Êtes-vous prêts pour des élections au Québec ? Je l’espère, parce que ça s’en vient. Très bientôt, même, si on en croit des titres tels que «Blitz préélectoral pour le gouvernement Marois» ou «La fébrilité électorale gagne les péquistes».
Remarquez, ce n’est pas la première fois qu’on l’entend, celle-là.
En septembre 2013, les cavités nasales de Jean Lapierre se prononçaient et l’analyste politique affirmait :
«Mon nez me dit que tout le monde est en mode électoral».
L’appareil olfactif de l’ancien politicien, via un kleenex divinatoire, avançait même la date du scrutin : le 9 décembre. Un mois plus tard, sans spécifier quel appendice de son corps lui glissait de l’information privilégiée, Vincent Marissal lançait que «tout semble accréditer, ces jours-ci, l’hypothèse d’un alignement hâtif des étoiles en vue d’un scrutin le 9 décembre.»
Puis, la situation a changé, l’élection imminente est retournée se coucher et les prédictions sont allées au paradis de la prédiction non avérée, un endroit tout de même assez achalandé. Car si l’exactitude des prédictions importait vraiment en ce monde, il y a longtemps qu’on aurait aboli les bulletins de météo, les émissions de sport et les horaires aux arrêts d’autobus.
Trop souvent, prédire la date d’une élection ou son résultat est un exercice aussi fiable que de demander à une marmotte si elle a vu son ombre. Vous souvenez-vous de la course à la chefferie du PLC, en 2008 ? La «Ignatieffomanie» était à son comble et la victoire de Michael Ignatieff était assurée. Ou presque…
Des élections au Québec très bientôt, donc ? Ça dépend. Pauline Marois a-t-elle vu son ombre ?
Note 1 : Pour les citations, merci au Tumblr «Élections ou pas», qui recense (parfois) les prédictions d’élections.
Note 2 : Ce billet était-il un simple prétexte pour placer une image de Pauline Marois qui sort d’un trou comme une marmotte ? Je préfère ne pas en parler.
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