Quand l’Empire islamique rencontrait l’Empire chinois. Ne manquez pas l’occasion de sillonner une partie de cette route unique au monde, qui a longtemps été un ensemble de pistes où circulaient les marchandises entre l’Ouest et l’Est.
Samarcande, Bagdad, la Chine : telles étaient les différentes étapes de la fameuse Route de la soie. Il s’agit d’un ancien réseau de routes commerciales qui reliait l’Europe à l’Asie, plus précisément la ville d’Antioche (Turquie) et de Chang’an (Chine).
Au fil du temps, cet itinéraire fut progressivement abandonné, les guerres entre byzantins et turcs ayant entraîné la chute de Constantinople au 15 ème siècle. Les Occidentaux cherchèrent alors une nouvelle voie qui les conduirait jusqu’au Indes, d’où l’expédition d’un certain Christophe Colomb. La disparition progressive de cette route va donc faire vivre à l’Europe un tournant dans son Histoire : la conquête du nouveau continent.
Néanmoins, elle revêt des souvenirs intéressants à découvrir par les touristes et les passionnés d’Histoire.
L’impact sur les civilisations
La Route de la soie a su lier des populations diversifiées : tokhariens, turcs, byzantins, sogdiens, perses et chinois. A l’époque où elle était opérationnelle, les richesses disponibles étaient abondantes et les civilisations devinrent mercenaires ou maraudeurs. Cette situation a contribué à faire apparaître des guerriers avides de conquête de terres fertiles.
Les effets inhérents à la route de la soie s’apparentent à ceux de la mondialisation. Elle fascine particulièrement ceux qui souhaitent comprendre le processus de l’intégration culturelle et politique. Les conséquences sont donc multiples, à commencer par l’unification des états militaires créés par les nomades chinois.
Elle a aussi donné naissance aux religions bouddhiste (Chine) et islamique (Asie centrale), au manichéisme et au nestorianisme. Elle a poussé au sommet l’empire des turcs Khazars et a abouti à la naissance des plus grands empires, notamment celui des Moghols en Inde et de l’Empire ottoman.
L’impact sur la culture
Utilisée fréquemment par les pèlerins bouddhistes de l’époque, elle a permis d’ouvrir la voie aux découvertes de la Chine par l’Occident. C’est grâce à elle que nous avons pu avoir accès à la boussole, au papier, à la poudre, au papier-monnaie, etc…Dans le sens inverse, elle a permis d’introduire plusieurs religions étrangères en Chine, notamment le christianisme et le bouddhisme.
L’art du bouddhisme s’est répandu jusque dans la vallée de l’Indus : actuel Afghanistan, Bangladesh, Pakistan, Nord de l’Inde. Il a laissé comme héritage de nombreux vestiges découverts vers la deuxième partie du 19 ème siècle. Par ailleurs, d’autres sites furent abandonnés et recouverts par le sable du désert. On ne retrouvera jamais certains d’entre eux.
Dans la région, on assistait à l’unification des courants persans, occidentaux, chinois et indiens, plus connue sous le terme « art sérindien ».
De 1860 à 1925, la Route de la soie fut parcourue et fouillée par les investigateurs et les savants venant de la région ouest. Elle restera à jamais gravée dans l’histoire et constitue un symbole fort de la rencontre entre différentes civilisations.
Une nouvelle Route de la soie ?
Le saviez-vous ? La Chine, l’Europe et plusieurs pays du centre de l’Asie travaillent actuellement sur la construction d’une route qui traverserait la Turquie, l’Iran, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan.
Sa construction rééquilibrerait un peu plus la balance commerciale mondiale, actuellement favorable à l’Est.
Mais ce projet doit faire face à de nombreux obstacles, notamment les relations tendues entre l’Iran et ses voisins concernant le partage des eaux de la mer Caspienne. Le pays a d’ailleurs été sanctionné par l’ONU, ce qui a délaissé la portion de route qui descend depuis la Turquie.
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