Maintenant que le shutdown en est à sa deuxième journée et qu’il pourrait persister, comment cette paralysie gourvernementale états-unienne peut-elle affecter l’industrie des voyages d’affaires?
D’abord, et on s’en doute, cette situation n’est pas du tout une bonne nouvelle pour les entreprises qui oeuvrent en tourisme corporatif ou qui en dépendent, soulève la Global Business Travel Association. Celle-ci rappelle que l’industrie des voyages d’affaires pèse 273 B $ aux États-Unis et qu’elle est la première touchée par le shutdown. Sur NBC News, on fait également état de la crainte de faillites chez les petits fournisseurs qui entretiennent des liens d’affaires étroits avec les institutions gouvernementales.
Tant aux États-Unis qu’au Canada, si la situation perdure, les transporteurs aériens, hôtels, compagnies de location de voitures et restaurants pâtiront de l’absence sur les routes et dans les airs de centaines de milliers de travailleurs de l’État, qui se déplacent et qui dépensent dans le cadre de leur travail, en temps normal.
Si la sécurité aérienne et les services de contrôle douaniers ne sont vraisemblablement pas touchés par le shutdown — pour cause de maintien des services essentiels —, le personnel affecté aux demandes de visas et à l’émission de passeports pourrait quant à lui être réduit au minimum, estime-t-on sur Gulliver, un blogue de The Economist, diminuant davantage le nombre de voyageurs d’affaires en déplacement.
Mais d’autres estiment qu’au contraire, ces services demeureront aussi efficaces puisqu’ils sont financés par des frais facturés directement aux particuliers qui les utilisent. Pourtant, lors du dernier shutdown de 1995-1996, jusqu’à 30 000 demandes de visas ont été quotidiennement reportées, tandis que 200 000 demandes de passeports demeuraient sur les tablettes, renchérit Gulliver.
Dans le Globe & Mail, on s’inquiète également des éventuels ralentissements aux postes frontières terrestres (et aussi des délais de transit en ce qui a trait à l’import-export entre le Canada et les États-Unis).
La seule bonne nouvelle pour les voyageurs d’affaires, c’est qu’il y a fort à parier que l’achalandage baissera dans certains établissements hôteliers, si le shutdown perdure. Et ce sera dès lors un bon moment pour voyager aux États-Unis à moindre prix, à mesure que la demande diminuera.
En revanche, les gens d’affaires qui disposent de temps libre entre deux rencontres voient déjà s’amoindrir l’éventail des lieux à visiter, à commencer par tous les sites gérés par le National Park Service, les parcs nationaux fédéraux, la NASA, la statue de la Liberté ou le Smithsonian Institute… À moins que de bons samaritains se portent volontaires pour guider gratuitement les touristes, là où c’est possible de le faire.
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