MONTRÉAL – Qualifiant les compressions envisagées par le gouvernement Couillard de véritable «régression tranquille», la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) estime que d’autres solutions existent pour renflouer les coffres de l’État et réduire la dette, sans charcuter les acquis collectifs et le modèle québécois.
Dans un mémoire présenté à la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise, la FECQ propose des initiatives pour financer l’État québécois sans sabrer dans les programmes sociaux.
Le président de la Fédération, Alexis Tremblay, estime «louable» qu’un gouvernement veuille contrôler ses dépenses, précisant que «contrôle» ne veut pas dire «recul».
Selon la FECQ, la priorité doit être de protéger les plus vulnérables de la société.
La Fédération étudiante recommande notamment la mise en place d’une taxe de luxe sur les biens. La FECQ cite entre autres la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui a établi qu’une taxe de 5 pour cent sur les voitures de luxe, par exemple, rapporterait un milliard à l’État.
La FECQ propose aussi une augmentation des paliers d’imposition pour accentuer leur caractère progressif. Selon la Fédération, un impôt «plus équitable» améliorerait les conditions de vie de la classe moyenne tout en augmentant les revenus de l’État.
Alexis Tremblay déplore qu’une nouvelle tendance s’impose au Québec: les citoyens assument de plus en plus le financement des services au lieu que ce soit la collectivité qui partage équitablement les coûts. À titre d’exemple, il explique que depuis 15 ans, l’impôt des particuliers a baissé alors que la taxe à la consommation a augmenté de 10 pour cent.
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