OTTAWA – Une étude publiée mardi conclut que 86 pour cent des familles canadiennes ne bénéficieraient en rien du fractionnement du revenu que le gouvernement du Canada entend mettre en place.
Cette mesure permettrait aux couples de partager leurs revenus entre un conjoint plus fortuné et un qui l’est moins dans le but de réduire leur niveau d’imposition.
Or, l’économiste David Macdonald, du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), s’est penché sur trois scénarios de fractionnement dont celui envisagé par le gouvernement fédéral. Il rapporte que dans chacun des cas étudiés, les résultats accroissent les inégalités de revenus et que la mesure coûte cher au gouvernement du Canada.
Le coût total de cette mesure en 2015 est estimé par l’étude à 1,2 milliard $ pour le fédéral et à 500 millions $ pour les gouvernements provinciaux. L’économiste signale qu’augmenter l’aide aux personnes âgées les plus pauvres pour les amener au-dessus du seuil de faible revenu coûterait 1,5 milliard $.
L’étude affirme que les familles faisant partie du 60 pour cent de la population avec les plus bas revenus recevraient, en moyenne, 50 $ grâce au fractionnement du revenu. À l’inverse, celles faisant partie du 5 pour cent qui cumulent des revenus annuels de 147 000 $ et plus recevraient un bénéfice moyen de 1100 $.
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