D’entrée de jeu, je dois confesser ma jalousie envers les citoyens de Montréal.
Quoi? Un gars de Québec jaloux de Montréal? Ça se peut pas!
Ben oui, ça s’peut et pas juste parce que vous avez une équipe de hockey et pas nous.
Si je suis jaloux, c’est parce qu’il y a une vraie campagne électorale municipale à Montréal. À Québec, disons qu’avec Régis, c’est pas mal joué d’avance. Du moins pour la mairie.
À Montréal, il se passe peut-être quelque chose.
Remarquez qu’avec une bonne dizaine de campagnes électorales dans le corps et quelques cicatrices sur mes illusions, je ne me conte pas d’histoires. L’avance de Denis Coderre dans les sondages est vraiment importante. Et au-delà des sondages, Denis sait faire campagne. Il sait comment mobiliser ceux qui iront effectivement voter. À ce stade, Denis est presqu’imbattable. Presque.
Je dis presque parce que dans ce sondage de Radio-Canada, la candidate Mélanie Joly arrive au second rang, devant Richard Bergeron et Marcel Côté. C’est toute une surprise!
Au début de la campagne, elle était considérée par bien des médias et des analystes comme quantité négligeable. Probablement que tel était aussi l’opinion de ses adversaires. Et maintenant, la voilà bonne deuxième. Elle est certes loin derrière Denis, mais elle a de l’élan et si j’ose dire, de l’allant.
Je suis cette campagne de loin, principalement par le biais de Twitter, une plateforme où Denis et Mélanie sont très actifs. Je dois dire que l’énergie et l’enthousiasme dégagés par la candidate est contagieuse.
Marcel Côté n’est plus dans la course et Richard Bergeron, malgré toutes ses tentatives, n’a jamais réussi à convaincre les Montréalais de lui donner une chance. Cette deuxième position dans le sondage confère maintenant à Mélanie le statut de challenger de Denis, le favori.
Elle est en train de devenir une vedette politique, un élément vital pour elle qui n’a pas un taux de notoriété très élevé. Elle devrait en profiter pour multiplier les entrevues télévisées et à la radio pour se faire connaître.
Elle acquiert également le momentum à quelques semaines du vote. La seule qui peut maintenant aspirer à chauffer Denis, c’est Mélanie. Si j’étais elle, je réclamerais un débat face à face avec Denis. Je vois d’ici l’affiche: Mélanie la négligée VS Denis le favori.
Et si j’étais Montréalais, je me poserais très sérieusement la question:
« Après tout, pourquoi pas? Pourquoi pas Mélanie? »
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