OTTAWA – Le nombre de refuges pour femmes violentées continue d’augmenter au Canada. Les raisons invoquées sont nombreuses, mais la violence demeure la principale cause de fréquentation pour 74 pour cent des femmes admises.
L’Enquête sur les maisons d’hébergement, réalisée par Statistique Canada et publiée jeudi, démontre que les situations de violence sont rarement rapportées à la police. De l’aveu des responsables des refuges, une minorité des incidents de violence (32 pour cent) font l’objet d’un signalement.
Statistique Canada a choisi la date du 18 avril 2012 pour recenser les personnes en centre d’hébergement. Ce jour-là, 4566 femmes et 3570 enfants résidaient dans l’un des 601 refuges ouverts au pays. Pour le tiers de ces femmes, il s’agissait d’un retour. Le taux de réadmission le plus élevé est enregistré dans les refuges dits «d’urgence» où 49 pour des résidantes y avaient déjà séjourné.
Pour 68 pour cent des femmes violentées l’agresseur était leur partenaire actuel et 17 pour cent avaient été violentées par un ancien partenaire. Plus de la moitié des femmes en refuges, soit 53 pour cent, ont fui la violence avec un ou des enfants.
Précisons que la demande demeure élevée dans ces centres d’hébergement et que des femmes sont parfois refusées faute de place. Le 18 avril 2012, 379 femmes et 215 enfants n’ont pu être admis puisqu’il n’y avait d’espace disponible.
En 2008, on comptait 569 refuges au Canada. Il s’en est donc créé 32 en quatre ans.
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