Les données trimestrielles sur le PIB sont en quelque sorte le thermomètre de l’état de l’économie. Les données dévoilées aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec montrent que le Québec n’est pas en bonne santé.
«Faiblesse plus généralisée de l’économie», «passage difficile», écrivent les économistes de Desjardins. Le PIB réel, c’est-à-dire une fois qu’on a tenu compte de l’inflation, affiche un recul de 2,9% entre avril et juin en rythme annualisé.
C’est beaucoup.
C’est d’autant plus fâcheux quand on se compare à l’ensemble du Canada qui a enregistré une hausse de son PIB de 1,7 % pendant le deuxième trimestre. Le reste du pays avance, nous reculons.
Évidemment, la grève dans l’industrie de la construction a eu un impact négatif. Elle n’explique néanmoins que la moitié du recul, et ce, pour un seul mois. L’économie aurait quand même fléchi de 0,3% en juin en excluant la construction. Retenons que 15 des 18 secteurs industriels accusent un recul.
Cette faiblesse de l’économie a évidemment un impact sur les rentrées d’argent dans les coffres du gouvernement. Moins d’activité économique, cela veut dire moins d’emplois (cela est observable), moins de revenus d’impôts et moins de taxes à la consommation.
Dans son budget de novembre dernier, le ministre des Finances tablait sur une croissance économique de 1,5% en 2013. Selon les économistes de Desjardins et de la Banque Nationale, elle sera plutôt de 1%.
La Première ministre a défendu le bilan de son gouvernement en faisait état des milliards dépensés pour appuyer les investissements. Plus que des milliards et des politiques, il faut des résultats. Or, les résultats ne sont manifestement pas au rendez-vous.
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