QUÉBEC – Le chef libéral Philippe Couillard a refusé, dimanche, d’évaluer le bilan de son prédécesseur Jean Charest en matière de lutte à la corruption.
Pendant la dernière campagne électorale de 2012, M. Charest s’était attribué la note de huit sur dix pour ses initiatives dans le dossier.
Lors d’une étape de sa caravane au même endroit où M. Charest avait fait son évaluation, dans un institut de recherche en optique, M. Couillard a déclaré qu’il porte l’héritage des 150 ans du Parti libéral du Québec mais ne s’est pas avancé sur le bilan de son prédécesseur.
«Je ne note jamais ni les gens en politique, ni les médias», a-t-il répondu lors d’un échange avec les journalistes qui couvrent sa campagne.
M. Couillard a insisté davantage sur le bilan économique des libéraux en emploi, dans le maintien des services publics et de l’investissement public.
«Il y a de nombreux, nombreux gains qui ont été faits au cours des dernières années comme sous tous mes prédécesseurs qui ont dirigé le PLQ et moi c’est l’héritage du PLQ que je porte. (…) Je suis chef du PLQ depuis le 17 mars 2013, c’est aujourd’hui le parti que je dirige, à ma façon, avec mon équipe.»
Le chef libéral a cependant répété qu’il aurait souhaité que les libéraux se prononcent plus rapidement en faveur d’une commission d’enquête sur la construction, sous le règne de son prédécesseur.
La chef péquiste Pauline Marois a réclamé des excuses, samedi, à M. Couillard, «pour tout ce que le Parti libéral a fait subir à nos institutions» durant le mandat de M. Charest, sur le plan éthique.
En conférence de presse, M. Couillard a accusé sa rivale péquiste de retourner dans le passé alors que les électeurs ont déjà sanctionné M. Charest en élisant les péquistes au gouvernement.
«Il n’y a rien de plus désolant qu’un général qui essaie de combattre à nouveau la dernière bataille, la dernière guerre, a-t-il dit. Elle essaie de refaire l’élection de 2012.»
M. Couillard a fait valoir les récents commentaires du député caquiste sortant Jacques Duchesneau, sur le changement de moeurs opérés au sein du PLQ.
«M. Duchesneau lui-même dit que le PLQ a changé de façon importante et s’est fortement modernisé et est en train de continuer le changement, a-t-il dit. Je pense que c’est un témoignage extérieur qui a sa grande valeur.»
En 2012, M. Duchesneau, ancien chef de la police de Montréal, avait justifié son saut en politique par son indignation devant l’auto-évaluation de M. Charest sur ses mesures de lutte à la corruption.
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