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Vifs débats sur les soins de fin de vie et le projet de loi 52

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Les audiences portant sur le projet de loi 52 se poursuivent en commission parlementaire, prenant de l’intensité au fur et à mesure que les organisations marquent fermement leur position.

Il faut donc y revenir, parce que ce débat est fondamental, autant pour les médecins que pour tout le monde, et parce que le ton monte, alors que des joueurs virulents se manifestent.

Du coté des «pour», on trouve notamment les grandes organisations médicales – FMSQ, FMOQ et Collège des médecins du Québec, qui veut même en élargir la portée – et plusieurs syndicats, qui appuient sans réserve ou demandent seulement des modifications mineures. Le président de la FMSQ, le docteur Gaétan Barrette, a souligné la grande qualité du projet, jugeant qu’il pouvait être adopté tel quel.

La Protectrice du citoyen, dont les opinions pertinentes demeurent toujours sensibles aux réalités humaines, a également fortement appuyé. Citée par La Presse, elle disait que:

«Cet élément est d’une importance capitale. Toute personne, lorsqu’elle arrive à cette étape terminale de sa vie, doit pouvoir recevoir des soins de qualité et d’un environnement stable où le respect de son intimité est assuré.»

Quant à la Commission des droits de la personne, elle est aussi très favorable et souhaite même, comme le Collège des médecins du Québec, que le droit d’accès à l’aide médicale à mourir soit étendu, parce qu’elle:

«s’inquiète (…) des conditions juridiques imposées par le projet de loi qui font en sorte que ni les personnes mineures, ni les personnes inaptes à consentir aux soins, ni les personnes qui ne sont pas assurées au sens de la Loi sur l’assurance maladie ne peuvent bénéficier de l’aide médicale à mourir.»

Mais d’autres groupes de médecins (on parle parfois de petits groupes) ont enchaîné, avec des avis nettement plus critiques. Tandis que sur le Web, des groupes de la mouvance pro-vie en profitaient pour tomber dans la désinformation manifeste.

Le docteur Patrick Vinay, ancien doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et actuel président de la toute récente Société québécoise des médecins en soins palliatifs (fondée en mai 2013) s’est insurgé contre le projet.

Il a même suggéré que des médecins pourraient accélérer la mort de leurs patients afin de pouvoir en hospitaliser d’autres, question de faire un peu plus d’argent. Ouch! Ainsi va un passage surprenant de leur mémoire:

«Les médecins hospitaliers seront en conflit d’intérêts avec le malade puisqu’ils retireront des bénéfices personnels directs en posant un geste euthanasique: les lits ainsi libérés seront alors occupés par l’admission de nouveaux malades, lesquels nécessiteront des soins actifs beaucoup plus rémunérateurs».

euthanasie

Tiré de: http://www.xn--pourunecolelibre-hqb.com/2013/01/le-rapport-menard-une-conception.html

Une position froidement reçue par certains parlementaires, notamment la docteure Hélène Daneault de la CAQ, médecin de famille, qui juge que ce «mémoire (n’avait) plus aucune crédibilité. (…) Une insulte à ma profession». Elle leur aurait demandé sèchement d’aller refaire leurs devoirs. Accueil peu chaleureux, pour des médecins qui placent le respect de la vie humaine si haut.

Le Rassemblement québécois contre l’euthanasie, pour sa part, juge le projet «antidémocratique» parce qu’il contrevient au droit criminel. (Dans cette optique, le terme «illégal» aurait été mieux choisi, mais bon.) Ce groupe a aussi jugé la démarche précipitée – ce qui est curieux, parce que la réflexion évolue depuis au moins quatre ans.

Vous vous doutez bien que sur le site Profession santé, réservé aux professionnels des soins, toutes ces positions antagonistes ont soulevé de vifs débats. Mais les médecins, à leur habitude, se prononcent encore insuffisamment. Pourtant, ces changements vont grandement changer leur pratique.

Mais c’est la diffusion du testament vidéo du microbiologiste Donald Low, médecin connu pour son rôle exemplaire dans la crise du SRAS en 2003, qui a vraiment brassé la cage. Presque mourant, atteint d’une tumeur inopérable au cerveau, il y plaide pour l’accès à l’aide médicale à mourir. Il voulait que soit diffusé après sa mort ce poignant témoignage.

Ailleurs, on tenterait de contraindre au silence des médecins en soins palliatifs, sans doute pour présenter une apparente unité, que des «déviants» affaibliraient. Mais des voix dissidentes ont commencé à se manifester, apportant un peu d’air frais.

Quoi qu’il en soit, rien n’est joué. La Presse rapportait d’ailleurs samedi (le 5 octobre) les inquiétudes du docteur Barrette, qui craint un recul du gouvernement, en raison de toutes ces pressions:

« »Le danger de cette ronde d’audition est que ça vienne amenuiser la portée de la loi », craint le Dr Barrette, choqué par ce qu’il entend actuellement en commission parlementaire.»

Mais contrairement à ce que prétendent les opposants, la profession médicale, sondée plusieurs fois, appuie l’aide médicale à mourir, tout en insistant sur la nécessité de donner aussi plus de place aux soins palliatifs – ce que vise d’ailleurs le projet de loi.

Il faudra toutefois un effort supplémentaire pour clarifier les termes utilisés auprès de la population, parce qu’ils ne sont pas toujours compris de la même façon, comme le montre un sondage récent.

Pour ma part, j’appuie le projet parce que je souhaite voir instaurer cette pratique répondant à la nécessité de place les patients très malades au coeur des décisions les plus intimes que l’on puisse imaginer.

Et parce que, bien honnêtement, rendu au seuil de la mort, je ne vois pas en quoi un médecin est mieux placé pour décider de ce qui est bon ou pas pour le mourant, surtout dans l’état de souffrance intolérable décrit dans le projet de loi comme condition pour accéder à ces soins.

Ce projet de loi est donc d’une rare pertinence. Nous devrions d’ailleurs vivre plus souvent ces échanges matures, importants et admirablement menés. Ce qui est rafraîchissant, dans le contexte trouble du débat sur le Charte des valeurs et de l’esprit préélectoral qui prévaut actuellement.

Mais vous, qu’en pensez-vous, de ce projet de loi qui transformera bien sûr la pratique de la médecine, mais surtout, les soins entourant votre fin de vie? La mienne aussi, au fait.

*

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Visiter les Calanques de Marseille c’est comme voyager au bout du monde dans un endroit à la fois mythique et captivant. Mais comment se permettre une telle fantaisie ? Justement, une sortie dans les Calanques rentre pratiquement dans l’air du temps et peut convenir à n’importe quel voyageur. Mais pour bien marquer cette journée, autant s’assurer d’avoir fait le bon choix du circuit.

Autour des itinéraires dans les Calanques

Avant de se décider de quel circuit choisir, toujours est-il d’évoquer les itinéraires possibles pour une sortie dans les Calanques avec Bleu Evasion. Du Parc national des Calanques, on peut certainement prendre le large en direction des plus belles calanques de Marseille entre Sormiou et Cassis. Le parc national des Calanques est une destination mythique pour ceux qui rêvent d’évasion sur la grande bleue. La visite promet détente absolu et dépaysement total. Du parc national également, on passe d’une ville à une autre depuis Sugition à Morgiou en passant par Port Pin et Port Miou. Un autre itinéraire reste envisageable pour une sortie dans les Calanques. Il s’agit du circuit dans l’archipel de Frioul. Les îles de Frioul proposent de multiples activités nautiques mais aussi des randonnées terrestres à part entière. Le château d’if fait partie intégrante du voyage et convie à une découverte historique sans parler de la fameuse légende de Monte Cristo.

Le circuit dans les Calanques de Marseille

Pour mieux trancher, autant passer en revue toutes les possibilités de circuit à commencer par le circuit des Calanques. Il reste propice à une simple visite qu’à la pratique des activités nautiques. Voyager au cœur du parc national de Marseille est un honneur pour ceux qui aiment la nature et à ceux qui recherchent une échappée belle. En d’autres termes, il n’y a pas meilleur endroit pour se perdre que dans le parc national. D’ailleurs, ce ne sont pas les activités qui manquent en dehors des plaisirs nautiques. Visiter le parc national c’est comprendre l’intérêt pour la préservation de ce milieu fragile doté d’une biodiversité rare au monde. Les voyageurs peuvent passer d’une Calanque à une autre et profiter des paysages immaculés qui se succèdent au rythme du bateau. A ce propos, la location d’un bateau s’impose également lorsqu’on souhaite vivre une expérience de voyage inoubliable dans les Calanques. On peut trancher entre un bateau à moteur et un Catamaran.

Le circuit dans l’archipel de Frioul

Frioul est un vrai paradis pour les plaisanciers et les férus des sports nautiques. Il s’apparente plus à une pratique d’activités nautiques qu’à une simple découverte des îles. Faire une immersion dans l’archipel de Frioul c’est comme s’évader dans un monde sorti tout droit d’un conte de fée. Au programme : la plongée sous marin, le scooter sous marin, la baignade, la bouée tractée, le farniente et la visite des îles et en particulier du Château de l’île d’If. En bref, choisir un circuit dans les Calanques n’est pas évident, raison de plus pour personnaliser son excursion en combinant les deux circuits en un seul voyage.


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