Tunisie pas de tourisme sans sécurité le cri dalarme dun secteur clé

Lundi, 18 Juin 2012 00:00 jocelyne.hubert@finances.gouv.fr (Jocelyne Hubert)
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"Est-ce que le tourisme est compatible avec la révolution?", demande un hô telier. "La police avec nous!", lance la foule avant d'entonner l'hymne national. A Tunis, les professionnels du secteur sont venus crier leur détresse après des violences qui ont déjà un impact sur la saison.

Sous un soleil de plomb, les banderoles blanches réclament "la sécurité" pour la survie d'un secteur qui "emploie 400.000 personnes et fait vivre 2 millions de Tunisiens", soit près de 20% de la population.

Quelque 200 hô teliers, employés d'agences de voyages et de tours opérateurs ont répondu samedi à l'appel des fédérations professionnelles du tourisme tunisien pour réclamer une réponse ferme des autorités aux violences du début de la semaine.

Deux jours d'émeutes impliquant des salafistes et des casseurs dans plusieurs villes du pays, qui ont conduit le gouvernement à imposer un couvre-feu nocturne de mardi à vendredi.

"Depuis l'instauration du couvre-feu mardi, on a constaté un impact négatif: des annulations et surtout un tassement net des réservations", déclare à l'AFP Mohamed-Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV).

"Nous sommes là pour exiger la sécurité nécessaire à notre secteur, crucial pour l'économie tunisienne. Le calme est revenu, mais si les violences devaient reprendre, la saison serait totalement catastrophique", prévient-il.

Le tourisme, qui représente 7% du PIB tunisien a connu une crise sans précédent en 2011, dans la foulée de la révolution qui a fait chuter le président Zine El Abidine Ben Ali.

L'activité a donné des signes de reprise depuis le début de l'année 2012 avec un accroissement des entrées de 51,8% sur les quatre premiers mois, mais les professionnels sont très inquiets après la récente flambée de violences.

"L'impact d'images de violences est immédiat et presque irréparable sur notre clientèle occidentale. On a eu des appels de tours opérateurs qui nous demandent si on peut sortir dans la rue, on croit rêver", explique Hédi Hamdi, chargé de la communication pour la FTAV".


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