En 2001, suite aux attentats du 11 septembre, l’économie a piqué du nez. C’est Mme Marois qui était alors aux commandes des Finances et elle a déposé un budget dont les mesures ressemblaient beaucoup aux éléments de relance à court terme de la politique économique annoncée lundi.
On l’oublie souvent, mais avant de devenir la première femme première ministre du Québec, Pauline Marois fut aussi la première ministre des Finances. André Pratte, lui, n’a pas oublié. Mais on dirait bien que sa mémoire lui joue des tours. Extrait de son éditorial intitulé «Vieilles recettes»:
« Il y a 11 ans, le premier ministre de l’époque, Bernard Landry, confiait à sa ministre des Finances, Pauline Marois, la tâche de mettre en place un plan d’action audacieux visant le plein emploi. Malgré la pluie de mesures et de millions qu’a fait ensuite tomber le gouvernement sur la province, le taux de chômage est resté obstinément au-dessus de 8%… »
En fait, c’est le budget de relance de 2001 qui contenait une pluie de mesures et de millions et ce fut un grand succès. Dans les mois qui ont suivi, la croissance économique s’est accélérée au Québec, tandis que l’économie chutait au Canada et aux États-Unis.
Cette croissance économique a permis de créer plus de 60 000 emplois en quelques mois au Québec. Pendant la même période, le Canada n’en créait que 33 000, tandis que les États-Unis en perdaient plus d’un million.
De sorte que le taux d’emploi, à 68,3%, a atteint un niveau record.
Le plan de relance de la ministre des Finances en 2001 a donc parfaitement fonctionné. On espère qu’il en sera de même en 2013-14.
L’autre politique à laquelle fait référence l’éditorialiste de La Presse, c’est celle du plein emploi, lancée non pas en 2001, mais en août 2002. Il ne s’agissait pas d’un budget de relance, mais plutôt d’une politique économique structurante. Nous ne saurons jamais si cette vision du gouvernement Landry aurait pu réussir, puisqu’elle n’a jamais vraiment été mise en oeuvre. Les libéraux ont en effet pris le pouvoir quelques mois plus tard et ils se sont empressés de mettre la politique du précédent gouvernement au rancart.
M. Pratte confond les dates et les politiques et il conclut que la recette, qui n’a jamais été appliquée, n’a pas fonctionné! En conséquence, soutient-il, la nouvelle politique économique à long terme du gouvernement Marois ne fonctionnera pas. Le raisonnement est tellement tordu et sans fondement qu’il aurait pu être concocté par les conservateurs à Ottawa. C’est dire…
L’éditorialiste de La Presse a quand même le mérite de nous rappeler le séjour de Pauline Marois comme ministre des Finances. Une expérience que ni Philippe Couillard, ni François Legault, ni aucun autre élu de l’opposition ne possèdent.
À l’aube d’une campagne où les finances et l’économie prendront une place importante, il y a là, me semble-t-il, un atout non négligeable.
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