Ben et Anna sont à un moment charnière de leur vie à deux : ils sont prêts à devenir parents. Mais lorsque Jeff débarque en pleine nuit, alors que les deux amoureux sont en pleins ébats reproducteurs, tous les plans du couple sont chamboulés.
Jeff (François Cluzet), ami d’enfance de Ben (Yvan Attal), a passé les dernières années à bourlinguer. Ben s’est plutôt établi, sagement, et s’est consacré à sa carrière. Pour distraire son ami, Jeff l’entraîne dans une soirée solidement arrosée où, mis au défi par deux artistes lesbiennes, ils décident de tourner ensemble un film porno. Objectif : repousser les limites du genre en mettant en scène deux hétéros dans un porno gai. Le film sera soumis à Hump!, un festival — bien réel — de films pornos amateurs qui se tient à Seattle chaque année.
Do Not Disturb raconte donc avec humour les dessous du tournage, les angoisses des deux acteurs face au projet et les réactions de leur entourage, en particulier celles d’Anna (Laeticia Casta), la femme de Ben.
Tout cela sert de prétexte pour aborder, malheureusement sans grande profondeur, les questions touchant la virilité, le désir homosexuel refoulé, l’amitié masculine, etc.
Do Not Disturb est un remake français du film américain Humpday, tourné en 2009. Ce dernier, avec ses acteurs peu connus et sa facture qui lui conférait un air de film indépendant, était beaucoup plus réussi. On pouvait aisément croire que les deux acteurs allaient bel et bien se retrouver au lit ensemble. Dans le cas de Do Not Disturb, c’est moins clair. On imagine difficilement des acteurs de la trempe d’Yvan Attal et de François Cluzet en train de forniquer devant la caméra. Quoique…
Bref, voici un beau cas où le fait de confier des rôles à de grandes vedettes dessert le propos du film.
Reste que la réalisation, signée Attal, est solide et que les deux acteurs s’acquittent bien de leur tâche, même si Cluzet en beurre parfois épais. Do Not Disturb est donc un calque grossier de Humpday. On s’étonnera d’ailleurs que nulle part dans le site web du film français, il ne soit fait mention de l’original. Même le scénario est crédité à Attal, sans un mot pour Lynn Shelton, qui a pourtant signé le film américain. Cavalier, non?
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