La flamme qui symbolise les valeurs de l’olympisme va en voir du pays d’ici aux Jeux d’hiver 2014 de Sotchi, en Russie : 65 000 kilomètres parcourus par 14 000 relayeurs en 123 jours, dont 2 dans l’espace ! Voici ce qu’il faut retenir de son parcours incroyable.
La flamme est arrivé à Moscou au début du mois d’octobre, en provenance de Grèce et à l’heure où nous écrivons ces lignes, elle se trouve quelque part dans les confins Ouest de la Russie, proche de la frontière avec l’Estonie. Plus précisément entre Izborsk et Pskov. Quand elle arrivera au terme de son périple le 7 février prochain – jour de la cérémonie d’ouverture de Jeux Olympiques d’hiver – la flamme olympique aura traversée 2 900 villes dans 83 provinces russes, de Kaliningrad à Vladivostok.
Elle aura aussi plongé dans le lac Baïkal, grimpé au sommet du Mont Elbrus qui culmine a plus de 5000 mètres dans le Caucase, traversé des lacs gelés et des espaces enneigés en traineau à chien, en moto-neige, et même passé deux jours dans la Station Spatiale Internationale. Plus vite, plus haut, plus fort.
Un petit tour en apesanteur
Un site internet suit le parcours de la flamme, jour après jour. En cliquant sur chaque étape (en jaune, les parcours effectué), vous trouverez une multitude d’infos en français, de photos et de vidéos.
Le président du comité d’organisation des Jeux de Sotchi détaille les moyens mis en œuvre pour faire voyager la flamme :
“La flamme olympique va être transportée par traîneaux à chiens, traîneaux à rennes, motoneiges, montgolfières et par plusieurs autres moyens de transport et bien sûr à pied, en automobile et sur des milliers de kilomètres en train et en avion. [...] Elle va se rendre au pôle Nord par brise-glace nucléaire et oui, elle va voyager dans l’espace.”
Dans l’espace ! Les Russes n’ont pas fait dans la demi-mesure : pour la première fois de son histoire, la flamme sera mise en orbite. Deux astronautes russes l’emmèneront à bord de la Station Spatiale Internationale pour deux jours d’apesanteur, du 9 au 11 novembre.
Au pôle Nord !
Il a quelques jours, le relais de la flamme olympique se trouvait au Pôle Nord. Il a fallu mobiliser un brise-glaces à propulsion nucléaire russe qui répond au glorieux nom de « 50 ans de la Victoire » pour l’acheminer depuis le port de Mourmansk dans ces contrées froides.
« Une occasion de montrer au monde l’extraordinaire beauté de notre nature du Nord fragile, qu’il faut bien sûr protéger. Et nous allons tout faire pour la sauvegarder dans son état vierge »,
a déclaré solennellement la gouverneure de la région, battue à plate-couture dans le lyrisme par le chef de l’expédition, Arthur Tchilingarov :
« Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la flamme Olympique se trouvera au « sommet du monde ». C’est là que se rejoignent les méridiens et les fuseaux horaires, là où le temps n’a plus de sens. Je crois qu’allumer la flamme Olympique à cet endroit précis revêt une portée symbolique profonde : les valeurs Olympiques n’ont pas changé pendant des siècles. »
Vous le verrez dans la vidéo, l’ambiance n’est pas extrêmement chaleureuse, mais après tout il ne s’agit pas des JO d’été.
Voici pour ce qui est de la beauté du sport et de l’Olympisme (définit par le Comité International Olympique comme “une philosophie de vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit”). Pour le reste, ces JO de Sotchi sont controversés, plusieurs ONG internationales et gouvernements dénonçant des violations des droits de l’homme en Russie. Il ne faut pas le passer sous silence.
Mais au fait, où se trouve Sotchi ? Et à quoi cela ressemble-t-il ? Nous vous en dirons plus dans un prochain post.
Photos d’illustration de la flamme olympique aux JO 2010 de Vancouver (keepitsurreal / Flickr cc.)
Consultez la source sur Liligo.fr: JO de Sotchi ça c’est de l’olympisme