Cela n’empêchera pas l’équipe olympique canadienne de hockey de prétendre au titre de favori du tournoi. Il y a un tel bassin d’excellents joueurs de hockey au Canada que ce serait assez facile de former trois équipes compétitives. Même sans le meilleur joueur de hockey au monde – je parle de Sidney Crosby – le Canada conserverait toutes ses chances de gagner. C’est sans doute ce qui a permis de prendre la décision ahurissante d’écarter Martin St-Louis de cette équipe.
En 2010, lors des jeux de Vancouver, les dirigeants de Hockey Canada avaient pris la même décision effarante d’écarter celui qui allait finir premier marqueur de la LNH. Autrement dit, ils avaient écarté le meilleur attaquant au monde de l’équipe olympique !
Ils ne se sont pas justifiés, mais on se doute bien que la taille du joueur — 5 pieds 6 pouces — jouait contre lui, selon cette mentalité que la vitesse des joueurs prend moins d’importance que la grosseur.
En 2014, le tournoi se déroulera sur des patinoires de dimension olympique, où la vitesse devient encore plus déterminante. Depuis 2010, St-Louis est demeuré un des 12 meilleurs marqueurs canadiens dans la LNH.
À 39 ans, on ne peut justifier la décision d’écarter le capitaine de Tampa Bay en affirmant qu’il a ralenti ou qu’il a eu un mauvais début de saison, puisqu’il fait encore flèche de tout bois. Il a d’ailleurs marqué deux buts encore hier.
Au cours de sa carrière, il marqué 950 points en saison régulière. Lors de la conquête de la coupe Stanley par le Lightning en 2004, il a marqué 24 points en 23 matchs. Lors des séries de 2011, il a marqué 20 points en 18 matchs, faisant encore la preuve de son excellence dans les situations à haute intensité, quand ça chauffe et quand ça compte, comme un tournoi olympique.
Jamais repêché à cause de sa taille, il s’est forgé une place dans la LNH à la force du poignet, surmontant tous les obstacles, dont le moindre n’était pas les préjugés des dinosaures du hockey face à un Québécois de 5 pieds 6. Il faut le voir jouer à la Maurice Richard, avec du feu dans les yeux. Martin St-Louis joue comme s’il mesurait 6 pieds 5. En matière de courage, de leadership, de durabilité, de détermination, Martin St-Louis est un géant.
À son âge, il s’agissait sans doute de sa dernière chance de jouer aux Olympiques. En écartant ce géant, les dirigeants de Hockey Canada se sont rapetissés jusqu’à ressembler à de misérables lilliputiens.
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