Je me rappellerai toujours de ce premier jour à Disney, de cette énorme pancarte annonçant « Let the memories begin », et de ces centaines d’étudiants qui ne se connaissent pas mais regardent tous ce même écriteau avec des étoiles plein les yeux…
Mais revenons au point de départ de cette aventure hors-du-commun. J’ai 19 ans et un stage de trois mois à réaliser l’été pour passer en deuxième année d’école de commerce. Je découvre une offre: « Internship in Walt Disney World – Orlando, Florida ». Je remplis le questionnaire sans trop de conviction et passe à autre chose. Deux jours plus tard, on m’appelle pour un entretien Skype. Deux semaines plus tard, je parle anglais avec un recruteur ayant au doigt une chevalière Mickey. Puis, tout s’enchaîne : une lettre me proposant de partir le 17 juin pour Orlando. Un visa. Un billet d’avion. Une valise. Douze heures de vol. « Welcome to Florida, welcome to Walt Disney World ! »
L’entière propriété Disney est aussi grande que Paris intra-muros.
Rien que ça. Elle comprend six parcs, ainsi que quatre gigantesques résidences accueillant les travailleurs saisonniers dont j’ai fait partie. Et tenez-vous bien, Disney n’embauche pas moins de 7000 étudiants étrangers chaque été, tous logés sur place, à des postes divers et variés. Ceux qui allaient devenir mes amis ont été : vendeur de pop-corn itinérant, confectionneur de hot-dogs à la chaîne, amarreur de bateaux dans les hôtels de luxe, surveillant de piscines, porteur de valises… Personnellement, je me suis retrouvée parachutée à « World of Disney », LE plus vaste magasin de souvenirs Disney de la planète. J’ai joué avec des enfants du monde entier, vendu un nombre incalculable de babioles à des parents épuisés, déposé de la « poudre magique » – celle de la fée de Cendrillon, évidemment ! - sur le front de nombreuses mini-princesses, dit environ 9000 fois « have a magical day » à des clients venus des quatre coins du monde et ayant pour but de ramener dans leur valise un peu d’illusion et beaucoup de ces fameuses « memories »…
J’ai découvert un monde.
Le monde de la consommation poussée à son paroxysme, la première industrie planétaire à s’être spécialisée dans la frustration d’enfants, mais aussi dans le rêve. Et le plus intéressant a été, comme toujours, le contact avec les personnes qui m’entouraient et les différences culturelles observées. Les codes ne sont pas les mêmes dans une entreprise américaine, le management est différent, et c’est d’autant plus vrai dans le monde étrange de Walt Disney World. J’ai été très marquée par la « semaine de coaching » obligatoire à l’arrivée sur place… qui consistait presque exclusivement à répéter « I can make a difference », « we are here to create magic » et à vénérer Walt, notre père à tous, fondateur de notre entreprise chérie, inventeur de la plus belle machine à rêves qui soit.
J’ai aussi logé sous le même toit que des Américains et des Anglais durant trois mois et côtoyé des saisonniers de tous azimuts… Et, évidemment, j’ai voyagé à travers la Floride, qui recèle de superbes plages et quelques lieux mythiques. Je ne vous cache pas que Miami n’a guère d’intérêt sinon sa vie nocturne… En revanche, j’ai découvert le parc des Everglades et, surtout, j’ai emprunté la célèbre et magnifique route des Keys : il faut à tout prix que vous abordiez cette route au lever du soleil… 110 miles de pure beauté qui vous mèneront sur l’île de Key West, petit coin de paradis floridien inoubliable.
Travaillez à l’étranger et vivre avec des locaux, reste pour moi le meilleur moyen d’appréhender un pays et sa culture. A Walt Disney World, vous progresserez aussi en anglais à une allure fulgurante ! Et quoi qu’on en dise, une chose est sûre : Walt était un grand homme et vous vivrez, comme on les appelle là-bas, des dizaines de « magical moments »…
Un peu de pratique si vous êtes intéressé
Vous devrez réunir deux conditions pour travailler chez Mickey en Floride: être étudiant et parler anglais. Notez qu’il est aussi possible de travailler six mois en tant que « représentant culturel » : vous travaillerez au pavillon français du parc Epcot – parc reproduisant un mini-monde avec des pavillons pour chaque pays – et aurez des horaires moins chargés !
Consultez la source sur Evaneaos.com: « Let The Memories Begin ou comment Tiphaine a travaillé chez Disney