MONTRÉAL – Certains coopérants du Canada, qui ont été dépêchés aux Philippines à la suite du récent passage du puissant typhon Haiyan,sont rentrés à la maison avec des souvenirs contradictoires en mémoire. C’est le cas du directeur général de L’Oeuvre Léger, Norman MacIsaac.
Il vient à peine de rentrer au bercail après avoir passé une dizaine de jours dans ce qu’il décrit sans ambages comme «la pire zone de dévastation» à laquelle il a été confronté en 25 ans de carrière.
Au moment où Haiyana secoué l’archipel, M. MacIsaac se trouvait en Inde.
En constatant à quel point, les dommages semblaient impressionnants, il a mis le cap sur l’Indonésie.
Il raconte qu’il s’est rapidement rendu à Tacloban.
Une fois sur place, une image s’est imposée dans son esprit: l’endroit semblait avoir été bombardé.
«On ne voyait presque rien qui n’avait pas été touché. On apercevait des corps le long de la route», relate-t-il visiblement ébranlé.
Avec ce décor apocalyptique en toile de fond,Norman MacIsaac s’est entretenu avec des représentants des autorités locales, de l’Organisation des Nations unies et de la Croix-Rouge.
Ces consultations lui ont permis de déterminer que les zones situées en périphérie de la ville étaient affreusement négligées.
Il s’est donc déplacé à une trentaine de kilomètres de cette agglomération qui est désormais tristement célèbre.
En arrivant à destination, le directeur général de L’Oeuvre Léger a dressé un autre malheureux constat.
«Pas mal toutes les sources d’eau étaient contaminées; donc, les enfants tombaient malades.»
De prime abord, le découragement l’a gagné mais il s’est ressaisi lorsqu’il a constaté que, pour certains sinistrés, la vie continuait.
«Au lendemain de cette catastrophe totale, des petits s’amusaient comme les enfants jouent tous les jours partout dans lemonde.»
Devant cette démonstration de «résilience»,M. MacIsaac a immédiatement eu la volonté de s’atteler à la tâche.
Il a donc mis sur pied des systèmes de purification avec ses collaborateurs et la distribution de l’eau potable à la population a pu, ensuite, commencer.
Quand le moral chutait au sein de sa petite équipe, le même leitmotiv ne tardait jamais à s’imposer.
Norman MacIsaac se souvient qu’invariablement, tout le monde se répétait «on a un »job » à faire, il y a des gens qui ont besoin de nous, on ne lâche pas».
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