Ne pouvant se rendre à une réunion à Izmir, au sud d’Istanbul, le premier ministre turc a tout de même fait acte de présence. Recep Tayyip Erdogan a pu prononcer son discours en envoyant son hologramme, comme en témoigne Le Monde.
Pour réaliser son doublon, qui mesure plus de trois mètres, le premier ministre a préalablement enregistré sa présentation devant un écran vert.
Devant les membres du Parti de la justice et du développement, M. Erdogan est apparu plus grand que nature. Mais ses propos au sujet des élections municipales à venir, eux, n’ont pas fait une aussi grande impression. Éclaboussé par un scandale de corruption, le PM a réitéré être victime de «réseaux de traîtres» et d’une «structure parallèle» dans l’État, selon The Guardian.
Si la technologie holographique semble faire figure d’ovni dans l’univers politique, Erdogan n’est pourtant pas le premier politicien à en faire usage. Narendra Modi – ministre en chef de l’État du Gujarat, en Inde – a fait rayonner son avatar dans 53 endroits simultanément lors de la campagne électorale de 2012. En plus d’avoir été réélu, son nom a été ajouté au livre des records Guiness.
Le milieu artistique n’y échappe pas plus. Depuis que l’hologramme de feu Toupac, icône du rap américain, est apparu aux côtés de Snoop Dogg et Dr Dre au festival de Coachella en 2012, l’idée de faire ressusciter des artistes a germé. Les légendaires John Lennon, Freddie Mercury, Morrissey et Jimi Hendrix reprendront eux aussi vie grâce à l’hologramme, à l’occasion de l’ouverture du musée londonien The Music Hall of Fame, prévue vers la fin 2014.
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