SASKATOON – Des centaines d’étudiants, de diplômés et de professeurs de l’Université de la Saskatchewan ont organisé une bruyante manifestation, mardi, pour réclamer la démission de la présidente de l’établissement.
La manifestation est survenue en pleine controverse sur les compressions budgétaires, et après le congédiement d’un professeur titulaire qui avait dénoncé les réformes.
Les manifestants, qui arboraient de petits carrés rouges en feutre rappelant la grève étudiante de 2012 au Québec, ont tapé sur des chaudrons et des casseroles en défilant à travers le campus, jusqu’à leur arrivée devant le bureau de la présidente, Ilene Busch-Vishniac.
L’un des organisateurs du rassemblement, Nick Marlatte, a réclamé le départ de l’administration actuelle de l’université, et en particulier de la présidente.
M. Marlatte a reconnu que certaines compressions budgétaires avaient été décidées pour éviter un déficit, mais il a affirmé que les changements étaient «imposés de force» par l’administration universitaire. Il a déploré que les étudiants n’aient pas été impliqués dans les décisions.
Les coupes budgétaires à l’Université de la Saskatchewan s’inscrivent dans le cadre des mesures visant à faire face à un déficit projeté de 44,5 millions $ dans le budget d’opération de l’établissement d’ici 2016.
Karlynn Dzik, une étudiante de troisième année en sciences biologiques, a expliqué qu’elle participait à la manifestation pour protester contre les coupes qui nuisent directement à sa formation universitaire.
Puisque certains cours obligatoires ne sont plus offerts chaque année, elle affirme qu’elle ne pourra pas terminer ses études en quatre ans comme prévu. Et les cours offerts comptent de plus en plus d’étudiants, souligne-t-elle.
«J’ai eu des cours où il y avait 500 personnes», a expliqué la jeune femme. «Certains professeurs nous ont dit de ne pas leur écrire de courriels parce qu’ils ne peuvent pas gérer les courriels de 500 étudiants.»
M. Marlatte a expliqué que le congédiement la semaine dernière du directeur de l’École de santé publique, Robert Buckingham, avait été la goutte de trop pour la communauté universitaire.
M. Buckingham a été escorté hors du campus par la police mercredi, après avoir écrit une lettre au gouvernement de la Saskatchewan et à l’opposition néo-démocrate pour dénoncer la réforme.
«Il y un tollé quant à la façon dont l’administration discute avec la faculté et tente de faire taire toute forme de liberté académique ici sur le campus», a affirmé M. Marlatte.
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