Plusieurs musées perpétuent le souvenir de la Première Guerre mondiale

Samedi, 11 Octobre 2014 16:52 L'actualité
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MEAUX, France – Il ne reste plus de combattants de la Première Guerre mondiale mais les musées, tant au Canada et à l’étranger, permettent de perpétuer le souvenir de ce terrible conflit.

Ainsi, au Musée de la Grande Guerre, situé à Meaux, à une cinquantaine de kilomètre de Paris, un vénérable taxi de couleur rouge rappelle un des épisodes les plus dramatiques de la Grande Guerre: la bataille de la Marne.

En septembre 1914, l’armée allemande, après avoir envahi la Belgique et le nord-est de la France, menace Paris. Les troupes françaises et britanniques retraitent. Le généralissime Joseph Joffre décide de contre-attaquer. Meaux sera l’un des théâtres de la bataille qui renversera le cours de la Première Guerre mondiale.

À Paris, 6000 soldats, placés en réserve, attendent de monter au front. Le réseau ferroviaire est congestionné, les véhicules militaires manquent. Le gouverneur militaire de Paris, le général Joseph Gallieni, a alors une idée peu orthodoxe. Il réquisitionne environ 600 taxis.

La bataille fait rage quelques jours avant que les Allemands ne cèdent du terrain. C’est le miracle de la Marne.

Les historiens débattent de l’importance de l’épisode des taxis. A-t-il changé le cours de la bataille? Sans doute pas, mais il a revigoré le moral des soldats et des civils.

Selon le directeur général du musée, Michel Rouger, ce taxi est un des objets exposés qui donnent une nouvelle perspective à la guerre. C’est là un des objectifs fondamentaux de l’établissement. «Notre but est de capturer l’histoire et la société de cette époque afin d’aider le visiteur à connaître les contraintes du passé. Ainsi, il aura une meilleure compréhension des enjeux d’aujourd’hui et pourra construire un monde meilleur.»

À la droite du taxi est exposé un autobus à étage verdâtre. On employait ce véhicule pour transporter des pigeons-voyageurs. Les visiteurs comparent souvent le compartiment supérieur du véhicule à un condo pour pigeons. Parmi les autres objets offerts à la vue des visiteurs figurent des affiches patriotiques, une réplique du revolver Browning ayant servi à l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand, des uniformes portés par les combattants et même une tranchée virtuelle.

Péronne, une petite ville à environ 150 kilomètres de Paris, près des champs de bataille de la Somme, accueille l’Historial de la Grande Guerre. Ce passionant musée présente une grande variété d’expositions. Il est situé dans un ancien château.

Le musée présente des films montrant des scènes des nombreuses batailles qui se sont déroulées dans la Somme. Il présente également des cartes en relief des différentes campagnes ainsi que des objets divers, comme des jouets et des instruments de musique, fabriqués à partir de boîtes de cigare, de cartouches ou même d’obus. Bref à partir de tout ce quoi les soldats pouvaient saisir.

Tant Paris que Londres ont aussi des vastes musées consacrés en partie à la Grande Guerre.

Les Invalides n’abritent pas seulement le tombeau de l’empereur Napoléon 1er. Il abrite aussi le Musée de l’armée où sont exposés des armures et des armes remontant au XIIIe siècle. Plusieurs salles sont consacrées à la Première Guerre mondiale. On peut y voir une maquette expliquant un des épisodes de la célèbre mais sanglante bataille de Verdun.

L’Imperial War Museum de Londres est célèbre dans le monde entier pour ses collections d’objets provenant des deux guerres mondiales.

Au Canada, deux endroits sont à visiter dans la capitale nationale: le Musée canadien de la guerre et le Musée de l’aviation et de l’espace.

Le premier présente une grande variété d’armes de la Première Guerre mondiale: canons, fusil, pistolet et mêmes des armes primitives utilisées dans les combats à corps à corps comme des gourdins et des coups-de-poing américains. On peut aussi y admirer des casques, des photographies et des médailles remises au tireur d’élite Francis Pegahmagabow, probablement le soldat autochtone le plus décoré de la guerre. Le soldat de la nation Ojibwa a notamment reçu la Médaille militaire à deux barrettes décernée à des soldats de l’armée britannique et des autres forces armées du Commonwealth en reconnaissance d’un ou de plusieurs actes de bravoure. On y a aussi reproduit le panorama qui s’offrait aux soldats des tranchés: le no man’s land et ses cratères, ses barbelés, ses arbres dépouillés. Une image de l’enfer.

Quant au second musée, il renferme une grande collection d’appareils, dont le fameux biplan Nieuport 17, le modèle que pilotaient les grands as canadiens comme Billy Bishop et Roy Brown.

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