Les récentes données sur le marché de l’emploi au Québec ne sont pas vraiment réconfortantes, mais elles sont meilleures que celles des derniers mois.
D’abord les bonnes nouvelles. Le taux de chômage passe de 7,9% à 7,6% et le Québec ajoute 15 000 emplois de plus. Les optimistes et les plus partisans s’arrêteront là.
Relativisions un peu ces statistiques. Le taux de chômage a surtout baissé en raison d’une baisse de la population active et tous les emplois supplémentaires sont des jobs à temps partiel.
La tendance du marché de l’emploi reste donc préoccupante. Le Québec aurait perdu 500 emplois à temps plein en septembre. C’est peu et on ne me fera jamais croire que les données mensuelles de Statistique Canada atteignent ce niveau de précision. Cela veut quand même dire que l’économie québécoise a encore de la misère à créer des emplois à temps plein.
Au cours des 12 derniers mois, le Québec n’a ajouté que 6400 emplois à temps plein. Depuis janvier, il en compte 55 000 de moins. On a beau se justifier en évoquant la situation économique internationale, comme l’a fait Nicolas Marceau cette semaine, les autres provinces canadiennes ont ajouté 146000 emplois à temps plein depuis le début de l’année.
Cela dit, le Québec ne fait pas bande à part, car la création d’emplois est très inégale à travers le pays. Les provinces atlantiques, le Manitoba et la Colombie-Britannique se trouvent dans une situation comparable à celle du Québec.
Les nouveaux emplois se créent en Ontario, en Saskatchewan et en Alberta. Depuis septembre 2012, la Saskatchewan a créé plus d’emplois et plus d’empois à temps plein que le Québec, qui est pourtant presque 8 fois plus peuplé que la province des Prairies.
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