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Les trois bons coups de la politique scientifique

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La Politique nationale de la recherche et de l’innovation (pdf) présentée la semaine dernière par le ministre Pierre Duchesne a été très bien reçue autant du côté des chercheurs (voir l’avis de l’Acfas) que des entreprises (voir l’avis de l’Adriq). L’opposition y voit bien évidemment une mesure électoraliste.

Dotée d’un budget de 3,7 milliards de dollars, la PNRI s’étend sur cinq ans, alors que les précédentes stratégies portaient sur seulement trois ans, une période jugée trop courte par les chercheurs qui doivent penser à long terme.

Comme toute politique ou stratégie de ce type, elle prévoit tout un train de mesures pour encourager la recherche, la formation de la relève scientifique et l’innovation en entreprise, que plusieurs journalistes ont bien résumé dans les derniers jours.

Mais elle se distingue nettement concernant trois points essentiels.

1. Une vision claire des défis

Alors que dans ce genre de document, on se contente habituellement d’un discours un peu creux sur les finalités d’une politique scientifique (la société du savoir comme source de richesse et d’épanouissement…), la PNRI  innove en détaillant les trois domaines dans lesquels le Québec a absolument besoin des connaissances issues de la recherche pour préparer son avenir :

  • les changements démographiques (les multiples impacts du vieillissement de la population)
  • le développement durable, particulièrement sous l’angle des changements climatiques et de la sécurité énergétique
  • l’identité québécoise, entendue comme la manière dont les Québécois peuvent vivre ensemble en s’entendant sur certaines valeurs (débat hautement d’actualité…).

Qu’elle soit fondamentale ou appliquée, la recherche que financera Québec devra donc autant que possible essayer de s’attaquer à ces trois défis.

Cibler ainsi ce qu’on attend des chercheurs me semble très porteur. Chacun de ces défis ratisse assez large, ce qui ne devrait donc pas brimer grand monde. En même temps, le gouvernement indique clairement ce qu’il attend des scientifiques, ce qui semble justifié compte tenu des montants d’argent qu’il met à leur disposition.

2. La culture scientifique comme pilier de la société du savoir

La culture scientifique est souvent le parent pauvre des stratégies de recherche et d’innovation. On va rarement au-delà du discours convenu sur l’importance d’une population éclairée et sur la nécessité de préparer la relève, tout en consacrant des fonds faméliques aux acteurs sur le terrain.

La PNRI va beaucoup plus loin que les stratégies précédentes, autant dans son analyse du défi de la culture scientifique que dans les budgets alloués.

Dans la stratégie 2010-2013, les efforts du gouvernement en terme de culture scientifique se résumaient essentiellement au programme Novascience, doté de 4,9 millions de dollars sur trois ans, qui encourageait surtout les projets visant à inciter les jeunes à se tourner vers les carrières en sciences et technologies.

La culture scientifique était donc vue comme une question  de développement de main-d’œuvre, une vision hautement réductrice alors qu’on ne compte plus le nombre de débats qui opposent citoyens, entreprises et gouvernement sur des questions impliquant des notions de science et de technologie (ne pensons qu’au développement du gaz de schiste ou aux pipelines…).

La nouvelle politique ne cible pas uniquement les jeunes. Elle prévoit aussi du soutien pour la science dans les musées, les évènements de sciences dans des lieux comme les centres commerciaux, un soutien accru au Canal Savoir et même un encouragement au journalisme scientifique ! C’est la première fois qu’on reconnaît aussi explicitement que le traitement de la science dans les médias a son importance, et je ne peux que bien évidemment m’en réjouir !

Globalement, la PNRI prévoit 21 millions sur trois ans pour la culture scientifique, et 41 millions sur cinq ans.

Elle inclut aussi des mesures fort intéressantes pour soutenir l’enseignement des sciences au primaire, au secondaire et au collégial, comme l’ajout de 25 millions de dollars aux budgets existants pour financer des équipements scientifiques dans les écoles, particulièrement au primaire et dans les milieux défavorisés. Espérons qu’il y aura aussi des fonds pour soutenir les enseignants qui s’en serviront.

3. L’interface science et politique

La PNRI met le doigt sur un autre problème fondamental qui n’est pourtant jamais explicitement traité dans ce genre de document : le fait que les politiques gouvernementales ne s’appuient pas toujours sur les résultats de la recherche et donc sur les meilleures connaissances disponibles. On se contente habituellement à ce stade d’un beau discours sur la «valorisation de la recherche» par toutes les instances gouvernementales.

Après une attaque en règle de la politique fédérale obscurantiste du gouvernement Harper, Québec explique comment il compte faire mieux.

La PNRI prévoit deux actions notables à ce chapitre :

- «Créer une table de concertation interministérielle sur les grands enjeux de société afin d’assurer la convergence des actions de l’État en matière de recherche.»

Il faut y voir une tentative de tirer le meilleur parti des efforts de recherche interne du gouvernement. Actuellement, plusieurs ministères ont des (petites) équipes de chercheurs dans divers domaines, mais le tout manque de cohérence.

Faire travailler un peu plus ensemble les chercheurs des ressources naturelles avec ceux de l’environnement, par exemple, permettrait certainement de tirer un bien meilleur parti de leurs expertises.

-«Favoriser la création de forums réguliers entre les élus et les chercheurs et trouver les modalités d’une meilleure interaction entre scientifiques et acteurs gouvernementaux.»

Ces rapports ne doivent pas servir à l’instrumentalisation de la recherche, mais visent l’usage systématique de ses résultats dans la définition et dans l’orientation des actions de l’État québécois. Ils ne doivent pas nuire à l’indépendance du milieu scientifique, car elle est la condition d’une recherche fiable fondée sur le respect des règles propres à la recherche scientifique. Celles-ci doivent présider au développement de toute nouvelle connaissance comme de toute innovation, qu’elle soit sociale, technologique ou organisationnelle.

Sur le papier, tout du moins, cette politique me semble donc fort innovante, et fort intéressante.

Maintenant que la table est mise, il reste à voir comment tout cela se concrétisera, alors que les rumeurs d’élections vont bon train…

 

 

 

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Visiter les Calanques de Marseille c’est comme voyager au bout du monde dans un endroit à la fois mythique et captivant. Mais comment se permettre une telle fantaisie ? Justement, une sortie dans les Calanques rentre pratiquement dans l’air du temps et peut convenir à n’importe quel voyageur. Mais pour bien marquer cette journée, autant s’assurer d’avoir fait le bon choix du circuit.

Autour des itinéraires dans les Calanques

Avant de se décider de quel circuit choisir, toujours est-il d’évoquer les itinéraires possibles pour une sortie dans les Calanques avec Bleu Evasion. Du Parc national des Calanques, on peut certainement prendre le large en direction des plus belles calanques de Marseille entre Sormiou et Cassis. Le parc national des Calanques est une destination mythique pour ceux qui rêvent d’évasion sur la grande bleue. La visite promet détente absolu et dépaysement total. Du parc national également, on passe d’une ville à une autre depuis Sugition à Morgiou en passant par Port Pin et Port Miou. Un autre itinéraire reste envisageable pour une sortie dans les Calanques. Il s’agit du circuit dans l’archipel de Frioul. Les îles de Frioul proposent de multiples activités nautiques mais aussi des randonnées terrestres à part entière. Le château d’if fait partie intégrante du voyage et convie à une découverte historique sans parler de la fameuse légende de Monte Cristo.

Le circuit dans les Calanques de Marseille

Pour mieux trancher, autant passer en revue toutes les possibilités de circuit à commencer par le circuit des Calanques. Il reste propice à une simple visite qu’à la pratique des activités nautiques. Voyager au cœur du parc national de Marseille est un honneur pour ceux qui aiment la nature et à ceux qui recherchent une échappée belle. En d’autres termes, il n’y a pas meilleur endroit pour se perdre que dans le parc national. D’ailleurs, ce ne sont pas les activités qui manquent en dehors des plaisirs nautiques. Visiter le parc national c’est comprendre l’intérêt pour la préservation de ce milieu fragile doté d’une biodiversité rare au monde. Les voyageurs peuvent passer d’une Calanque à une autre et profiter des paysages immaculés qui se succèdent au rythme du bateau. A ce propos, la location d’un bateau s’impose également lorsqu’on souhaite vivre une expérience de voyage inoubliable dans les Calanques. On peut trancher entre un bateau à moteur et un Catamaran.

Le circuit dans l’archipel de Frioul

Frioul est un vrai paradis pour les plaisanciers et les férus des sports nautiques. Il s’apparente plus à une pratique d’activités nautiques qu’à une simple découverte des îles. Faire une immersion dans l’archipel de Frioul c’est comme s’évader dans un monde sorti tout droit d’un conte de fée. Au programme : la plongée sous marin, le scooter sous marin, la baignade, la bouée tractée, le farniente et la visite des îles et en particulier du Château de l’île d’If. En bref, choisir un circuit dans les Calanques n’est pas évident, raison de plus pour personnaliser son excursion en combinant les deux circuits en un seul voyage.


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