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Entérovirus EV68  un virus étrange inquiétant et mystérieux… ou pas

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Sante_et_scienceQuand il est question de virus, les médias rivalisent de superlatifs. Je comprends qu’on évoque avec des mots terribles l’épidémie Ebola en Afrique, mais effrayer tout le monde à propos de l’entérovirus EV68, c’est exagéré. On veut faire des nouvelles virales, mais bien souvent, la panique va plus vite que la raison.

L’EV68 est un virus qui infecte surtout les enfants (l’âge moyen est de quatre ans, actuellement) et peut causer des difficultés respiratoires et des crises d’asthme, parfois sévères, mais il n’y a eu aucun cas de mortalité jusqu’à maintenant. On craint aussi, dans les hôpitaux, un débordement, en raison de l’affluence de cas.

Cette épidémie a commencé en août dans le Missouri, puis a touché le Kansas, le Colorado, la Caroline du Nord, la Géorgie, l’Ohio, l’Iowa, l’Illinois, l’Oklahoma et le Kentucky. Il y aurait des cas en Alberta et sans doute en Ontario et au Québec.

Des titres à faire peur

Examinons quelques titres trouvés ici et là sur le Web.

«Entérovirus EV68 : une propagation rapide et mystérieuse»

Il y a effectivement beaucoup plus de cas touchés par ce virus que d’habitude, donc c’est «rapide», mais seulement 97 cas ont été confirmés EV68 par le Center for Disease Control (CDC) en date du 12 septembre dernier.

IMage d'enfant tiré de TVCQ

Image d’enfant tiré de TVCQ

Rien de bien mystérieux dans cela. De temps en temps, les virus font de telles éclosions, sans qu’on sache toujours pourquoi. Il s’agit parfois d’une mutation. Par ailleurs, bien d’autres virus que l’EV68 peuvent aussi donner de tels symptômes respiratoires.

«Cela ne pourrait être que la pointe de l’iceberg!»

Bien sûr que c’est la pointe de l’iceberg. Parce qu’on ne connaît pas le nombre exact d’infections, sa déclaration n’étant pas obligatoire ; mais surtout, dans la majorité des cas, les infections bénignes n’entrainent pas de complications respiratoires majeures.

«Le mystérieux virus qui ne touche que les enfants aux États-Unis»

Le virus n’a rien de mystérieux : il est connu depuis 1962 et fait partie d’un genre très répandu, celui des entérovirus, qui regroupe plusieurs espèces (le virus de la polio et de l’hépatite A, mais aussi et surtout plusieurs virus causant des rhumes et des conjonctivites, de même que différentes infections souvent bénignes).

«Un étrange virus respiratoire qui se propage aux États-Unis»

Malgré les images accompagnant souvent les textes, le virus n’a rien d’étrange ; cette classe est même l’une des plus communes qui soient – même s’il est vrai que le EV68 n’est pas le plus prévalent du groupe.

Est-ce qu’on fait bien de «s’énerver» comme ça ?

C’est toujours un peu inquiétant, quand des patients se retrouvent aux soins intensifs, surtout s’il s’agit de jeunes enfants. Mais il faut rappeler que tous les ans, des patients de tous les âges se retrouvent aux soins intensifs en raison des effets de divers virus ou bactéries.

Image d'enfant tirée de l'Express

Image d’enfant tirée de L’Express

La situation actuelle n’a encore rien d’exceptionnel. De plus, il faut rappeler que ce virus n’a pratiquement jamais causé la mort de patients (un chercheur rapportait un seul cas de mortalité en 2008…).

Cela me fait penser aux alertes qu’on voit courir chaque saison de grippe, surtout depuis l’épisode H1N1. L’an dernier, des médecins envoyaient encore des messages catastrophistes à propos du «retour du H1N1», alors que ce virus avait causé finalement peu de dommages en 2009 – mais il est vrai qu’il avait été plus répandu chez les enfants, ce qui est toujours terrible.

Mais rappelons que la grippe la plus «ordinaire» cause, bon an, mal an, des milliers de morts au Canada et des centaines de milliers dans le monde. Pourtant, on ne qualifie pas ce virus de «mystérieux» ou d’«étrange ».

Lancer ces «alertes rouges» finira peut-être par désensibiliser les gens face à d’éventuelles «vraies» alertes. Dans le cas du H1N1, la tempête médiatique alors vécue – alors que la sévérité du virus n’était pas avérée – a laissé place à un certain cynisme. Rarement une épidémie de grippe a fait aussi peu de morts, même dans les pays où les gens étaient assez peu vaccinés (comme la France) et où l’on n’a pas constaté une mortalité plus élevée.

À quoi ressemble une infection par EV68 ?

L’infection commence un peu comme un rhume… et souvent, elle finit comme un rhume. Dans l’échantillon des patients récemment diagnostiqués aux États-Unis, seulement le quart font de la fièvre, ce qui est très différent du virus grippal, où une forte fièvre est pratiquement la règle.

Mais, chez certaines personnes – surtout les plus jeunes et les asthmatiques (qui n’ont jamais été exposés et n’ont pas d’immunité pour ce virus) –, on voit une aggravation graduelle des symptômes respiratoires, pouvant aller jusqu’à nécessiter un séjour aux soins intensifs. Si votre enfant semble avoir un rhume, mais que son état respiratoire se détériore, il est temps de consulter à l’urgence.

D’autres virus respiratoires déclenchent aussi ce genre de symptômes. Un bon exemple est le virus respiratoire syncytial (RSV), particulièrement présent l’hiver dernier.

Habituellement aucun test requis

Je lisais, hier, un commentaire sur le Web à l’effet que c’était un scandale si les tests n’étaient pas disponibles dans tel hôpital ontarien, où l’on a retrouvé des cas potentiels.

Or, la plupart du temps, aucun test spécifique n’est requis. D’abord parce que ces tests ne sont pas facilement disponibles, mais surtout, parce que ça ne change pas vraiment le traitement, qui consiste à soigner les complications, les crises d’asthme ou la baisse d’oxygène, par exemple.

Les tests spécifiques servent donc surtout ici à documenter et à suivre l’extension de la propagation, pour des raisons épidémiologiques.

Pas de traitement spécifique

Comme pour la majorité des virus, il n’existe aucun traitement spécifique pour l’EV68, et aucun vaccin n’est encore offert. Il s’agit de traiter les complications, comme l’asthme, la baisse d’oxygène et la fatigue respiratoire.

Mais on peut tout de même prévenir la transmission, l’EV68 se transmettant surtout par les mains et les sécrétions : il faut donc se laver les mains souvent et ne pas tousser sans protéger les autres.

Quant à la suite, on verra bien. Cela risque d’être moins terrible que les titres alarmistes laissent entrevoir. Mais comme on ne peut jamais prédire vraiment ce qui va se passer, soyons au moins prudents. Sans paniquer.

* * *

À propos d’Alain Vadeboncœur

Le docteur Alain Vadeboncoeur est urgentologue et chef du service de médecine d’urgence de l’Institut de cardiologie de Montréal. Professeur agrégé de clinique à l’Université de Montréal, il enseigne l’administration de la santé et participe régulièrement à des recherches sur le système de santé. On peut le suivre sur Facebook et sur Twitter : @Vadeboncoeur_Al.

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Récits - Info vacances / voyage

Visiter les Calanques de Marseille c’est comme voyager au bout du monde dans un endroit à la fois mythique et captivant. Mais comment se permettre une telle fantaisie ? Justement, une sortie dans les Calanques rentre pratiquement dans l’air du temps et peut convenir à n’importe quel voyageur. Mais pour bien marquer cette journée, autant s’assurer d’avoir fait le bon choix du circuit.

Autour des itinéraires dans les Calanques

Avant de se décider de quel circuit choisir, toujours est-il d’évoquer les itinéraires possibles pour une sortie dans les Calanques avec Bleu Evasion. Du Parc national des Calanques, on peut certainement prendre le large en direction des plus belles calanques de Marseille entre Sormiou et Cassis. Le parc national des Calanques est une destination mythique pour ceux qui rêvent d’évasion sur la grande bleue. La visite promet détente absolu et dépaysement total. Du parc national également, on passe d’une ville à une autre depuis Sugition à Morgiou en passant par Port Pin et Port Miou. Un autre itinéraire reste envisageable pour une sortie dans les Calanques. Il s’agit du circuit dans l’archipel de Frioul. Les îles de Frioul proposent de multiples activités nautiques mais aussi des randonnées terrestres à part entière. Le château d’if fait partie intégrante du voyage et convie à une découverte historique sans parler de la fameuse légende de Monte Cristo.

Le circuit dans les Calanques de Marseille

Pour mieux trancher, autant passer en revue toutes les possibilités de circuit à commencer par le circuit des Calanques. Il reste propice à une simple visite qu’à la pratique des activités nautiques. Voyager au cœur du parc national de Marseille est un honneur pour ceux qui aiment la nature et à ceux qui recherchent une échappée belle. En d’autres termes, il n’y a pas meilleur endroit pour se perdre que dans le parc national. D’ailleurs, ce ne sont pas les activités qui manquent en dehors des plaisirs nautiques. Visiter le parc national c’est comprendre l’intérêt pour la préservation de ce milieu fragile doté d’une biodiversité rare au monde. Les voyageurs peuvent passer d’une Calanque à une autre et profiter des paysages immaculés qui se succèdent au rythme du bateau. A ce propos, la location d’un bateau s’impose également lorsqu’on souhaite vivre une expérience de voyage inoubliable dans les Calanques. On peut trancher entre un bateau à moteur et un Catamaran.

Le circuit dans l’archipel de Frioul

Frioul est un vrai paradis pour les plaisanciers et les férus des sports nautiques. Il s’apparente plus à une pratique d’activités nautiques qu’à une simple découverte des îles. Faire une immersion dans l’archipel de Frioul c’est comme s’évader dans un monde sorti tout droit d’un conte de fée. Au programme : la plongée sous marin, le scooter sous marin, la baignade, la bouée tractée, le farniente et la visite des îles et en particulier du Château de l’île d’If. En bref, choisir un circuit dans les Calanques n’est pas évident, raison de plus pour personnaliser son excursion en combinant les deux circuits en un seul voyage.


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