Notre réponse est « Non ! ». Ne vous laissez pas manipuler par cette image d’illustration catastrophiste. La paralysie partielle qui frappe l’État fédéral a indéniablement des conséquences pour les touristes, mais de là à annuler vos vacances américaines, sûrement pas ! Malgré la fermeture des monuments fédéraux, il reste plein de choses à faire, Shutdown ou pas.
Ce « Shutdown » dont tout le monde parle, c’est quoi ? Brièvement et sans entrer dans les détails : faute d’un accord au Congrès sur le budget américain, l’État fédéral se trouve paralysé depuis lundi soir. Quelques 800.000 fonctionnaires sur les 2 millions que compte l’État ont été mis à l’arrêt, en congés sans solde. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Quelle sera l’issue de la crise ? Nul ne peut le prédire avec certitude, mais selon le scénario le plus probable, la paralysie pourrait durer plusieurs jours.
Aucun problème pour vous y rendre : les transports ne sont en rien affectés, que ce soient les aéroports, les douanes, les bus, taxis, etc. Le Département d’État a assuré par ailleurs que l’activité des agences chargées de délivrer les passeports et visas sera maintenue.
401 sites publics fermés
Voilà pour les mauvaises nouvelles : les musées, les parcs zoologiques et les monuments gérés par l’État fédéral sont fermés au public et le resteront jusqu’au dénouement de la crise. En tout, 401 sites sont concernés sur l’ensemble du territoire américain : des parcs nationaux et des monuments.
Les parcs nationaux sont fermés : les 59 parcs nationaux – qui attirent plus de 700 000 visiteurs chaque jour au mois d’octobre – sont fermés. Cela concerne aussi, malheureusement, les fabuleux parcs de l’Ouest : le Yellowstone, Sequoia Park, Death Valley, le Yosemite, le Grand Canyon… Les touristes qui se trouvent déjà dans un parc national ont 48 heures pour en sortir… si toutefois ils sont mis au courant de la situation.
Avant de baisser les bras, regardez sur son site internet si la réserve naturelle que vous aviez prévu de visiter est fermée ou non, car aux États-Unis, beaucoup d’entre elles sont privées et ne sont donc pas affectées.
Les monuments nationaux : c’est le drame : impossible de grimper dans la Statue de la Liberté, ni même d’accoster sur Ellis Island comme ces millions d’immigrants loqueteux autrefois, à la recherche de la Liberté.
Ce qui reste ouvert
Mais pourquoi se lamenter ? Depuis son perchoir, comment admirer Lady Liberty ? Non, la meilleure vue est depuis la pointe sud de Manhattan et depuis Staten Island. Un Ferry peut vous conduire gratuitement sur Staten Island, mais chut, c’est un secret.
Il reste bien des choses à voir, assurent – à raison – les services touristiques. Toutes les attractions privées – qu’il s’agisse de musées ou de réserves naturelles – restent ouverts.
Mais voici tout ce que vous pourrez quand même visiter pendant votre séjour à New York, la destination principale des voyageurs européens (liste non-exhaustive !).
- Metropolitan Museum
- MoMa (Museum of Modern Art)
- American Museum of Natural History
- Empire State Building
- High Lane
Sur la Côte Est toujours, mais à Washington, beaucoup d’attractions touristiques sont encore accessibles, parmi elles : National Building Museum, le siège de la Réserve fédérale, le cimetière national d’Arlington.
Ailleurs aux États-Unis, d’autres grandes attractions restent ouvertes : le zoo de San Francisco Zoo et Sea World à San Diego, l’Art Institute de Chicago et Disney World en Floride.
Les cimetières américains de Normandie et d’ailleurs
On n’y aurait pas pensé de prime abord, mais l’Américan Battle Monuments Commission qui gère leur patrimoine en France et dans d’autres pays européens l’a confirmé à l’AFP : les cimetières et lieux de mémoire américains resteront fermé au public le temps de la crise. On pouvait lire à l’entrée de plusieurs d’entre eux :
“En raison de la fermeture du gouvernement des États-Unis, ce site est fermé au public”.
Avez-vous prévu un voyage à New York ?
Crédits photos : David_Shankbone, Dan N Guyen, kryystlemariee / Flickr cc.
Consultez la source sur Liligo.fr: Shutdown faut-il annuler son voyage aux États-Unis