7 000 ans ? )
Des gravures mesurant entre 10 et 50
cm
représentant des formes dites anthropomorphes
(de forme humaine)
Ces figurations ont
toutes des poses identiques,
bras écartés levés, jambes repliées
vers le haut ou quelquefois vers le bas,
Ces variantes sont assez énigmatiques
L’une d’entre eux présente une coiffe plus imposante,
peut être un personnage au sommet de la hiérarchie ?
Toutes ont des coiffes aux formes géométriques
Celle-ci représente-t-elle un accouchement ?
Ici les mains de ce personnage
ont la forme d’un faciès humain
Un visage expressif nous observe depuis la nuit des temps
On y trouve aussi quelques polissoirs
et ici un poisson ...
Un sentiment d’abandon et de frustration nous gagne au moment de refermer la lourde porte. Les roches gravées de la Carapa, précieux patrimoine amérindien, resteront encore pour longtemps dans l’oubli et dans l’indifférence générale. |
Les amérindiens Kali'na prédominaient dans la région avant la venue des Français, jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Les fouilles archéologiques menées avant la construction du barrage de Petit-Saut sur la Sinnamary, à quelques kilomètres au nord de Kourou, ont permis la découverte de traces de présence amérindienne vieilles de deux mille ans. Il existe un site près de la ville, appelé
« les Roches Gravées », où l’on peut voir des exemples d’art rupestre amérindien. Il se situe à quelques centaines de mètres du pied du mont Carapa, à l’arrière de la zone
industrielle de Pariacabo que l’on traverse pour rejoindre le pont du Kourou sur la route de Cayenne. Ce sont les explorateurs français Henri Coudreau et Jules Crevaux qui sont les premiers à mentionner les gravures amérindiennes
en Guyane, au début du XIXe siècle, mais on doit attendre 1955 pour qu’un chasseur
de papillons, Eugène Le Moult, ne redécouvre les roches de Carapa. Sa
trouvaille sera à nouveau oubliée pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’un chercheur du CSG, Yves Dejean, tombe sur une vieille carte de la région
mentionnant les roches. Il les retrouve, et le mont Carapa étant sur propriété du CSG, celui-ci décide de mettre en valeur le site et y construit
des carbets pour les protéger des intempéries. |
Consultez la source sur Balladine.net: Guyane Kourou les roches gravées de la Carapa