MONTRÉAL – Une étude réalisée par des scientifiques de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et de l’Université McGill fait ressortir la nécessité de mieux cerner, traiter et coordonner les services pour les jeunes à risque de suicide.
Selon cette étude, qui vient d’être publiée dans La Revue canadienne de psychiatrie, des progrès ont été réalisés ces dernières années au Québec. On y affirme toutefois que la problématique du suicide des jeunes doit encore être traitée de manière plus efficace et coordonnée. Ainsi, plus de vies pourraient être sauvées grâce à une détection précoce, une sensibilisation du public et un partage de l’information entre les professionnels.
Pour les besoins de cette étude, les scientifiques ont comparé les cas de 67 victimes de suicide de 25 ans et moins avec 56 sujets témoins vivants. Ils ont évalué leur profil psychopathologique et ont déterminé quels services auraient été le plus indiqués. L’équipe a ensuite comparé ces besoins avec les services qui ont été réellement reçus.
Les résultats de cette étude montrent qu’une grande majorité des victimes de suicides souffraient de troubles mentaux. Les victimes étaient plus susceptibles que les sujets témoins d’avoir besoin de services pour traiter des troubles dus à la consommation de substances et à la dépression. L’enquête a aussi décelé un manque criant en ce qui concerne la formation, la coordination et la continuité des soins.
En 2009, le suicide était la deuxième cause de décès des Canadiens de 15 à 34 ans. Et 90 pour cent des personnes mortes par suicide étaient atteintes de troubles mentaux.
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