Le sud de la Bolivie et le Lipez sont un des musts de l’Amérique du Sud. J’ai vu là quelques-uns des plus beaux paysages de ma vie de voyageur. Les superlatifs me manquent pour décrire cette succession de sites grandioses…
Un désert de sel ?
Le salar d’Uyuni est un des sites les plus visités du continent avec le Machu Picchu. Beaucoup de touristes ne voient d’ailleurs que ce site en Bolivie.
Cette étendue de sel est située à 3668 mètres d’altitude. Le salar faisait autrefois partie d’un lac préhistorique géant. Celui-ci, en s’asséchant, laissa derrière lui cette étendue de 12 500 km².
Le salar compte 5, 5 millions de tonnes de lithium exploitables sur les onze millions de tonnes que comptent la planète. Autant vous dire que la Bolivie tient là une véritable mine d’or si le marché des voitures électriques explose. Le lithium est en effet le composant numéro un des batteries électriques.
Pour l’heure, c’est bien sûr le sel qui est essentiellement exploité ici. L’épaisseur de sel varie entre 2 et 120 mètres…
Vous apercevrez des centaines de tas de sel ainsi que des travailleurs.
En outre, des dizaines d’hôtels ont été construits en sel, vous en verrez aux abords du salar. Il n’en reste qu’un au milieu de l’étendue blanche. Il fait office de pause déjeuner pour les tours organisés.
Quelle est la meilleur période pour voir le Salar ?
Sur ce sujet, il y a deux écoles, c’est selon vos préférences.
D’avril à décembre
C’est la saison sèche et le salar est…sec, forcément. Les 4×4 peuvent le traverser tranquillement.
Le sol est craquelé et son immensité blanche prend alors toute sa force.
De plus, il est alors possible de visiter l’île d’Incahuasi qui est couverte de cactus. Certains sont âgés de 1200 ans !
De janvier à mars
C’est la saison des pluies. Le salar est alors entièrement recouvert d’eau. Sa surface, entièrement plate, le transforme alors en un immense miroir.
J’ai visité le salar au début de la saison des pluies en janvier. Le site n’était pas encore entièrement recouvert d’eau. A mon avis, c’est le meilleur moment. Pourquoi ?
Eh bien, car vous avez en même temps les deux visions du salar : une partie est alors à sec et l’autre est sous l’eau.
Et puis, personnellement, je préfère la présence de l’eau. Le sol du salar devient alors un miroir, reflétant le ciel. L’horizon semble alors s’y fondre. Les photos ne rendent pas justice à la magie de ce lieu.
Le cimetière de train
C’est la première étape au menu des tours classiques que proposent les agences du coin. A l’écart de la ville, des dizaines de locomotives à vapeur et leurs wagons gisent dans le sable. Une sépulture de fortune, loin de l’intimité, ouverte aux yeux de tous. Le site est devenu une destination touristique.
Ces vielles dames rouillent ici et prennent le sable.
Vous le savez, j’aime ces lieux et ce genre de site synonyme de désolation à l’image des villes fantômes.
Si vous passez par une agence, vous allez vous retrouver avec beaucoup de monde…Des centaines d’autres touristes auront envahi le lieu, grimpant sur les locomotives pour une photo convenue.
Aussi, venez sur le site par vous-même, soit tôt le matin, soit pour le coucher de soleil. Le site est juste à la périphérie de la ville et il est donc facilement accessible à pied !
Après la visite du salar, nous repartons en 4×4 pour la suite d’un tour de trois jours à travers les merveilles du Lipez, je ne vais pas être au bout de mes surprises…
Instinct Pratique :
- Si vous prévoyez d’arriver tard à Uyuni, même en fin de journée, pensez à réserver. Cela vous évitera de faire la tournée des hôtels !
- Franchement, il n’y a rien à faire dans cette ville, mis à part le cimetière de trains. Aussi, cherchez tout de suite un tour à votre arrivée.
- De Sucre, un bus direct le matin à 9h du terminal avec la compagnie 6 de octubre: 9 heures de trajet.
- N’oubliez pas vos lunettes de soleil pour le salar. Le sol blanc provoque un fort éblouissement !
Consultez la source sur Instinct-voyageur.fr: Dans le salar d’Uyuni le plus grand désert de sel au monde