MONTRÉAL – Sur le chantier hydroélectrique de Péribonka, au Saguenay-Lac Saint-Jean, de 2004 à 2008, des grutiers ont été payés à ne rien faire pour acheter la paix, a indiqué l’enquêteur Michel Comeau devant la Commission Charbonneau lundi.
Le problème vient du fait que l’entreprise allemande qui avait obtenu le contrat, Bauer, avait fait venir ses propres ouvriers grutiers et mécaniciens. Les ouvriers du Québec, particulièrement ceux du Saguenay-Lac Saint-Jean, protestaient donc contre le fait qu’ils ne pouvaient travailler sur ce chantier.
Il y a donc eu des négociations avec la FTQ-Construction, et finalement, des grutiers ont été embauchés par Bauer. Mais comme Bauer voulait garder secrète sa technologie et ne voulait pas que les grutiers québécois approchent sa machinerie, des grutiers québécois ont été payés, mais à ne rien faire.
Sept grutiers québécois ont donc joué aux cartes, regardé la télévision, sont restés dans la roulotte du chantier, tout en étant rémunérés, même avec les primes de soir et de week-end, a précisé l’enquêteur Comeau. Deux des sept sont même demeurés à leur domicile, parfois payés à temps double.
Ces grutiers ont été payés à ne rien faire par Bauer, qui a ensuite facturé en conséquence le «donneur d’ouvrage» Hydro-Québec, a précisé l’enquêteur Comeau.
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