MONTRÉAL – Les autorités de santé publique d’Abitibi-Témiscamingue n’ont pris aucune chance avec un patient qui s’est présenté jeudi dans un établissement de santé avec des symptômes qui pourraient s’apparenter au virus Ebola.
La Direction de la santé publique (DSP) régionale, qui ne veut donner aucune information sur l’identité, le sexe du patient et l’endroit où il a été hospitalisé, estime toutefois qu’il s’agit d’un cas à faible risque.
«Je ne suis pas inquiet», a déclaré d’emblée à La Presse Canadienne le docteur Éric Lampron-Goulet, de la DSP.
«Le risque que la personne ait réellement l’Ebola est considéré comme très faible, autant au niveau de l’histoire clinique qu’au niveau du contact que la personne a eu et qui la met potentiellement à risque. Ces deux facteurs nous disent que cela pourrait être compatible avec l’Ebola, mais que c’est à faible risque», a-t-il précisé.
La personne a aussitôt été placée en isolement dans ce que l’on appelle une «chambre à pression négative» dotée d’un sas, où elle ne peut avoir de contact physique ou aérien avec qui que ce soit, et le personnel traitant est aussi soumis à un protocole très strict.
«Le personnel porte un masque et la visière, un habit complet de protection», a expliqué le spécialiste en santé publique et en médecine préventive, ajoutant que l’on retrouve de telles installations dans tous les hôpitaux d’Abitibi-Témiscamingue.
Le docteur Lampron-Goulet a précisé que le patient n’a pas voyagé lui-même dans un des pays à risque (Liberia, Sierra Leone et Guinée), mais qu’il a eu un contact avec une personne qui y avait séjourné.
«La personne a eu un contact qui pourrait nous faire penser à un cas d’Ebola, mais par contre, de ce qu’on sait sur le contact, le risque est faible.»
Des analyses de laboratoire visant à déterminer s’il s’agit du foudroyant virus africain ont été demandées tant au laboratoire de santé publique du Québec qu’au laboratoire national de santé publique de Winnipeg et les résultats seront connus d’ici la fin de la journée, ce samedi.
Les personnes qui ont été en contact avec le ou la patiente ont également été rejointes mais se sont fait dire de ne pas s’inquiéter car les autorités insistent sur le fait que leur niveau de suspicion est faible. Ces personnes ont simplement été avisées de prendre leur température deux fois par jour et de rapporter toute anomalie.
D’ailleurs, même si elle devait atteinte, la personne hospitalisée ne représenterait pas une menace, du moins pour l’instant, précise le docteur Lampron-Goulet.
«Le risque de transmission est élevé lorsque la personne est décédée ou proche du décès. Le risque de transmission, si jamais la maladie était confirmée, est encore très faible», a-t-il dit.
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