Montréal est-elle en proie à la «Jolymanie»? La question se pose à la lecture du plus récent sondage CROP commandé par Radio-Canada.
Créditée du 4e rang dans la course à la mairie par les chroniqueurs il y a une semaine à peine, Mélanie Joly arriverait bonne deuxième, avec 24 % des suffrages après répartition des indécis. La confortable première place occupée par Denis Coderre ( 41 %) passe presque inaperçue tellement la percée de Mme Joly est fulgurante.
Il faut se garder de tirer des conclusions définitives à partir d’un sondage, à trois semaines de l’échéance du 3 novembre. Aussi vrai qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, un sondage ne consacre par l’élection d’un candidat.
Il y a quelques leçons à tirer de ce nouveau rebondissement.
De un, Mélanie Joly gagne à être connue. Sa performance honorable au débat des chefs lui a permis de s’imposer comme une alternative crédible aux trois autres candidats.
De deux, il ne faut pas sous-estimer la volonté de changement des électeurs. Dépeinte comme une totale outsider, Mme Joly pourrait très bien transformer son absence totale d’expérience en politique comme une carte cachée dans son jeu.
De trois, le sondage est de mauvais augure pour Richard Bergeron (21 % des voix) et surtout Marcel Côté (11 %). Le chef de Projet Montréal connaît les enjeux propres à Montréal plus que ses adversaires, mais cela ne semble pas assez pour qu’il puisse chevaucher en tête des intentions de vote avec M. Coderre. Quant à Marcel Côté, il poursuit son inexorable glissade à la périphérie de la pertinence.
De quatre, rien n’est encore définitivement joué. Selon CROP, 73 % des Montréalais pourraient changer d’avis d’ici les élections. Il suffirait d’une bourde monumentale de l’un ou l’autre des trois principaux candidats (M. Coderre, Mme Joly et M. Bergeron) pour changer la donne du tout au tout.
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