Natural Games 2012 J3

Dimanche, 01 Juillet 2012 09:33 Clement
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Sarah & Clément

Samedi 30 juin

Un dodo aussi court que salvateur et commence une nouvelle journée aux Natural Games ! Temps couvert sur les Grandes Causses aujourd’hui – le soleil de plomb se voile de clairs nuages. Notre programme pour la matinée : highline ! Un déplacement presse est organisé vers la falaise du Boffi – on se greffe au groupe et c’est dans le break de Daniel Dulac que l’on rejoint le site de highline. Sur le chemin, entre une ornière à négocier et un buisson de genévrier à éviter, il nous raconte ses Natural Games. Pourquoi il continue à venir chaque année depuis dix ans, combien il aime retrouver ses vieux copains grimpeurs, combien il apprécie de pouvoir troquer ses dégaines contre un canoë ou une sangle de slack.

Tancrède Melet highline

C’est entre deux pitons rocheux espacés de quelques 80 mètres que les Bad Slackliners ont tendu leur sangle. Au-dessus de 200 mètres de vide progresse Tancrède Melet, l’œil rivé sur l’horizon. Le public massé sur le bord de la falaise retient son souffle et vibre à l’unisson du funambule. Revenu sur le rocher, Tancrède est aussitôt entrepris par une équipe télé de France 3. Avant même que France Soir et Midi Libre puissent en faire de même, ZeOutdoor s’impose et convie le highliner devant sa caméra. Un Daniel Dulac qui passait par là s’invite dans le champ en souriant ; notre interview devient double. Côte à côte devant un panorama iMAX de calcaire et de végétation rase, les deux compères taillent une bavette. Tout y passe : l’interdisciplinarité qui anime les NG, les points communs à l’escalade et la highline, le dépassement de soi et la quête d’un absolu par le vide, le film I Believe I Can Fly de Sébastien Montaz-Rosset, la fraternité tacite qui existe entre ceux qui ont regardé le danger droit dans les yeux. Puis Daniel s’en retourne grimper et Tancrède se lance dans une n-ième traversée de l’abîme. Les évolutions linéaires du highliner attirent toujours plus de badauds, la falaise se mue en aire de piquenique ; on rentre au village.

Rush sur le stand Merrell, ça se pousse au portillon pour essayer la BAREFOOT. Pot-pourri des réactions prises sur le vif sur l’aire de test : “un chausson, très confortable !”, “ça fait trois jours que je marche avec, j’ADOOORE !”, “le feeling est… différent”, “je ressens bien mieux le terrain et trébuche beaucoup moins en terrain accidenté”, “par rapport à tout ce que j’ai déjà essayé en course à pied, c’est vraiment un touché très différent, faut s’y faire”, “tu sens le terrain sans pour autant le subir !”. Pour sa première présence sur le village des Natural Games, Merrell a su toucher un large public, tant professionnel de l’outdoor que sportif du dimanche ou famille curieuse.

C’est sur le même stand Merrell que l’on rencontre le céiste (ou canoéiste) de slalom Nicolas Peschier. Au bord du Tarn, il retrace son parcours : un père champion du monde de kayak, une fulgurante carrière en Equipe de France Junior, une sélection aux JO d’Athènes en 2004, un titre de champion du monde en 2008, jusqu’à une amère défaite en sélection pour les JO de Londres… Le canoë slalom absent des Natural Games, c’est donc sur le parcours de kayak boardercross qu’on le retrouvera l’après-midi même. On reste dans l’interdisciplinarité et le métissage des sports !

Le prochain événement à ne manquer sous aucun prétexte, c’est le contest de trickline ! Le battle commence : deux par deux, les concurrents se relaient sur la sangle hyper-tendue  pour enchainer acrobaties et sauts périlleux ; lorsque chute le premier, le second prend sa place et ainsi de suite pendant quatre minutes. Le DJ donne le rythme, les trickliners redoublent d’imagination et de virtuosité, s’envolent au-dessus du sol, tombent parfois, rebondissent pour s’envoler de plus belle. Le public – manifestement ravi – hurle et en redemande.

VTT Enduro

On passe ensuite au prologue de VTT Enduro : une épreuve d’agilité et de rapidité sur un parcours semé de modules et d’embuches récréant le profile d’un parcours de VTT en forêt – en prévision des cinq spéciales du lendemain. Les pilotes tout caparaçonnés d’armures flashy se jettent avec fougue sur le parcours ; ça passe parfois, mais ça casse aussi de temps en temps. La première bosse du tracé est dangereuse et voit chuter de nombreux pilotes – qui remontent aussitôt en selle pour se ruer vers la ligne d’arrivée ! Le niveau des compétiteurs augmente avec le temps - sont présents pour l’événement les vingt meilleurs pilotes mondiaux dont le Français Karim Amour. C’est toutefois un cadet du club de Millau qui fait la surprise en bouclant le circuit en 22 secondes.

 Un cocktail est organisé au salon VIP avec tous les partenaires du festival ainsi que la presse : l’occasion de briller en société, une coupe de punch au citron entre les doigts, et de naviguer entre buffet et attachés (de presse). Lorsque soudain : « MAIS OUI MESDAMES ET MESSIEURS, on me confirme que les parapentes de voltige ont bien pu décoller du plateau ; on les attend sur le village d’une minute à l’autre ! ». Du contre-jour émerge une grappe de voiles ballottées par le vent – quelques rapides tumbling, une manœuvre désespérée pour éviter la tour régie et les pilotes se posent déjà dans un nuage de fumigènes orange. A nouveau, les conditions météo viennent ruiner le show de parapente acrobatique. Retour au punch citron et aux tartelettes noix-roquefort.

Les compétitions n’attendent pas la fin de l’apéro ! Direction le stade d’eau vive pour la finale de kayak boardercross : par vagues de quatre, les kayakistes s’élancent le long du parcours, descendant certaines portes et en remontant d’autres. Le passage de la dernière porte à contre-courant donne lieu à de furieuses scènes de pugilat aquatique : dans le bouillon de la rivière, s’empoigne et se castagne une meute de pagaies et de casques. Le spectacle est court – mais foutrement intense !

Finale bloc

Changement radical de style avec la finale du concours de bloc : plus aérienne et mille fois plus gracieuse. Du premier coup ou après moult tentatives, en force ou en souplesse, directement dans le vif du sujet ou par des chemins détournés, les grimpeurs Petzl défilent sur quatre blocs de styles très différents – et assurent le spectacle. En communauté avec les athlètes, le public encourage, crie, hurle, vibre, retient son souffle, tempête, jure et explose ! Anne-Laure Chevrier s’impose devant Alizée Dufraisse - la lauréate  de l’année dernières ; et chez les garçons, c’est l’Alsacien Gautier Supper qui décroche la timbale.

Après les podiums de la trickline, du kayak boardercross et du bloc, la scène se libère pour accueillir la rythmique chaloupée et les jambes interminables d’Ayo. La foule glisse lentement dans la nuit, baignée de la grâce élégante, apaisante et entrainante de la chanteuse nigériane.

Jour 3 en images :

ZeOutdoor aux Natural Games 2012!

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