Avec cette politique économique priorité emploi, il n’y a pas à dire, le gouvernement Marois frappe fort!
L’ambition à court terme : créer plus de 100 000 emplois de qualité dans les trois prochaines années.
L’ambition à long terme : faire de l’économie québécoise un moteur de création de richesse carburant à l’innovation, aux exportations et à l’électrification des transports.
Les moyens financiers sont très substantiels, avec des investissements publics et privés de 13 milliards de dollars sur dix ans.
Le levier le plus important est sans doute l’utilisation des surplus d’électricité pour attirer et provoquer des investissements privés.
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Avec son Plan Nord, le gouvernement Charest voulaient mettre tous nos œufs économiques dans le même panier de l’exploitation des ressources naturelles. Comme on l’a vu avec la dégringolade du prix des métaux et des minerais, cette stratégie économique reposait sur des assises fragiles.
Voici donc le Plan Sud du gouvernement Marois. Une vision beaucoup plus ambitieuse, qui mise sur des secteurs stratégiques d’avenir et qui a le potentiel de propulser l’économie québécoise au cœur du 21e siècle.
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Cette politique comporte de nombreux avantages pour le gouvernement.
D’abord, les mesures pour stimuler l’économie à court terme sont convaincantes, simples et désirables :
- Les particuliers pourront rénover leur résidence à moins de frais;
- Les parents et les enseignants verront enfin les écoles être rénovées;
- Les PME seront encouragées à investir rapidement dans l’accroissement de leur productivité;
- Les infrastructures sportives et touristiques seront retapées.
Tout ça est logique d’un point de vue économique, simple à expliquer et désirable du point de vue de l’électeur, qui y trouvera son compte.
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Le plus gros morceau, qui ne nécessite aucune nouvelle injection de fonds publics, c’est l’utilisation des surplus d’électricité pour attirer des investissements dans la transformation des ressources naturelles, la fabrication de composantes liées aux énergies renouvelables, aux technologies vertes et à l’électrification des transports et au secteur des technologies de l’information. Le gouvernement prévoit que cette seule mesure provoquera la création de plus de 10 000 emplois dans ces domaines d’avenir.
Tant qu’à brader nos surplus d’électricité, autant en profiter pour stimuler les investissements stratégiques et la création d’emplois payants.
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À plus long terme, le gouvernement entend déployer une politique de développement économique axée sur quatre piliers stratégiques :
- La Politique de recherche et d’innovation, qui doit nous permettre de demeurer dans le peloton de tête des économies du savoir;
- Une Politique industrielle, pour renforcer le secteur manufacturier québécois;
- Un Plan de développement du commerce extérieur, pour relancer nos exportations, un facteur important de création de richesse;
- Et la Stratégie d’électrification des transports, un chantier qui offre un potentiel d’enrichissement extraordinaire pour le Québec.
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Avec ce plan économique qui mise résolument sur la création d’emplois, Mme Marois prend une sérieuse option sur cette majorité qu’elle recherche. Elle a maintenant tout ce qu’il faut pour se lancer en campagne électorale au moment de son choix, que ce soit à l’automne, à l’hiver ou au printemps.
Le défi – et quel défi! – est lancé aux adversaires.
La barre est haute pour François Legault, qui devra bien finir par convaincre les Québécois que son projet Saint-Laurent est porteur d’avenir, à court et à moyen terme. Il aura une dernière chance de convaincre les Québécois, fin octobre, au moment du lancement de son livre.
Quant au Parti libéral, qui n’a toujours pas de projet économique, le temps commence à jouer contre lui. Les libéraux n’ont pas la crédibilité pour faire campagne ni sur l’intégrité, ni sur l’identité. Le seul terrain qu’il leur reste est celui de l’économie et pour gagner, ils devront être nettement plus forts sur ce terrain.
Se vanter d’être le «parti de l’économie» ne suffira pas. Pour convaincre les Québécois, les libéraux devront arriver avec une vision économique crédible et concrète. Philippe Couillard doit maintenant relever le défi lancé par le gouvernement Marois. Et le temps presse…
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Plan Sud, Plan Saint-Laurent, Plan…?
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